***Facebook, Viadeo, LinkedIn... les réseaux sociaux envahissent la sphère professionnelle. Certaines études estiment que de telles pratiques coûtent cher à l'employeur. Pas si sûr...
Plusieurs études ont tenté de démontrer que l'utilisation de Facebook avait un impact direct sur la productivité des entreprises. Au Royaume-Uni, les employés qui surfent quotidiennement sur le réseau social le plus populaire du moment feraient perdre plus de 260 millions de dollars chaque jour à leurs employeurs, selon le cabinet Peninsula. De telles estimations ont le mérite d'ouvrir le débat : les collaborateurs qui fréquentent régulièrement des sites communautaires tels que Facebook mais aussi Viadeo ou LinkedIn - réservés à des professionnels - y consacrent-ils trop de temps ? Ont-ils tendance à se disperser dans leur travail ? Rien n'est moins sûr. D'ailleurs la grande majorité des entreprises ne se sont pas penchées sur la question car les débordements restent anecdotiques.
« Les salariés "accros" aux réseaux sociaux, comme certains peuvent l'être aux e-mails, sont l'exception, affirme Véronique Staat, la directrice des ressources humaines de Deloitte France qui évalue à 800 le nombre de salariés de l'entreprise inscrits sur Facebook ! Pour prendre l'air, je vais prendre un café avec un collègue. Bon nombre de mes collaborateurs - qui sont dans le coeur de cible de Facebook (assez diplômés, âgés de moins de 30 ans, etc.) - préfèrent aller discuter une vingtaine de minutes sur ce réseau. Chacun sa formule ! » .
Les réseaux sociaux sont aussi des outils de travail
De son côté, Bertrand Duperrin, consultant chez Blukiwi software, estime qu'il est « très réducteur » de considérer que le temps passé sur ces sites n'a aucun lien avec le travail. Bien au contraire. « Il est vrai que les collaborateurs qui utilisent les réseaux sociaux ne ramènent pas un chiffre d'affaires important à l'entreprise grâce à ces outils, reconnaît-il. Mais certaines pratiques, peuvent être très bénéfiques. En entretenant leur réseau 20 minutes par jour, les salariés gardent le contact avec des gens qui sont peut-être des futures recrues ou des clients potentiels ».
Alors faut-il encadrer ces pratiques ou inventer, à l'image des « vendredis sans e-mails », des vendredis sans réseaux sociaux ? Véronique Staat, DRH de Deloitte France est catégorique : « Nous devons rester vigilants mais je ne pense pas qu'il soit utile de fixer des règles pour l'utilisation des réseaux sociaux ou des e-mails, précise-t-elle. En revanche, nous évaluons le travail de nos collaborateurs en fonction de leurs objectifs et il arrive, qu'en entretien annuel, nous interpelions quelqu'un sur sa mauvaise gestion des e-mails ».
Enfin, les temps morts dans l'entreprise sont aussi des temps de récupération, rappelle Denis Bérard, chargé de mission au département CTO (changements technologiques et organisationnels) à l' Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail). Mieux : ils sont parfois extrêmement productifs. « En laissant ses ingénieurs accorder 20 % de leur temps à des recherches personnelles, Google a inventé un type de management qui favorise la créativité des collaborateurs et par là, l'innovation », analyse-t-il.
Sandrine Chicaud, 01net.
06/06/2008
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