« Dominique Bussereau m'a dit qu'il fallait que j'arrive tôt au Salon de l'agriculture. » Écoutant le ministre de l'Agriculture, Nicolas Sarkozy a débarqué à 7 h 30, à l'heure de la traite et du lavage des vaches. Hors caméra, il partage un petit déjeuner avec les professionnels et déambule tranquillement dans le pavillon de l'élevage.
Avec l'arrivée des journalistes, la visite prend des allures de gigantesque embouteillage. Trois heures de cohue. Noyé au milieu des caméras, le candidat UMP aperçoit éleveurs et animaux. Un professionnel lui présente ses deux vaches qui répondent aux noms de Sécilia et Royal : « Ah, je préfère Cécilia ! » sourit-il. Plus loin, c'est Prudence, une belle brune des Alpes qui croise sa route. Son vacher est fier : « J'ai vu Chirac, Bayrou et Sarkozy. Mes trois préférés. » Gilbert, 79 ans, éleveur dans le Doubs, espère que « Sarkozy sera aussi bon que Chirac » en matière d'agriculture. Jean-Louis, paysan auvergnat à la retraite, livre ce conseil : « Sarkozy est un rat des villes. Il faut qu'il choisisse un très bon ministre de l'Agriculture. » Globalement, l'accueil est bon. Même si quelques sifflets se mélangent aux encouragements. Le candidat UMP, lui, fait le job : « Pour labourer, je me lève tôt. »
Au salon, il multiplie les promesses : suppression des droits de succession « pour que la terre puisse être transmise aux jeunes agriculteurs » ; changer les « règles de l'OMC » ; autorisation « de la publicité pour le vin ». Après avoir croqué une pomme, ce buveur d'eau accepte un verre de puligny-montrachet. Avant de quitter le salon, il visite le stand des chevaux. Un clin d'oeil à Bayrou ? « Mais je ne fais pas campagne par rapport à lui. »
B. J.
Publié le 10 mars 2007
Le Figaro
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