jeudi, avril 26, 2007

* « Le manifeste de Solon » : Faire vivre les valeurs du centre au second tour *


*** So long…Ségolène !

Faire vivre les valeurs du centre au second tour :

* Le premier tour des élections présidentielles a montré la vitalité de la démocratie française par un taux de participation record et une concentration du vote sur les principaux candidats, sortant les extrêmes du jeu central. Allons aujourd’hui au bout de cette possibilité d’une recomposition de la vie politique française. Refusons l’affrontement stérile du clivage gauche-droite qui reproduit, accentue les blocages de la société française et l’empêche de se réformer. C’est pourquoi nous devons faire le choix d’un homme ou d’une femme sur sa capacité à constituer une majorité présidentielle multipolaire rénovée, capable de bousculer les idées reçues et les partis préconçus, une majorité présidentielle différente des majorités parlementaires traditionnelles. Cette nouvelle géographie politique ne découlera pas de combinaisons d’appareil, mais sera la conséquence de la confrontation des idées, des projets et des compétences pour construire les réformes futures, à partir de nos valeurs.

Première valeur : l’intransigeance sur la dette et le déficit. Ces onze cents milliards d’euros de dette grèvent chaque jour un peu plus l’avenir des Français. Alors que chaque parent espère transmettre à ses enfants de quoi affronter l’avenir, collectivement nous gageons leur futur en rendant leurs charges immaîtrisables. La rigueur de l’engagement de Nicolas Sarkozy nous paraît constituer ici la meilleure des défenses.

Deuxième valeur : revaloriser le travail et l’entreprise. Il ne s’agit pas d’opposer ici les dividendes à l’investissement, ni d’hypocritement s’indigner des résultats des entreprises du CAC 40. Au contraire. Il s’agit « seulement » de rappeler que l’un comme l’autre ne sont rendus possibles que par la grâce du travail et l’ingéniosité de l’Homme. Bien sûr, il faut réhabiliter l’entreprise, sans laquelle on ne créé pas de richesses. Bien sûr, le profit n’est pas un pêché, mais il faut marier le libéralisme à l’humanisme. La réhabilitation de la valeur travail constitue depuis toujours une constante de nos courants de pensées. Il nous faut donc tirer aujourd’hui les conséquences de la radicalisation du Parti socialiste sur ses positions les plus conservatrices, qu’il s’agisse de la généralisation des 35 heures ou d’un certain nombre de promesses, que nous jugeons peu crédibles, notamment en matière de salaire minimum.

Troisième valeur : l’Europe n’est pas une espèce de trou noir dans lequel se perdrait l’identité française. L’Europe, c’est la vision d’un avenir libre et pacifié, riche de ses diversités, forte de sa jeunesse, de ses agriculteurs, de ses chercheurs, ses universitaires, de ses industriels, un grand espace de solidarité et de compétitivité. Nous avons mis trente ans à convertir nos partenaires des précédentes majorités à l’idéal européen. Il faut transformer l’essai et prendre des initiatives pour que la France ait un rôle majeur dans la relance du projet européen.

Les votes en faveur de François Bayrou et Nicolas Sarkozy ont exprimé une même volonté de changement. C’est dans ce camp là que soufflent l’innovation et l’inattendu.
Un changement de politiques publiques, prônant le respect et garantissant un statut à l’opposition et des composantes de la majorité, une procédure plus transparente des grandes nominations dans la fonction publique, le renouveau du rôle du Parlement, notamment dans le domaine des affaires étrangères et de la défense. Un changement de politique économique, qui maîtrise enfin le déficit et la dette publique, qui exonère les droits de succession sur les petits patrimoines, qui crée de l’emploi dans les PME et qui augmente la rémunération du travail. Un changement de politique de l’environnement qui aboutisse à la mise en place d’une réelle fiscalité écologique, qui développe la recherche dans le domaine des énergies renouvelables et qui prépare les Français au changement climatique. Un changement, enfin, de politiques sociales, qui aboutisse à l’augmentation du pouvoir d’achat, à l’accès au logement, notamment par la suppression des cautions et dépôts de garantie des locataires remplacés par un système d’assurance mutuelle, par le respect du travail des femmes, en matière de salaires ou de modes de garde d’enfants, par une aide renforcée aux handicapés et aux plus faibles.

Les idéaux humanistes, sociaux et européens doivent vivre lors de cette campagne du second tour. Notre choix est donc clair. Les valeurs et les programmes de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou convergent sur trop de points pour ne pas envisager un rapprochement. Nicolas Sarkozy peut être l’homme qui rénovera notre Etat, notre système éducatif, notre régime de retraites, qui donnera un nouveau souffle au lien entre les générations et qui redonnera aux Français le goût de l’Europe, l’homme qui innove et qui réforme, non pas celui qui conserve et qui recule.

Ce choix de la clarté des convictions, nous devons l’assumer.


* Solon

N.B. Derrière le pseudonyme du fondateur de la démocratie, qui a su rassembler les différents courants de la vie politique athénienne, se retrouvent une vingtaine d’acteurs de la société civile, responsables d’entreprises, professions libérales, professeurs de l’enseignement supérieur, hauts fonctionnaires…

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