jeudi, mars 01, 2007

* Le candidat UMP veut bousculer le calendrier européen...!

*** L'urgence est de débloquer le fonctionnement des institutions", a réaffirmé Nicolas Sarkozy, mercredi 28 février, en évoquant ses priorités pour la relance de l'Union européenne (UE) après le non français au traité constitutionnel. Le président de l'UMP, qui vient de rencontrer la chancelière Angela Merkel et le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, veut presser les Européens, s'il était élu, de parvenir à un accord sur un "traité simplifié" qui reprendrait les dispositions de la Constitution sur la gouvernance européenne.

Il a évoqué "la présidence stable du Conseil européen", le ministre des affaires étrangères, l'extension de la majorité qualifiée, le mécanisme d'alerte précoce pour les Parlements nationaux en cas d'empiétement de l'Union sur leurs prérogatives, le droit d'initiative citoyenne.

DIFFICILE COMPROMIS

"La négociation peut être rapide", a affirmé M. Sarkozy. Il n'a pas réitéré, comme il l'avait fait le 21 février, à Strasbourg, que ce traité simplifié "sera soumis, dès l'été 2007, pour ratification au Parlement" français. Mais indique-t-on, c'est le fond de sa pensée. Pour cela, il faudrait un accord, dès juin, ou au début de la présidence portugaise de l'UE, qui débute en juillet. Pour ceux qui suivent la négociation, cette perspective est peu probable. Un compromis ne sera pas facile avec ceux qui ont déjà ratifié le traité et ceux qui, comme les Britanniques, se contenteraient des traités existants. "Le texte de référence d'une conférence intergouvernementale ne sera pas le mini-traité Sarkozy mais la Constitution", a réaffirmé, mercredi, le secrétaire d'Etat espagnol, Alberto Navarro Gonzales, soutenu par le ministre luxembourgeois Nicolas Schmit, devant la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen.

L'intérêt de l'Allemagne est aussi d'aller vite. "Il faut se dépêcher", a souligné, mercredi, la chancelière, lors d'un colloque pour les cinquante ans du traité de Rome, à Berlin. Mais elle veut aussi garder une part de la substance de la Constitution.

Le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, a souligné, à Berlin, que le traité doit permettra à l'Europe de revendiquer "nos valeurs communes" et "les nécessaires réformes institutionnelles".

Henri de Bresson avec Cécile Calla (Berlin) et Rafaële Rivais (Bruxelles)
Article paru dans l'édition du 02.03.07.
Le Monde

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