THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
mardi, mars 27, 2007
* L'UE se donne deux ans pour se réformer...!
***** Le cinquantième anniversaire de l'UE célébré dimanche 25 mars à Berlin a abouti à la signature de la 'Déclaration de Berlin'. Il y est question d'un nouveau traité fondamental plutôt que d'une nouvelle Constitution, ce texte devant offrir à l'UE de nouvelles règles de fonctionnement d'ici la mi-2009. Un processus de réformes est-il vraiment lancé ?
The Guardian (Royaume-Uni)
"A peine les dirigeants européens avaient-ils vidé leurs coupes pour célébrer hier un demi-siècle d'unité qu'ils souffraient des effets de la traditionnelle gueule de bois en pensant à ce que leur réservent les cinq décennies à venir", commente le quotidien. "Mme Merkel a concentré ses efforts sur la sortie de l'impasse de la réforme institutionnelle. Elle souhaite une conférence intergouvernementale qui devra s'entendre sur un projet de traité d'ici décembre. Celui-ci devra être approuvé par les 27 gouvernements d'ici février de l'année prochaine. Mais, après une longue période de réflexion, chacun veut toujours des choses différentes : l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie espèrent préserver une grande partie du texte original de la Constitution maudite. La Pologne est réticente à l'idée d'abandonner le droit de vote avantageux qu'elle a obtenu avec l'Espagne grâce au Traité de Nice. La France veut une partie centrale allégée. Le Royaume-Uni ne veut pas de traité du tout. Tout le monde dit vouloir être pragmatique, mais personne n'a une vision claire de l'avenir."
Süddeutsche Zeitung (Allemagne)
Pour Martin Winter, "le réveil tant attendu" ne s'est pas produit à la cérémonie de Berlin. Cela ne signifie pas pour autant que la déclaration de Berlin, négociée laborieusement, n'a aucune valeur. "Au contraire, il s'agit d'un document d'une grande sincérité. L'Europe s'est tendu un miroir et ce qu'elle voit doit désenchanter tous ceux qui espéraient un approfondissement politique après le grand élargissement. (...) Si elle a eu besoin de plusieurs semaines de négociations pour pouvoir déclarer à Berlin que l'euro est une réussite, si le modèle social européen doit être fortement restreint par des clauses, si les thèmes de la politique étrangère et de la sécurité ne sont perceptibles dans la déclaration qu'au prix d'efforts d'interprétation démesurés, c'est que l'Europe est dans un bien piètre état. Bien entendu, Angela Merkel a remporté un succès en imposant aux autres pays la fin des réformes pour 2009. Mais quelles réformes ? Si le Saint-Esprit du bon sens politique européen ne guide pas encore tous les chefs d'Etat et de gouvernement européens, nous n'assisterons qu'à une mini-réforme, visant à maintenir Bruxelles en état de fonctionnement."
Politiken (Danemark)
Le quotidien danois critique la déclaration de Berlin. "Avec la chancelière Angela Merkel à sa tête, l'UE veut tenter une nouvelle fois de définir des règles du jeu, afin de rendre l'Union à 27 membres aussi compétente qu'une Union à 12 ou 15 membres. C'est le noyau dur du traité, qui doit prendre la forme d'une Constitution simplifiée si possible avant l'élection d'un nouveau Parlement et d'une nouvelle Commission en 2009. Si cela n'est pas possible, nous risquons de devoir attendre cinq ans de plus. Pour éviter un fiasco, il faudrait cette fois soumettre la constitution aux Parlements et non aux électeurs, ce qui ne fera qu'aggraver le déficit démocratique dont souffre non seulement l'UE, mais aussi les pays membres."
La Croix (France)
L'éditorialiste François Ernenwein considère que les "manques" de l'UE "ne seront pas compensés par la déclaration de Berlin, sorte de contrat programme minimum d'ici à 2009. La politique des petits pas qui a accompagné la construction européenne pendant cinquante ans, qui a assuré jadis ses succès, a aujourd'hui épuisé ses ressources. Le projet européen est menacé de mort lente s'il ne se transforme pas en volonté beaucoup plus explicite, en ambition plus ample que la construction d'une zone élargie dédiée au libre-échange. Il faut de nouvelles énergies. Elles se trouvent dans les espoirs sans cesse formulés des Européens. L'Europe déçoit, non pas par trop d'audaces, mais parce qu'elle tarde encore à dessiner clairement son projet."
Le Temps (Suisse)
"La chancelière allemande, qui a bataillé dur pour inclure dans la déclaration de Berlin la date butoir de 2009 pour la réforme institutionnelle de l'UE, connaît les contraintes du calendrier", explique Richard Werly. "Aussi ambitieux soit-il, son plan pour sortir l'Europe de la crise dans laquelle l'ont placée en 2005 les rejets français et néerlandais de la Constitution, pourra seulement, d'ici à la fin de la présidence allemande le 30 juin, être mis sur la table à Bruxelles. Or le nouveau chef de l'Etat français, élu le 6 mai, évitera à l'évidence de s'engager sur le sujet quelques semaines après son entrée en fonction. (...) Le pari le plus audacieux d'Angela Merkel vise le second semestre 2008. A ce moment-là, six mois durant, la France présidera l'UE. (...) Cette stratégie comporte deux risques : celui d'irriter les détracteurs de l'axe franco-allemand, et celui de ne pas trouver dans le successeur de Jacques Chirac le partenaire rêvé."
Lidove noviny (République tchèque)
Pour Petr Zavadil, c'est en grande partie la faute des Tchèques si la déclaration de Berlin est si si terne. "Prague s'est bruyamment opposée à tout : à la Constitution, à tous ses éléments nouveaux, aux propositions de la chancelière allemande Angela Merkel et à sa méthode de négociation sans compromis. La République tchèque et la Pologne se sont montrées plus britanniques que les Britanniques. Nous verrons bien si ces manoeuvres de bac à sable seront efficaces au moment de la véritable bataille. Le combat autour de l'avenir de la Constitution européenne commence tout juste. L'UE ne se donne qu'un semestre pour négocier les détails. Elle doit donc se décider entre deux options, l'une excluant l'autre : le respect de cet ultimatum ou un grand bond en avant vers l'intégration, qui prendra beaucoup de temps. Tout semble indiquer que l'on optera pour la seconde option, ce que préfère la République tchèque."
La Stampa (Italie)
L'éditorialiste Andrea Romano déplore certains passages de la déclaration de Berlin, notamment la phrase disant que "le modèle européen concilie la réussite économique et la solidarité sociale". "Ces banalités ne figureraient même pas dans le manifeste d'une quelconque association de bienfaisance. Elles ne peuvent servir qu'à se sentir une nouvelle fois satisfaits d'être nés dans cette partie bénie du globe (...). L'Europe a choisi le confort de la rhétorique, avec le risque que l'Union européenne, à l'instar du modèle amish, se referme béatement sur elle-même, en contemplant sa chance et en profitant de sa sécurité pendant que le moteur du projet communautaire montre de plus en plus de signes de fatigue. Tout autour de nous, le monde aurait pourtant besoin de la part de cette Europe d'un supplément de leadership et d'engagement".
Bundeszentrale für politische Bildung, Allemagne
La revue de presse européenne est une offre du Centre fédéral pour l'éducation politique (Bundeszentrale für politische Bildung).
Elle est élaborée par Perlentaucher Medien GmbH (Berlin) en collaboration avec Courrier international (Paris).
COURRIER INTERNATIONAL
26/03/2007
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