mardi, février 28, 2017

*L’Europe, c’est nous ! by Pierre Gattaz*



Pierre GATTAZ
Président du MEDEF, Président du Directoire de RADIALL

"Objet de rejet, de défiance ou d’inquiétude, l’Europe est accusée de tous les maux : perte de pouvoir d’achat et affaiblissement de l’économie avec l’Euro, concurrence déloyale, inflation de réglementations intrusives qui paralyseraient l’activité économique... Une mise au point s’impose car l’Europe est devenue un bouc émissaire bien commode des propres insuffisances et carences de nos différents gouvernements depuis plusieurs années.

 L’Euro est une force, pas un boulet. 
L’Euro est la monnaie commune de 340 millions d’habitants dans 19 pays européens. C’est la deuxième monnaie au monde derrière le dollar. Mais surtout, 60% de notre commerce extérieur se fait en zone Euro. Pour tous nos exportateurs (près de 130 000 entreprises en 2016), l’Euro est donc un avantage qui les met à l’abri des fluctuations, des coûts et des risques de change. Etre payé à l’heure, selon les mêmes règles, avec une monnaie connue dans une zone harmonisée est un facteur très important de croissance. Quant à sa supposée sur-évaluation non adaptée à la nature de notre économie, c’est surtout une excuse pour éviter de faire les réformes indispensables. Ce n’est pas le niveau de l’Euro qui est responsable de nos pertes de marché. Le niveau de l’Euro n’empêche pas l’Allemagne d’avoir des excédents avec le reste du monde (252,9 milliards d’euros en 2016). Le déficit de notre balance commerciale – de 48,1 milliards d’euros en 2016 – est dû au manque de compétitivité de nos entreprises qui sont affaiblies par le poids des prélèvements obligatoires. Elles ont donc de trop faibles marges pourtant nécessaires pour investir et innover et ainsi monter en gamme. Nos entreprises souffrent de 100 milliards d’euros de taxes et impôts de plus que les entreprises allemandes : voilà le vrai problème !

 La règle de stabilité est positive… si on finit par la respecter.
Vouloir remettre à nouveau en cause la règle de stabilité (le fameux déficit maximum de 3% du PIB de chaque pays), revient en fait à vouloir continuer la même politique que nous menons depuis 15 ans. Car les critères de stabilité, la France ne les a respectés qu’une fois en 15 ans ! Accuser la règle des 3% de tous les maux c’est donc avant tout faire preuve d’une mauvaise foi pathétique. Certains diront « continuons alors de ne pas les respecter, mais assumons ! ». Cela aurait au moins l’avantage de la clarté. Sauf que, depuis 15 ans, la situation de notre pays a changé, notamment notre taux d’endettement. Car moins je respecte les équilibres, plus j’augmente ma dette. Nous sommes ainsi passés d’une dette de 60% du PIB en 2002 à… 96% en 2017. La fuite en avant qui caractérise nos politiques économiques n’est plus possible. Là encore, attaquons nous enfin aux vrais problèmes de notre économie : le poids démesuré de notre sphère publique, la compression des marges des entreprises qui les empêche d’investir et d’innover, les réglementations qui brident l’emploi et le développement des entreprises.

 On doit continuer à avancer, pas faire demi-tour.
La convergence, fiscale et sociale, est la meilleure (et seule) garantie d’une concurrence loyale et équilibrée. Elle ne peut pas se réaliser du jour au lendemain, sachant que l’Europe est composée de 28 pays et que la fiscalité relève de la compétence nationale. Pour légiférer dans ce domaine, il faut l’unanimité à 28… Voilà ce qu’il faut faire évoluer, notamment dans la zone Euro : complétons la monnaie commune par des règles fiscales et sociales communes. Soyons ambitieux : plus on aura de règles communes, plus la concurrence sera saine, et nos entreprises pourront gagner – car nos chefs d’entreprise sont parmi les meilleurs européens quand on voit comment ils arrivent à se développer dans un pays aussi compliqué que le nôtre.

