THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
mercredi, novembre 28, 2007
***La libre circulation des travailleurs dans l'UE...***
***Tout citoyen européen a le droit de travailler dans tous les pays de l'UE. Cependant les vieux pays de l'Union peuvent protéger leur marché du travail des nouveaux pays membres, pendant sept ans au maximum. Pourquoi ?
Tout citoyen européen a le droit fondamental de travailler dans tous les pays de l'Union européenne (UE) s'il le souhaite. Ce droit est inscrit dans l'article 18 du Traité de l'Union européenne. Cependant, depuis l'élargissement de 2004, les anciens pays de l'Union peuvent protéger leur marché du travail des travailleurs issus des nouveaux pays membres, pendant une période de transition de sept ans au maximum.
Limitation de la Libre circulation : la Suède est l'unique pays à laisser ouvert son marché du travail à l'ensemble des Citoyens européen.
Cette période de transition fut introduite alors que les quinze redoutaient l'invasion de leur marché du travail par une main-d'œuvre bon marché en provenance des nouveaux pays membres. Les médias créèrent le personnage du "plombier polonais", symbole du travailleur immigré qui vient prendre le travail des autochtones et qui s'imposa d'abord en France, puis dans les autres pays de la vieille Europe.
Phase de transition
A l'occasion de l'élargissement de 2004, la plupart des membres de l'Union, alors au nombre de quinze, décidèrent de n'ouvrir le marché du travail aux nouveaux membres qu'après une phase de transition. C'est ce que firent, par exemple, l'Allemagne et l'Autriche. D'autres optèrent pour une ouverture partielle. Ainsi, en France, les travailleurs des nouveaux pays membres n'ont plus besoin d'autorisation pour exercer l'une des 61 professions pour lesquelles on manque de main-d'œuvre. Seules la Grande-Bretagne, l'Irlande et la Suède ont ouvert leur marché du travail en grand et sans délai.
Dans certains pays, le débat sur la libre circulation des travailleurs cessa dès que ces décisions furent prises, en 2004. En Allemagne, la décision d'étendre cette phase de transition à la Roumanie et à la Bulgarie, à partir de 2007, a été assez peu rendue publique. Cependant, les critiques se firent de plus en plus nombreuses dans la presse des pays d'Europe de l'Est entrés dans l'UE en 2004, dénonçant une citoyenneté européenne de seconde classe et exigeant la levée de toutes les barrières.
La Bulgare Maglena Kuneva, qui a préparé l'entrée de son pays dans l'UE, a confié au journal slovaque Sme, le 26 octobre 2006 : "La générosité des Britanniques, des Irlandais et des Suédois envers les dix derniers pays à avoir adhéré à l'Union a été un argument en faveur de l'UE, dont je me suis volontiers servie en Bulgarie. Je m'attendais à ce qu'on se comporte de la même manière envers nous. Pourtant, cette fois-ci, la Grande-Bretagne et l'Irlande ont elles aussi fermé provisoirement leur marché du travail aux Roumains et aux Bulgares. Seule la Suède a laissé son marché du travail ouvert à tous les citoyens de l'Union européenne.
Pourquoi la Grande-Bretagne a-t-elle peur des travailleurs roumains et bulgares ?
La Grande-Bretagne a ouvert son marché du travail en 2004 pour des raisons essentiellement économiques. Les travailleurs immigrés couvrent le besoin de main-d'œuvre dans les branches où le manque de bras est criant, ils relancent l'économie locale et contribuent à la création de nouveaux postes.
"Le débat a commencé en 2006. A cette époque ont été publiés des chiffres indiquant qu'il était venu plus de travailleurs originaires des nouveaux pays membres que prévu", explique Tony Venables, directeur du ECAS European Citizen Action Service à Bruxelles, dans un entretien avec euro|topics. ECAS est une association européenne indépendante, qui se mobilise pour les droits des citoyens européens. Venables est l'éditeur d'une étude de l'ECAS sur la libre circulation des travailleurs dans les pays de l'Union européenne ("Who is still afraid of EU-Enlargement", September 2006). D'après les indications du ministre de l'Intérieur anglais (22 août 2006), en deux ans, 447 000 travailleurs ressortissant des nouveaux membres de l'UE se sont déclarés en Grande-Bretagne.
