vendredi, novembre 24, 2006

* Plus de femmes dans la politique internationale...!

*** Une participation équilibrée des deux sexes à la prise de décision est une "condition indispensable de la démocratie" tel est le message du rapport d'initiative concernant la situation des femmes dans la politique internationale, adopté en plénière, jeudi 16 novembre. Les députés ont souligné notamment que l'UE doit veiller au respect intégral des exigences qu'elle s'est fixée en matière de parité en politique.

* Le rapport d'Ana Maria GOMES (PSE, PT), préparé par la commission des Droits de la femme et de l'Egalité des genres, a été adopté par 377 voix pour, 77 contre et 31 abstentions. Le rapport "regrette profondément que, en dépit de nombreuses déclarations et recommandations politiques, des programmes d'action adoptés dans le monde et de législations spécifiques adoptées au niveau national, inégalité, discrimination entre hommes et femmes et sous représentation de celles-ci dans la politique persistent en Europe et dans le monde". Selon l'Union interparlementaire : sur les 43 961 membres que comptent les parlements dans le monde (chambres basses et chambres hautes confondues), seuls 16,4 % sont des femmes, soit 7 195 parlementaires ; "ces chiffres révèlent un déficit démocratique, tant au niveau européen que dans le contexte international lato sensu".

Au sein du Parlement européen, 30 % des 732 députés européens sont des femmes (222). Les députés ont ajouté que la faible présence des femmes en politique prive les Etats "d'un potentiel humain précieux". Toutefois, le Parlement a constaté "que des élections récentes ont porté des femmes aux fonctions supérieures de chef d'Etat ou de gouvernement dans certains Etats membres et dans certains pays tiers". Les députés "félicitent les chefs de gouvernement qui ont appliqué des critères objectifs et non discriminatoires au choix des membres de leurs cabinets". Concilier la vie sociale, familiale et professionnelle La faible participation des femmes aux centres de prise de décision et de gouvernance est souvent liée aux difficultés de conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, à la répartition inégale des responsabilités familiales ainsi qu'à la discrimination à l'emploi et dans la formation professionnelle. Les Etats membres sont donc invités à "adopter des mesures visant à concilier vie sociale, vie professionnelle et vie familiale, dans le droit fil des conclusions du Conseil européen de Barcelone et de la Stratégie de Lisbonne".

Le Parlement européen préconise, également, un certain nombre de mesures au niveau national, européen et international concernant les femmes en politique internationale, visant à : - promouvoir la parité en politique, des programmes d'enseignement, - inviter les États membres à "attirer, former et nommer davantage de femmes dans la carrière diplomatique ainsi qu'à promouvoir l'équilibre entre hommes et femmes dans leurs délégations aux Nations unies et lors d'autres réunions et conférences internationales",-insister "sur la participation d'agents de police, civils et militaires féminins aux missions de maintien de la paix de l'UE et des Nations Unies afin de renforcer la communication avec les femmes des communautés locales et l'ensemble de celles-ci", - inviter les gouvernements des États membres à "sensibiliser davantage leur opinion publique en vue de mettre fin à des attitudes sociétales négatives au sujet de la capacité des femmes à participer sur un pied d'égalité au processus politique aux niveaux national et international" et enfin à encourager les États membres à promouvoir l'objectif de l'équilibre entre hommes et femmes dans les emplois publics.La Commission est appelée, pour sa part, à "étudier et à faire connaître les meilleures pratiques en matière de mesures internationales et nationales visant à renforcer la place de la femme dans les positions les plus élevées de la politique internationale".

Le rapport invite également les partis politiques d'Europe à "promouvoir une participation équilibrée des deux sexes sur leurs listes de candidats". Les députés ont souligné également qu'il faut "voir plus loin que les chiffres et s'intéresser effectivement à la manière dont les femmes actives en politique influencent la gouvernance et le règlement des conflits ainsi qu'à la contribution qu'elles apportent pour que les réformes en matière de gouvernance, la responsabilité et l'État de droit soient placés en haut de l'agenda politique aux niveaux national et international". Finalement, le Parlement européen se félicite de la décision de créer un Institut européen de l'Egalité entre les Hommes et les Femmes, qui "devrait prendre l'initiative de promouvoir une représentation renforcée des femmes dans la politique internationale".

REF.: 20061113IPR12546
LE PARLEMENT EUROPEEN
16-11-2006

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