THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
vendredi, juin 29, 2007
*** Brown-Sarkozy, un tandem incertain ***
*** Le nouveau Premier ministre britannique et le président français ont beaucoup en commun. Mais ils devront surmonter leurs divergences sur l'Europe et la mondialisation, prévient le Financial Times.
Les deux hommes qui viennent d'accéder au pouvoir dans deux des pays phares de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy en France et Gordon Brown au Royaume-Uni, ont beaucoup de choses en commun. Mais ils ont également des caractères très différents. Et l'alchimie entre les deux hommes pourrait bien être déterminante pour l'avenir de l'Europe.
MM. Sarkozy et Brown ont tous deux eu pendant des années une idée fixe : se hisser au pouvoir. Tous deux sont des tacticiens hors pair bien décidés à transformer l'économie de leur pays. Et chacun cherche à prendre ses distances vis-à-vis de son prédécesseur. Ils sont d'anciens ministres des Finances rompus aux tâches impopulaires. Bien qu'ils parlent de décentralisation, ils sont centralisateurs par instinct. Ce sont deux fortes personnalités qui aiment mener les opérations. Les deux sont des nationalistes, animés de la volonté d'affirmer l'identité nationale - une identité nationale fondée non sur des critères ethniques, mais sur des idées et des valeurs communes. M. Brown évoque souvent la "britannité". Et M. Sarkozy a inquiété beaucoup de ses partisans, comme de ses opposants, en créant un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. En fait, ce sont tous deux des marginaux, puisque M. Sarkozy est né de père hongrois et de mère gréco-juive et que M. Brown est un Ecossais installé dans la capitale de l'Angleterre.
Mais il existe aussi de profondes différences entre les deux hommes, à la fois de tempérament et de vision politique. M. Sarkozy déborde d'énergie. Avec lui, les idées fusent et il n'est jamais à court de nouvelles propositions. Une spontanéité qui a d'ailleurs failli lui jouer bien des tours tout au long de sa carrière. Le Premier ministre britannique, lui, est bien plus prudent et mesuré. Il laisse parfois passer des semaines avant prendre une décision, mais, une fois sa décision prise, personne ne peut le faire changer d'avis. L'une des raisons pour lesquelles M. Brown a un rapport malaisé avec l'UE est qu'il se déplace à Bruxelles avec des idées arrêtées et qu'il déteste les compromis.
La plus grande source de désaccords risque de venir de la mondialisation et de l'attitude de l'Europe face aux défis de la montée en puissance chinoise et indienne. M. Brown est un ardent partisan de la suppression des barrières commerciales afin de favoriser la concurrence, tandis que M. Sarkozy soutient que l'Europe doit bâtir ses propres champions industriels et les protéger. Une opposition classique entre la France et l'Angleterre.
Pour Charles Grant, directeur du cercle de réflexion londonien Center for European Reform, le renouvellement des dirigeants européens ne pouvait tomber mieux. La chancelière allemande Angela Merkel, M. Sarkozy et M. Brown sont trois dirigeants pragmatiques, atlantistes et relativement libéraux. L'alchimie personnelle sera cependant déterminante. Mme Merkel est dotée d'une grande force de persuasion, qu'elle emploie à essayer de trouver un consensus qui arrimera l'Allemagne à l'Europe, et les grands Etats aux petits. M. Sarkozy et M. Brown sont deux nationalistes chatouilleux d'un genre différent, moins enclins à enterrer leurs divergences pour parvenir à un accord. Et, malgré quelques troublantes similitudes, ils vont vite découvrir qu'apprendre à vivre ensemble ne sera pas chose facile.
Quentin Peel
Financial Times
Courrier International
*Photo: Devant le 10 Downing Street, le 18 septembre 2006
AFP