"On a constaté que nous n'étions pas suffisamment préparés à une telle ampleur", dit Venables. "Certes, l'effet positif de l'immigration a été loué à l'unanimité, d'un autre côté, mais les articles sur l'exploitation des travailleurs et sur leur mauvaise condition sociale se multiplient dans la presse." La presse à sensation, surtout, a mis en garde contre un surplus de travailleurs roumains et bulgares dès leur entrée dans l'Union européenne en 2007. The Sun prédisait une vague de "migrants criminels". "Le gouvernement devait réagir à ces critiques", c'est ainsi que Venables explique la décision du gouvernement britannique, en octobre 2006, de ne pas renouveler sa politique de libre circulation totale des travailleurs en faveur des Roumains et des Bulgares.
L'ouverture à la suédoise
La Suède est le seul pays de l'Union européenne qui n'a pas décidé de mettre en place une phase de transition après 2004 et qui a maintenu cette décision pour la Roumanie et la Bulgarie. En 2004, le gouvernement de la minorité social-démocrate en exercice essaya d'introduire des barrières – réagissant lui aussi à une "campagne de panique attisée par les médias", comme l'explique le journaliste polono-suédois installé en Suède, Maciej Zaremba, dans un entretien avec euro|topics. Zaremba travaille pour le quotidien suédois Dagens Nyheter et a écrit une série d'articles très remarqués sur les travailleurs d'Europe de l'Est, qui ont aussi été publiés dans la Gazeta Wyborcza.
En Suède, la crainte venait surtout de l'idée que les gens d'Europe de l'Est pourraient arriver non pas pour travailler, mais pour profiter du système social suédois. Le "Tourisme social" était l'expression qui faisait peur. Pourtant, le gouvernement s'est heurté au Parlement qui n'a pas voté pas sa proposition, et le marché suédois du travail est resté ouvert. "Ce fut une décision symbolique de la part du Parlement", dit Zaremba. Il explique ainsi que la libre circulation ait aussi été maintenu pour la Roumanie et la Bulgarie: "Le nombre de travailleurs en provenance de l'Europe de l'Est est très faible en Suède. Il n'y a que 4 000 personnes enregistrées."
Le cas particulier allemand
L'Allemagne avait déjà introduit une période de transition pour les pays ayant adhéré à l'UE en 2004. Et la décision prise le 20 décembre 2006 par le gouvernement allemand de ne pas ouvrir le marché du travail aux Roumains et aux Bulgares, ne rencontra pratiquement aucun écho dans les médias. L'étude de l'ECAS montre que, malgrè cette réglementation, l'Allemagne compte presque autant de travailleurs en provenance d'Europe de l'Est que la Grande-Bretagne.
"La pratique a pris le dessus sur la législation", explique Joachim Fritz-Vannahme dans un entretien avec euro|topics. Fritz-Vannahme est directeur du projet "Europe" au sein de la Fondation Bertelsmann à Gütersloh et fut correspondant à Bruxelles pour le journal Die Zeit. "Beaucoup de Polonais viennent travailler en Allemagne et retournent ensuite chez eux. Dans la plupart des secteurs d'activité, cela s'est révélé très judicieux, notamment dans le secteur médical ou pour les travaux agricoles saisonniers. L'économie de marché a utilisé ses possibilités, et malgrè les mesures de protection, a suscité des demandes d'autorisation de travail pour les travailleurs manquants."
Invitation à l'ouverture des marchés du travail
En février 2006, la Commission européenne a analysé les expériences liées à l'élargissement à l'Est. Globalement, le nombre de travailleurs immigrés dans l'Union européenne est resté très faible. Dans les pays qui ont ouvert leur marché, les travailleurs venus d'autres pays de l'Union ont eu un effet positif sur l'économie ; il n'y a pas eu de gros problèmes, d'après la Commission. C'est pourquoi celle-ci recommandait l'ouverture sans conditions des marchés du travail dans tous les pays de l'Union. Quelques pays comme la Finlande, la Grèce, le Portugal et l'Espagne ont suivi ces recommandations et ont ouvert leur marché du travail aux huit pays d'Europe de l'Est entrés dans l'UE en 2004, ce dont bénéficient aujourd'hui la Roumanie et à la Bulgarie.
La plupart des pays entrés en 2004, qui ont eux-mêmes souffert de ces mesures restrictives, ont également ouvert leur marché à la Roumanie et à la Bulgarie. C'est le cas, par exemple, des pays baltes, de la Pologne et de la République tchèque. La migration de travailleurs vers la vieille Europe a aussi engendré dans ces pays un manque de main-d'œuvre dans plusieurs branches. Seule la Hongrie a décidé de mettre en place une période de transition.
***Limitation de la Libre circulation : la Suède est l'unique pays à laisser ouvert son marché du travail à l'ensemble des Citoyens européen.
de Meike Dülffer
Eurotopics
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