 La directive sur le détachement, empêche la loi de la jungle.
La directive sur le détachement impose que les travailleurs venant en France soient payés comme les Français, l’affiliation à la Sécurité sociale restant celle du pays d’origine. La France détache plus de 120 000 travailleurs dans les pays frontaliers. Les entreprises françaises utilisent la directive pour embaucher la main d’œuvre qualifiée dont elles ont besoin car elles ne trouvent pas ces compétences en France. On a toujours environ 300 000 emplois non pourvus en France. Ne pas avoir le soudeur ou le fraiseur indispensable pour répondre à une demande, c’est perdre des commandes. Ce qui est en cause, ce n’est donc pas la directive elle-même mais la multiplication des fraudes. Des solutions pour lutter contre cette fraude existent : par exemple une meilleure coordination des administrations en charge du contrôle et une affiliation obligatoire de 3 mois minimum à la Sécurité sociale du pays d’origine avant le détachement en France pour éviter les recrutements aux seules fins du détachement. Il suffit juste de le vouloir et de les mettre en place.

 L’Europe, c’est moins de règles nationales idiotes, et plus de règles harmonisées (en théorie).
Autre reproche fait à l’Union européenne, la multiplication des directives qui empêcheraient les pays de fonctionner. Là aussi, il convient de remettre les pendules à l’heure. Les directives européennes sont adoptées par le Parlement mais aussi par les ministres compétents des 28 pays membres. Et si elles fixent un objectif à atteindre, c’est à chaque pays de décider de la façon de mettre en œuvre cet objectif. Or la France est championne d’Europe de la sur-transposition qui rajoute des règles tatillonnes. Ainsi la multiplication des règles n’est pas le fait de l’Europe… mais du parlement français. Ce qu’apportent ces directives européennes, ce sont des règles pour que nos produits et services puissent être vendus partout en Europe ce qui est bénéfique pour l’ensemble de nos économies. Il n’y a pas des directives sur tout et sur rien puisque nous n’avons eu que 21 directives en 2014. Ne nous trompons donc pas de combat, l’Europe n’est pour rien dans les 35 heures, le compte pénibilité, les taxes nouvelles, les lois illisibles… Toutes ces entraves au bon fonctionnement et à la compétitivité des entreprises françaises ont été produites par nos propres gouvernements et parlementaires.
L’Europe n’est pas une entité abstraite qui génère son propre fonctionnement, l’Europe, c’est d’abord nous. Avant de l’accuser de tous nos maux, balayons devant notre porte. Si l’Europe ne va pas bien, la faute en incombe aussi à la France qui n’a pas respecté les règles du Pacte de stabilité, qui continue de battre le record européen des prélèvements obligatoires et se défausse de ses échecs sur ses partenaires et sur Bruxelles. Ce n’est qu’en restaurant notre place dans l’économie européenne, donc en se réformant, en étant clair sur ce qui va et ce qui doit être réformé dans la gouvernance européenne, en allant plus loin dans les convergences sociales et fiscales que la France retrouvera son leadership en Europe et dans le monde. Car l’Europe a une vertu énorme : elle nous apprend et nous oblige à être meilleurs. Et en nous réformant, nous sommes capables de gagner !"         
"L’Europe, c’est nous !" https://www.linkedin.com/pulse/leurope-cest-nous-pierre-gattaz by @PierreGattaz on @LinkedIn


Morgane BRAVO, 
*Ancienne stagiaire ("Blue Book") de la Commission Européenne, au Secrétariat Général*
Fondatrice du HUB
UNION EUROPÉENNE, EUROPEAN UNION, UNION EUROPEA
Présidente et Fondatrice du «Think Tank» Europe-Mexique.
‪    headquarters in Paris, France
President & Founder 
‪HUB «DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE».
‪Fondatrice  
HUB ‪«DIGITAL DIPLOMACY» : «POLITIQUE & SOCIAL NETWORKING».

‪*Twitter :
@DiploDigital, @EcologieI, @EuropeMex.

lundi, février 27, 2017

*RoboLaw : Réglementation de la robotique*

RoboLaw : 
Réglementation de la robotique.

Quels droits juridiques accorder aux robots ? Polo Sant'Anna Valdera est l'un des principaux centres de recherche en robotique. À mesure que la technologie progresse, son personnel constate que cette question devient de plus en plus importante. L'innovation soulève de nouvelles questions juridiques et éthiques. Le Parlement européen souhaite aborder ces questions pour que la robotique continue de prospérer en 2017.


