vendredi, avril 20, 2007

*Les pays développés devraient faire davantage pour intégrer les travailleurs immigrés, déclare l’OCDE*


*** Intégrer les travailleurs immigrés et leurs dépendants dans les pays où ils s’installent exige des actions et une mobilisation efficaces aussi bien au niveau national qu’au niveau local. Bien gérés, les flux d’immigration présentent des avantages tant pour les pays hôtes que pour les migrants. Mais il est capital d’intégrer effectivement cette population dans la société des pays hôtes.

** Telles sont les conclusions d’un nouveau rapport de l’OCDE intitulé De l’immigration à l’intégration : des solutions locales à un défi mondial, qui analyse des études de cas concernant cinq pays : Canada, Espagne, Italie, Royaume-Uni et Suisse. Le rapport examine des initiatives telles que le Toronto Region Immigration Employment Council, créé en 2003 au Canada pour mettre en relations des employeurs potentiels et des immigrés qualifiés en quête d’emploi, ou le programme lancé par une association d’agriculteurs en Catalogne (Espagne), qui tisse des liens avec les pays d’émigration pour assurer une offre pérenne de travailleurs migrants dans des conditions d’emploi, d’hébergement et de formation acceptables.

Les questions soulevées par l’immigration constituent un domaine d’intérêt majeur pour l’OCDE. Chaque année, près de trois millions de migrants de longue durée entrent en toute légalité dans les pays de l’OCDE, à la recherche d’un emploi et d’une sécurité économique accrue. Leurs compétences et leur énergie sont précieuses pour les pays hôtes. Mais les difficultés liées à leur intégration engendrent aussi des tensions.

Tandis que les pays de l’OCDE se débattent avec des problèmes de baisse du taux de natalité et de vieillissement de la population, on constate, paradoxalement, que dans quelques pays l’intégration des immigrés se révèle moins harmonieuse que dans le passé. Dans beaucoup de pays hôtes, les immigrés sont généralement plus exposés au chômage de longue durée et à l’exclusion sociale que les nationaux. Ils sont souvent confrontés à des conditions de travail plus médiocres et à la perspective d’occuper des emplois précaires. De surcroît, dans nombre de pays les immigrés de la deuxième, voire de la troisième génération continuent de se heurter à des obstacles sur le marché de l’emploi.

De l’avis de l’OCDE, les enseignements tirés d’initiatives d’intégration réussies peuvent être appliquées avec succès ailleurs, si toutefois les administrations mettent en place les cadres d’action nécessaires, y compris une législation de lutte contre la discrimination. Au niveau national, il incombe aux pays hôtes de veiller à ce que les systèmes d’immigration répondent aux besoins du marché du travail. L’OCDE recommande par ailleurs l’élaboration de politiques de l’éducation souples, offrant des possibilités de formation ainsi que la reconnaissance des compétences et qualifications acquises antérieurement. Au niveau local, l’Organisation invite les décideurs à s’assurer d’une solide coordination entre les institutions, et de la participation des employeurs à des partenariats locaux

OCDE
05/12/2006
* Developed countries must do more to integrate immigrant workers, says OECD (Anglais )Lien ci-dessus!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire