*** Comme chaque année avant les vacances parlementaires, le journal "Le Parisien - Aujourd'hui en France" publie le tableau récapitulatif de l'assiduité des députés français aux sessions plénières du Parlement européen durant l'année écoulée.
* S'il est à noter que leur présence est en légère augmentation, certains députés trop souvent absents ne font pas honneur à leur mandat, comme Philippe de Villiers par exemple, bon dernier de la classe, ou Marine Le Pen classée à peine plus haut.
Le "Vicomte" pousse même l'"élégance" jusqu'à se vanter régulièrement de son manque de présence, entendant ainsi marquer son mépris de l'Europe (sic). Cela ne l'empêche pourtant pas de percevoir ses indemnités parlementaires... Par exemple, pour un important vote sur REACH (règlementation sur les produits chimiques), celui-ci est venu jusque dans l'hémicycle pour signer la feuille de présence, puis est parti immédiatement, sans participer au vote pourtant si important pour la santé des citoyens européens...
Heureusement, de nombreux députés se distinguent par une présence très importante.
*** Les bons et les mauvais élèvesVILLIERS au piquet ! Marine Le Pen très mauvaise élève ! Ce sont deux des principaux enseignements du classement des députés européens français, que publie comme chaque année "le Parisien" et "Aujourd'hui en France". Ce palmarès est basé sur leur assiduité aux séances plénières organisées à Strasbourg ou à Bruxelles entre juillet 2005 et juin 2006. Lors de chacune de ces 61 séances, chaque eurodéputé doit parapher une feuille de présence.Même si on ne peut résumer la qualité des élus tricolores à ce classement, il reste néanmoins un bon indicateur. "On peut dire que ceux qui sont au-dessus de 90 % sont vraiment investis, résume un bon connaisseur du Parlement européen. Et ceux qui sont sous les 80% ne font que de la présence."
** Une assiduité plus importanteQue retenir de 2005-2006 ? 76e l'an passé, Philippe de Villiers est cette fois-ci la lanterne rouge. Très critique à l'égard des instances européennes, le président du Mouvement pour la France est déjà depuis six mois à fond dans sa campagne présidentielle de 2007. Marine Le Pen, elle aussi, se distingue par de médiocres résultats. Elle est même, cette année, largement distancée par son père, qui améliore considérablement son score : en 2004-2005, le taux d'assiduité de Jean-Marie Le Pen n'était que de 60%. Figurent encore parmi les mauvais élèves : l'ex-présidente du Parlement européen Nicole Fontaine et Michel Rocard, qui y a occupé également des postes de premier plan. A la têtede ce palmarès, on trouve des habitués : des UMP Françoise Grossetête et Margie Sudre en passant par le Vert Gérard Onesta ou l'UDF Janelly Fourtou. Sont également bien classés : l'UMP Roselyne Bachelot, les socialistes Bernard Poignant et Pervenche Bères, l'ex-ministre Tokia Saïfi, le no 2 du FN, Bruno Gollnisch…
Mais si depuis quelques années, on constate une présence et une influence plus fortes des députés français au Parlement européen, 2007 et 2008 risquent en revanche de provoquer une vraie saignée dans les rangs tricolores. Entre les candidats aux élections législatives (Roselyne Bachelot, les socialistes Vincent Peillon et Pierre Moscovici…) ou aux municipales et ceux qui vont devenir ministres, il devrait y avoir un "turnover" important.
"C'est terrible et très français, commente un député européen du sud de l'Hexagone.
Après les législatives allemandes de l'an passé et la constitution du gouvernement Merkel, il n'y a eu qu'un seul départ".
Article paru dans Le Parisien le 11 juillet 2006Ludovic Vigogne.
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