Transcription:
"Des robots industriels aux équipements médicaux, drones, jouets ou appareils électroménagers, la robotique et l'intelligence artificielle occupent une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne. Le Parlement européen est la première institution au monde à tenter de légiférer sur les questions juridiques et éthiques relatives à l'intelligence artificielle. Il y a une révolution en marche puisque que déjà, il y a beaucoup de robots, et il y en aura beaucoup à l'avenir, et ils seront présents dans tous les domaines de la vie. J'ai réussi à convaincre la Commission juridique de créer un groupe de travail pour justement, s'occuper des implications juridiques, mais aussi éthiques que la robotique aurait sur nos sociétés. À Pise, l'Institut Sant'Anna, un centre important pour la robotique, participe au projet européen Robolaw. Ici, les chercheurs travaillent sur la question de la responsabilité des robots et d'autres aspects juridiques. Pour eux, que le Parlement européen s'intéresse à de telles questions est positif et ouvre la voie pour une nouvelle approche de la robotique. Même si la tâche est compliquée. Le monde de la robotique est un immense domaine, et si l'approche est trop générale, vous risquez d'échouer dans la résolution du problème central. Andrea Bertolini est un expert en droit privé. Pour lui, les robots ne sont pas comme tout autre produit, bien que les lois actuelles leur soient appliquées. Ces lois ont été élaborées avec différents types de dispositifs à l'esprit. Par conséquent, les solutions qu'elles apportent peuvent ne pas être les plus adaptées en matière de robotique. En cas d'accident causé par un robot, une voiture sans conducteur, par exemple, qui est responsable ? En principe, le chauffeur n'a plus de responsabilité. Donc, se pose la question, qui va porter l'assurance ? Est-ce le producteur ? Est-ce le programmeur ? Est-ce l'utilisateur ? La réponse à cette question est très compliquée et onéreuse. Cela a beaucoup plus de sens de tenir responsable la partie qui est le mieux placée pour minimiser ce coût et minimiser ce risque. C'est ce que j'appelle une « approche de gestion des risques ». Dans ce scénario, moi-même ou le producteur pourrait contracter une assurance couvrant tous les coûts associés à cette responsabilité. Non seulement les robots, de plus en plus autonomes, se rapprochent du marché, mais dans les laboratoires, les ingénieurs conçoivent des robots avec la capacité d'apprendre de leur environnement et de leur expérience, ainsi que de prendre des décisions indépendantes. « Prenez la bouteille, s'il-vous-plaît ». Dans ce cas-là, se pose la question : est-ce que c'est toujours le programmeur qui est responsable de l'action puisque l'environnement a une influence sur le robot ? Pour le Parlement européen, une réponse possible pourrait être d'accorder à cette catégorie de robots une personnalité électronique. Une personnalité électronique signifie traiter les robots comme une personne morale, une entité juridique qui a certains droits et obligations qui sont purement instrumentaux pour poursuivre un intérêt économique spécifique d'un être humain. Une autre préoccupation majeure pour le Parlement européen concerne les questions éthiques soulevées par la robotique. Sans parler de la relation de dépendance qui pourrait se développer entre un humain et un robot, en particulier dans le cas des personnes vulnérables. Nous devons nous assurer que les personnes vulnérables ne seront pas amenées à croire que les robots sont réellement capables d'éprouver des émotions, parce que les machines ne peuvent pas en avoir. Enfin, est-ce que le fait de légiférer sur toutes ces questions pourrait entraver l'innovation ? Bien au contraire, cela pourrait être un moteur pour la croissance dans le secteur, car la sécurité juridique encouragera la recherche et le développement industriel. L'élaboration de normes revêt une importance stratégique, parce que celles qui vont émerger, pourraient devenir des normes américaines, des normes internationales. S'il s'agit de normes européennes, il est clair que les industries européennes auront un avantage. Nous sommes à un bon moment puisque les États membres n'ont pas encore fait de législation, donc nous pourrons créer un cadre et les États membres pourront s'en inspirer pour avoir les règles qui s'appliquent dans toute l'Union européenne. Des robots industriels aux équipements médicaux, drones, jouets ou appareils électroménagers, la robotique et l'intelligence artificielle occupent une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne. Le Parlement européen est la première institution au monde à tenter de légiférer sur les questions juridiques et éthiques relatives à l'intelligence artificielle. Il y a une révolution en marche puisque que déjà, il y a beaucoup de robots, et il y en aura beaucoup à l'avenir, et ils seront présents dans tous les domaines de la vie. J'ai réussi à convaincre la Commission juridique de créer un groupe de travail pour justement, s'occuper des implications juridiques, mais aussi éthiques que la robotique aurait sur nos sociétés. À Pise, l'Institut Sant'Anna, un centre important pour la robotique, participe au projet européen Robolaw. Ici, les chercheurs travaillent sur la question de la responsabilité des robots et d'autres aspects juridiques. Pour eux, que le Parlement européen s'intéresse à de telles questions est positif et ouvre la voie pour une nouvelle approche de la robotique. Même si la tâche est compliquée. Le monde de la robotique est un immense domaine, et si l'approche est trop générale, vous risquez d'échouer dans la résolution du problème central. Andrea Bertolini est un expert en droit privé. Pour lui, les robots ne sont pas comme tout autre produit, bien que les lois actuelles leur soient appliquées. Ces lois ont été élaborées avec différents types de dispositifs à l'esprit. Par conséquent, les solutions qu'elles apportent peuvent ne pas être les plus adaptées en matière de robotique. En cas d'accident causé par un robot, une voiture sans conducteur, par exemple, qui est responsable ? En principe, le chauffeur n'a plus de responsabilité. Donc, se pose la question, qui va porter l'assurance ? Est-ce le producteur ? Est-ce le programmeur ? Est-ce l'utilisateur ? La réponse à cette question est très compliquée et onéreuse. Cela a beaucoup plus de sens de tenir responsable la partie qui est le mieux placée pour minimiser ce coût et minimiser ce risque. C'est ce que j'appelle une « approche de gestion des risques ». Dans ce scénario, moi-même ou le producteur pourrait contracter une assurance couvrant tous les coûts associés à cette responsabilité. Non seulement les robots, de plus en plus autonomes, se rapprochent du marché, mais dans les laboratoires, les ingénieurs conçoivent des robots avec la capacité d'apprendre de leur environnement et de leur expérience, ainsi que de prendre des décisions indépendantes. « Prenez la bouteille, s'il-vous-plaît ». Dans ce cas-là, se pose la question : est-ce que c'est toujours le programmeur qui est responsable de l'action puisque l'environnement a une influence sur le robot ? Pour le Parlement européen, une réponse possible pourrait être d'accorder à cette catégorie de robots une personnalité électronique. Une personnalité électronique signifie traiter les robots comme une personne morale, une entité juridique qui a certains droits et obligations qui sont purement instrumentaux pour poursuivre un intérêt économique spécifique d'un être humain. Une autre préoccupation majeure pour le Parlement européen concerne les questions éthiques soulevées par la robotique. Sans parler de la relation de dépendance qui pourrait se développer entre un humain et un robot, en particulier dans le cas des personnes vulnérables. Nous devons nous assurer que les personnes vulnérables ne seront pas amenées à croire que les robots sont réellement capables d'éprouver des émotions, parce que les machines ne peuvent pas en avoir. 
Enfin, est-ce que le fait de légiférer sur toutes ces questions pourrait entraver l'innovation ? Bien au contraire, cela pourrait être un moteur pour la croissance dans le secteur, car la sécurité juridique encouragera la recherche et le développement industriel. L'élaboration de normes revêt une importance stratégique, parce que celles qui vont émerger, pourraient devenir des normes américaines, des normes internationales. S'il s'agit de normes européennes, il est clair que les industries européennes auront un avantage. Nous sommes à un bon moment puisque les États membres n'ont pas encore fait de législation, donc nous pourrons créer un cadre et les États membres pourront s'en inspirer pour avoir les règles qui s'appliquent dans toute l'Union européenne."


