mardi, juillet 03, 2007

*Les défis de José Sócrates*


*** Le Premier ministre portugais José Sócrates a fixé lundi 2 juillet les objectifs de la présidence portugaise de l'UE. Outre la refonte du traité constitutionnel européen, l'immigration et les relations extérieures de l'Union, avec l'Afrique et l'Amérique latine notamment, seront au centre des préoccupations de Lisbonne.

Extraits des publications suivantes:
Royaume-Uni - Financial Times, Portugal - Diário de Notícias, Suède - Upsala Nya Tidning, Hongrie - Népszabadság

Royaume-Uni - Financial Times
"Le Premier ministre portugais José Sócrates devra terminer le travail initié par Angela Merkel", note le quotidien dans son éditorial. Certes, il sera difficile de satisfaire les exigences polonaises liées au traité simplifié, mais "Lisbonne devra faire à un nouveau défi, venant non de Varsovie, mais de Paris. Nicolas Sarkozy, le nouveau et fougueux président français, a été un précieux allié pour Angela Merkel lors de la négociation du nouveau traité. Mais il souhaite discuter de questions plus controversées concernant la France et l'Allemagne : le renforcement de la politique économique de l'Eurozone et tenter de définir quelles seront les futurs frontières de l'Europe. Préserver la paix entre Berlin et Paris risque d'être un plus grand défi pour José Sócrates que de terminer la négociation du traité simplifié." (03.07.2007)

Portugal - Diário de Notícias
Dans son éditorial, le quotidien portugais espère que José Sócrates parviendra à organiser le sommet Afrique-UE pendant sa présidence de l'Union, malgré l'épineux problème posé par le président zimbabwéen Robert Mugabe. "La majorité des pays de l'UE ne veut pas de la présence de Mugabe. Mais l'Union africaine exige qu'il soit invité au sommet du 8 et 9 décembre, à Lisbonne. Certains pays africains ont déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas si ce n'était pas le cas. Or José Sócrates a répété à plusieurs reprises que ce sommet était une des priorités pour la présidence portugaise. (…) Le dernier sommet a eu lieu en 2000, celui qui était prévu en 2003 n'avait pu se tenir, déjà, à cause de Mugabe. Il est hors de question que Robert Mugabe se serve du sommet pour faire sortir son régime d'un isolement mérité. Si l'on parvient à éviter ce cas de figure, le Portugal aura rendu un réel service à l'Europe et à l'Afrique." (03.07.2007)

Suède - Upsala Nya Tidning
La Suède reprendra la présidence de l'UE dans deux ans, mais le journal exhorte d'ores et déjà les politiciens à se montrer plus attentifs. "En premier lieu, le travail sur le traité constitutionnel doit se poursuivre, ce qui ne sera pas chose aisée après les menaces de la Pologne. Viennent ensuite les négociations avec Ankara sur l'adhésion de la Turquie - et là, c'est Nicolas Sarkozy qui pose problème. Et comme si cela ne suffisait pas, le Portugal veut organiser pour la première fois un sommet UE-Brésil qui doit se dérouler parallèlement à une rencontre avec des dirigeants africains. La lutte de pouvoir et la planification viennent tout juste de commencer. (...) Les Portugais doivent faire face à une situation complexe. Pour le moment, impossible de savoir s'ils pourront faire preuve de suffisamment de fermeté." (03.07.2007)

Hongrie - Népszabadság
Balázs Pócs se demande pourquoi le Portugal passe encore pour la région la plus déshéritée d'Europe, 21 ans après son adhésion. "Pourquoi le Portugal ne rencontre-t-il pas le même succès que les deux autres retardataires européens, l'Espagne et l'Irlande ? Selon le ministre des Finances Teixeira dos Santos, le Portugal a omis des faire des réformes douloureuses à la fin des années 1990, avant l'introduction de l'euro. A l'époque, les Portugais avaient l'illusion que le pays était sur la bonne voie. Malgré un déficit budgétaire toujours croissant, le gouvernement s'est abstenu de faire des réformes, afin de préserver sa popularité. Le Premier ministre José Sócrates est aujourd'hui bien décidé à remettre l'économie portugaise sur pied. (...) C'est très urgent, car les Portugais sont sur le point de perdre leur confiance en eux. Rien d'étonnant : dans le dernier classement des pays de l'UE selon le PIB par habitant, la République tchèque et la Slovénie sont passées devant le Portugal." (03.07.2007)

Eurotopics