*TRAITÉ DE ROME*

Il est important de se rappeler d'où nous venons. Après les tragédies de la Seconde Guerre mondiale, le Traité de Rome fut un accord clé entre six pays qui a lié leur destinée via la Communauté économique européenne. À l'occasion du 60ème anniversaire de sa signature, nous revenons sur la manière dont le traité a posé les bases de l'Europe et de sa réalisation, défendues par le Parlement européen.

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2010*50Years of Traineeships at the European Commission*

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*Founded in 2006. From Paris, France. Fondatrice du "HUB EUROPEAN UNION", Morgane BRAVO* "United in diversity", that's the motto of the EU! *Mieux informer les citoyens UE! « So that Europe, as a global player, is not far from Europeans » * *Ancienne stagiaire (Blue Book) de la Commission Européenne, au Secrétariat Général. Bruxelles. * President & Founder HUB « DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE ». *‪Fondatrice HUB 
‪« DIGITAL DIPLOMACY» : « POLITIQUE & SOCIAL NETWORKING ». *Fondatrice HUB « ECOLOGIE &INNOVATION : DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIE SIÈCLE!»* Présidente et Fondatrice du «Think Tank» Europe-Mexique.

*LES PRINCIPALES INSTITUTIONS DE L'UNION EUROPÉENNE*

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lundi, novembre 09, 2009

***L’Europe est-elle réellement réunifiée ?...Le 9 Novembre 1989...2009***


***1989 est l’année de tous les bouleversements géopolitiques. Les Soviétiques annoncent leur retrait d’Afghanistan, où les moudjahidine islamistes, ancêtres d’al-Qaida, pensent avoir vaincu les Soviets, avec notamment l’aide américaine...

En ce sens, la fin programmée de la guerre froide annonce autant le triomphe des sociétés de consommation libérales que le retour des nationalismes et des religions, comme on le verra avec la désagrégation de l’ex-Yougoslavie et les guerres balkaniques des années 90 provoquées par le retour du refoulé identitaire jadis congelé par le communisme.

Le déclic hongrois

Mais revenons au mur. Réceptifs à la politique de glasnost (transparence en russe) initiée trois ans plus tôt par Mikhaïl Gorbatchev, les dirigeants hongrois donnent le ton le 2 mai 1989, annonçant l’ouverture de leur frontière avec l’Autriche. Des milliers d’Allemands de l’Est se précipitent alors en Hongrie pour passer à l’Ouest. En République démocratique d’Allemagne (ex-RDA ou Allemagne de l’Est), les opposants manifestent. Impuissante à stopper la vague de fond de liberté, la RDA autorise les Allemands de l’Est à voyager à l’étranger. Submergés, les douaniers laissent passer les milliers de fugitifs qui feront le siège de l’ambassade de RFA (République fédérale d’Allemagne). Le 3 octobre 1989, Gorbatchev rejette le recours à la répression. Le 4 novembre, à Berlin-Est, un million de manifestants défilent. Ils obtiennent le 7 novembre la chute du gouvernement communiste de RDA, suivi du démantèlement du mur dans la nuit du 9 novembre.

Réunification et désagrégation

Les conséquences géopolitiques directes sont multiples :
– D’abord, la réunification de l’Allemagne, dont le meilleur symbole actuel est la chancelière Angela Merkel, fille de l’ex-RDA. L’absorption de la RDA par la RFA est réalisée par le chancelier d’alors, Helmut Khol, en dépit du coût économique gigantesque, pour la RFA. Khol déjoue les réticences russes en accordant à Moscou un crédit de 5 milliards de marks, puis signe à Moscou le 12 septembre 1990 l’armistice de la Seconde Guerre mondiale, jamais signée depuis la chute du IIIe Reich. Aveugle, François Mitterrand n’accepte pas l’unification allemande et va même jusqu’à défendre le régime est-allemand. Déclarant avoir encore « beaucoup de choses à faire avec la RDA », il s’y rend les 20-22 décembre. Les Etats-Unis et le reste de l’Europe de l’Ouest accompagneront quant à eux avec enthousiasme ce mouvement vers la liberté.
– Ensuite, la désagrégation de l’empire soviétique. En Pologne, en août 1989, Tadeusz Mazowiecki, membre de Solidarnosc, le syndicat catholique anti-communiste de Lech Walesa, devient Premier ministre. A Prague, la Révolution de velours (18 novembre 1989) met fin au communisme. En Bulgarie, le stalinien Todor Jivkov est remplacé par un communiste plus ouvert, Petar Mladenov. En Roumanie, le dictateur mégalomaniaque et psychopathe Nicolae Ceausescu est éliminé dans la violence. En URSS, les Etats Baltes proclament leur indépendance en mars et mai 1990. Puis, le futur président russe Boris Eltsine proclame en juin 1990 la souveraineté d’une Russie devenue pro-occidentale, fait interdire le Parti communiste et obtient le démantèlement (1991) de l’URSS, remplacée par la Communauté des Etats indépendants (CEI).
– Enfin, la réunification partielle de l’Europe, qui aboutit en 2004 à l’élargissement de l’Union à 27, dont des acteurs historiques de la chute du pacte de Varsovie : Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Pays baltes, etc. La destruction du mur signifie la fin d’une Europe coupée en deux et le triomphe de la démocratie libérale célébrée par Francis Fukuyama, qui annonce, certes un peu rapidement, la « fin de l’histoire » et le triomphe définitif du monde libre sur le totalitarisme.