A suivre...!

Morgane BRAVO, 
*Ancienne stagiaire ("Blue Book") de la Commission Européenne, au Secrétariat Général*
Présidente et Fondatrice du «Think Tank» Europe-Mexique.
@MorganeBravo
Think Tank" Europe-Mexique, 
    headquarters in Paris, France.

mercredi, février 08, 2017

*25 years ago the #MaastrichtTreaty..*


25 years ago the was signed: a major 🇪🇺milestone setting rules for the single currency and foreign & security policy.


25 ans après le Traité de Maastricht, visitez à 360° le château qui a vu naître 
l’.

 SourceL'Echo

🎂 

Il y a 25 ans jour pour jour était signé le traité de , une étape majeure de la construction européenne 🇪🇺
Qui donnait naissance à la citoyenneté européenne...





Une atmosphère tendue - L' envers du décor de la signature du Traité de Maastricht .

Février 2017 
Crédit photo : @FranceintheUK
French Senate delegation meets Parliamentary Under Secretary of State Robin Walker MP to discuss  !

A suivre...!

Morgane BRAVO, 
*Ancienne stagiaire ("Blue Book") de la Commission Européenne, au Secrétariat Général*
Présidente et Fondatrice du «Think Tank» Europe-Mexique.
@MorganeBravo
Think Tank" Europe-Mexique, 
    headquarters in Paris, France.