THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
mardi, juin 26, 2007
*** L'UE trouve un compromis sur le traité constitutionnel ***
*** L'UE est parvenue le 23 juin à un accord en vue d'un nouveau traité européen lors d'un sommet organisé à Bruxelles. Au terme de négociations ardues, la voie est désormais libre pour mettre en oeuvre la plupart des propositions que contenait le premier projet avorté de Constitution européenne. Ce texte, qui devrait entrer en vigueur à la mi-2009, va-t-il permettre de relancer l'UE ?
Le Temps (Suisse)
"L'UE est soumise aux mêmes aléas que ses 27 pays membres. Elle évolue en fonction des hommes qui la dirigent, des contraintes économiques et sociales subies par 500 millions d'habitants, et surtout des sacrifices que les uns et les autres sont prêts à consentir", explique Richard Werly. "Le sommet de Bruxelles, et son dénouement à suspense dominé par la surenchère polonaise, reflète de ce point de vue une nouvelle donne. A l'image - chacun dans leur style - de Nicolas Sarkozy ou d'Angela Merkel, les dirigeants européens actuels sont avant tout des pragmatiques. (...) Ils sont convaincus que la fameuse 'subsidiarité', qui permet au droit communautaire de s'imposer au niveau national, doit encore s'accompagner, pour l'heure, d'une répartition symétrique des rôles symboliques. (...) L'Europe à 27 tiendra debout si elle marche pas à pas. Quitte à frustrer ceux qui voudraient la voir courir."
Le Soir (Belgique)
Pour l'éditorialiste Jurek Kuczkiewicz, le sommet a mis en avant une nouvelle génération de leaders, "capables de mouiller leur chemise" pour l'Europe, comme Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy. Mais leur engagement risque de ne pas suffire. "L'ère des divisions ne fait que commencer. Car il faut bien se rendre à l'évidence que la négociation qui a failli capoter portait sur les modalités de fonctionnement des institutions, et pas encore sur les défis essentiels de l'Europe : gouvernement économique et mondialisation, immigration, lutte contre le réchauffement climatique, sans parler de la remise en cause de la Politique agricole commune, une bombe européenne en soi, ou des élargissements... Lorsque les 27 forces divergentes que l'on a vues à l'oeuvre ces jours-ci entreront en collision sur ces dossiers vitaux, on regrettera la nuit de l'autre jour [du 22 au 23 juin à Bruxelles] comme le bon vieux temps."
Mlada fronta dnes (République tchèque)
Pour Viliam Buchert, l'UE demeure le "projet des élites" et l'opinion publique reste sur le carreau. "Les déclarations des chefs de gouvernement lors du sommet européen montrent qu'il va être de plus en plus laborieux et compliqué de parvenir à des accords en Europe. L'idée d'une intégration plus poussée n'est pas convaincante. Certes, le Vieux Continent ne connaît pas encore de stagnation mais il éprouve de la frustration étant donné l'incertitude quant à la direction à suivre. Combien de temps cette situation va-t-elle encore durer ? Jusqu'à ce que nous comprenions enfin que les Américains, les Chinois ou les Indiens vont nous doubler à toute vapeur ?"
Diena (Lettonie)
Sanita Jemberga se réjouit que le sommet de Bruxelles ait débouché sur un compromis. Mais elle critique vivement la Pologne et le Royaume-Uni. "Par son comportement, la Pologne a mené la vie dure aux nouveaux membres de l'UE, car nous sommes souvent considérés comme un bloc homogène. Nos efforts communs pour faire entendre notre voix en notre qualité d'anciens pays occupés sont rendus plus difficiles lorsque des arguments aussi absurdes sont avancés au point que tout le monde préfère se boucher les oreilles à la seule évocation de la guerre mondiale [le Premier ministre polonais a revendiqué des voix supplémentaires pour la Pologne au sein des instances de l'UE en raison des quelque 5 à 6 millions de Polonais morts entre 1939 et 1945]. Le plus grave est toutefois l'arrogance absolue de la Pologne et du Royaume-Uni en ce qui concerne les intérêts communs de l'UE."
Rzeczpospolita (Pologne)
Le journaliste Piotr Semka estime que les négociations à Bruxelles se sont achevées sur un compromis qui permet à la Pologne et aux frères Kaczynski de sauver la face. "La Pologne est trop grande pour être classée parmi les pays d'Europe centrale qui n'essaient pas de mener une politique ambitieuse. En revanche, elle est trop faible pour rallier politiquement ses plus petits voisins. Du fait de sa taille moyenne, ni Berlin ni Paris ne la considèrent comme un partenaire dont l'avis compte. Comment vivre malgré tout ? La Pologne l'a dit clairement : nous voulons plus que ce qu'on nous donne. Cela lui a valu les foudres des magnats de l'Union. Nous avons maintenant dix ans pour tirer parti des avantages du Traité de Nice, juridiquement contraignant. (...) La main tendue de la République tchèque et de la Lituanie est le trésor le plus précieux de cette conférence. A Bruxelles, nous avons fait notre entrée en première division européenne. Nous avons de quoi être satisfaits."
Rue89 (France)
"En faisant adopter le 'mini-traité', devenu dans l'eurojargon un 'traité modificatif', Nicolas Sarkozy s'offre les apparences d'un premier grand succès de politique étrangère, et se pose en sauveur de l'Europe, ce qu'on a pu entendre à satiété samedi sur les ondes françaises", estime Pierre Haski, directeur de la publication en ligne. Il juge toutefois que "ce texte, incompréhensible pour le commun des mortels européens, porte la marque des chantages à répétition menés, dans les meilleures traditions européennes, par la Pologne et la Grande Bretagne. (?) Ce traité porte surtout l'empreinte de l'époque, c'est-à-dire une absence totale d'ambition et de perspective, un renoncement à donner à l'Europe la capacité de peser d'un poids réel dans un monde de plus en plus multipolaire, mais dans lequel l'Europe a renoncé, de fait, à être un des pôles influents."
Elsevier (Pays-Bas)
Le nouveau traité est "un succès cosmétique" pour le Premier ministre des Pays-Bas, Jan Peter Balkenende, ironise l'éditorialiste Syp Wunia. Certes, il a obtenu que le texte ne s'appelle pas Constitution, mais ce "soi-disant succès de Balkenende ne concerne pas vraiment le c?ur du traité (?) : le transfert de vastes domaines de compétences vers Bruxelles et Strasbourg, la perte du droit de veto dans des dossiers aussi vitaux que le droit pénal, l'immigration et l'accès des étrangers à la sécurité sociale néerlandaise. La souveraineté est, dans l'ancienne Constitution comme dans le nouveau traité européen, enlevée au profit de 'l'intérêt' de l'Union européenne. Comme si tout devenait plus démocratique quand ce n'est plus la Deuxième Chambre [chambre basse du Parlement] à La Haye mais le Parlement européen à Strasbourg qui décide de tout. La perte de compétences nationales est définitive, c'est ainsi, et sur ce point Balkenende a complètement échoué."
Eurotopics