Le mur de la pauvreté

L’un des murs qui séparent toujours l’Europe est la pauvreté morale et économique des pays de l’Est, à commencer par les plus pauvres, la Roumanie ou la Bulgarie, champions de la corruption d’Etat, d’après Transparency international, et toujours gérés en partie par d’anciens apparatchiks. Des pays dont le niveau de vie en zone rurale est inférieur à celui de villes turques moyennes et où la pauvreté fait le bonheur des mafias turco-albanaises qui y recrutent ou kidnappent les milliers de prostituées exploitées sur les trottoirs d’Europe de l’Ouest. Ce mur séparant les Européens riches de leurs frères pauvres de l’Est permet aux premiers de bénéficier d’une main-d’œuvre bon marché et de délocaliser dans cette sorte de « tiers-monde intra-européen » leurs entreprises, comme en Chine, en Inde ou au Maghreb.

Europe « catholico-protestante » et Europe orthodoxe

Le second mur, plus symbolique, sépare encore l’Europe « catholico-protestante » occidentale, méfiante envers Moscou, toujours perçue comme non démocratique, « eurasienne », « soviétique », donc non-occidentale, de l’Europe « orthodoxe » ou « post-byzantine, qui inclut la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro, etc. (bientôt membres de l’UE) et même des pays plus riches comme Chypre et la Grèce, qui furent d’ailleurs solidaires des « frères » orthodoxes russes et serbes durant les guerres yougoslaves (années 90) et même lors de l’indépendance du Kosovo (février 2008) et la crise géorgienne (août 2008). La persistance de ce mur entre les civilisations explique pourquoi les Etats-Unis et la Grande Bretagne plaident ardemment en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, alors même que ce pays n’en remplit pas les conditions essentielles : violation de l’espace maritime et aérien grec, revendication des îles grecques de la mer Egée, refus de reconnaître la république de Chypre, colonisation et occupation de 37 % de l’île, non-application de l’union douanière entre la Turquie et Chypre, etc. C’est donc à Nicosie, capitale d’un pays membre de l’Union depuis 2004, que perdure le dernier mur coupant une nation en deux. Et comme celui de Berlin naguère, ce mur est le fruit de la guerre froide. En effet, l’invasion turque de Chypre en 1974 fut tolérée par l’Otan pour punir le président d’alors, Makarios, artisan de l’indépendance de Chypre et proche de Moscou et des Non-Alignés. Or, si l’Europe veut devenir un acteur crédible, comme le proclame le traité de Lisbonne bientôt en vigueur, elle devra tôt ou tard démanteler les derniers murs qui séparent toujours les « deux Europe », l’occidentale et l’orthodoxe, sujet analysé avec brio par le grand intellectuel russe Alexandre Tchoubarian (*).

« Maison commune européenne »

De la même manière, nos compatriotes d’Europe centrale et orientale qui ont fait tomber le mur du totalitarisme soviétique assimilé à tort au peuple russe doivent comprendre que l’Europe n’est pas une simple antichambre de l’Otan destinée à régler des comptes avec Moscou et ses alliés puis à collecter des fonds structurels. Car les nouvelles menaces ne viennent plus de Russie, mais des pays fanatisant et équipant les Etats et groupes terroristes islamistes et autres ennemis des démocraties. Si l’Europe de l’Ouest se réconcilie avec sa « sœur » orthodoxe et russe et accepte de faire partie de la même « maison commune européenne prônée par Gorbatchev, alors Moscou sera peut-être moins tentée de se tourner vers des Etats ennemis de l’Occident, comme l’Iran…

(*) A. Tchoubarian, La Russie et l’idée européenne, préface de Jacques Sapir, éd. Les Syrtes, 8 octobre 2009.

Alexandre Del Valle,
9 novembre 2009
France-Soir

*A voir* :
***BREF APERCU : "9 novembre 1989, le big-bang européen ?"...***
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/leurope-est-elle-reellement-reunifiee.html
***Berlin, quatre et deux ans avant la chute du Mur...1989...
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/berlin-quatre-et-deux-ans-avant-la.html
***La vie à l’Est, avant et après la chute du mur, vue à travers des animaux...
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/la-vie-lest-avant-et-apres-la-chute-du.html
***"Chute du mur de Berlin vers un nouveau monde..."
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/du-mur-de-berlin-vers-un-nouveau-monde.html
***JE ME SOUVIENS...9 Novembre 1989...
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/blog-post_04.html
***Le jour qui a changé l’Europe : 9 Novembre 1989!
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/le-jour-qui-change-leurope-9-novembre.html

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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