***Les deux candidats aux primaires en Ile-de-France ont débattu mardi soir en Seine-Saint-Denis sur les transports, l'économie ou la sécurité.
«Roger président !», «Allez Roger !», «Vas-y Valérie !», «Valérie présidente !». Foule et cohue. Mardi soir, c'était écharpes vertes pour Valérie Pécresse et casquette bleue pour Roger Karoutchi au centre culturel Thierry-Le Luron du Raincy, en Seine-Saint-Denis. Plusieurs centaines de militants sont venus soutenir leurs candidats respectifs pour le premier des huit débats en Ile-de-France. À l'issue, entre le 16 et le 22 mars, les adhérents UMP voteront pour leur tête de liste aux régionales en 2010.
Député maire de la commune, Éric Raoult a tenté de calmer les ardeurs de l'assemblée, en particulier des très réactifs «karoutchistes». «C'est la campagne que nous devrons mener face à la gauche qui sera la plus importante, pas les cris et les soutiens de ce soir. Nous sommes des militants, pas des groupies», leur a lancé celui qui, mardi soir, a tenté de ne pas manifester son statut de porte-parole officiel de la campagne du secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement.
De son côté, Christian Estrosi, le député maire de Nice, chargé par l'UMP d'arbitrer cette campagne, a invité les militants à se montrer «dignes de la confiance de Nicolas Sarkozy» et «à la hauteur de l'enjeu». «Aucun d'entre vous, leur a-t-il dit, ne veut que nous offrions l'image déplorable qu'a donnée le PS pendant leurs primaires».
Par précaution tout de même, en raison des tensions qui ont émaillé les derniers mois de cette campagne, tout était tiré au cordeau dans l'organisation de la soirée.
C'est un tirage au sort qui a décidé du premier intervenant, Valérie Pécresse. La ministre de l'Enseignement supérieur a vanté sa candidature, celle «de la fougue et de la jeunesse». L'urgence, a-t-elle souligné, consiste à «stopper la spirale de la défaite» en renouvelant «les équipes et les idées» avec deux priorités : la relance anticrise et les transports.
«Prendre la région aux sectaires»
Quelques minutes plus tard, horloge électronique projetée sur le mur à l'appui, Roger Karoutchi s'est emparé du micro. «Je suis peut-être, sûrement, sans doute, je le crois, le candidat de l'expérience et de la compétence, qui connaît les dossiers et qui est venu ici si souvent depuis dix ans que je me bats pour la région.» Fidèle à son registre de café-théâtre, le candidat s'est appliqué à emporter les rires de la salle en commentant, par le menu, «l'incapacité, la folie et les dérapages de la gauche».
L'un et l'autre savent que l'UMP a près de 200 000 voix à rattraper dans la région. Ils ont manifesté une égale volonté d'en découdre. «Je ne veux qu'une seule chose, a tonné Roger Karoutchi, c'est prendre la région aux sectaires et vous la rendre.» Applaudissements.
Ils savaient aussi que ce premier débat allait être décisif pour la suite de leur campagne. Et au travers des six thèmes imposés aux deux candidats - transports, économie, formation, environnement, logement et sécurité - Valérie Pécresse a défié les critiques, faisant preuve d'une rigoureuse connaissance des dossiers régionaux qu'elle a mis en perspective avec les enjeux nationaux.
«Il n'y a aucune fatalité, a-t-elle dit, pour l'immobilité de la région.» Voulant suivre les qualités de tribun de Roger Karoutchi, elle a promis aux Franciliens de les sortir de leurs « galères quotidiennes», «des transports à celles des ascenseurs en panne».
«Oui ça va être dur ! Ce sera une vraie bataille ! Et si vous m'investissez, je viendrai vous voir tous les jours !», a promis, plein d'espérance, un Roger Karoutchi enflammé devant une salle surchauffée par ses supporteurs. «Cette primaire ne doit pas nous diviser», a répondu Valérie Pécresse, invitant les militants à «conserver leur liberté de vote». Fin du premier épisode au son de La Marseillaise.
Sophie de Ravinel
Le Figaro
04/02/2009
***Roger KAROUTCHI : Enflammé devant une "salle surchauffée par ses supporteurs"!!!
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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