THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
dimanche, juin 14, 2009
***Alfred Grosser livre son analyse du scrutin européen...***
***Quoi de mieux comme épilogue à ce blog (l'Express), que de prendre l’avis d’un des plus grands experts des relations franco-allemandes, Alfred Grosser. Né à Francfort (Main) en 1925 et arrivé en France en 1933, il a enseigné, entres autres, à Sciences Po Paris et à Polytechnique, a été chroniqueur au Monde et a écrit de très nombreux ouvrages sur l’Allemagne et les relations entre les deux voisins du Rhin. De passage à Berlin, il nous livre son analyse des récentes élections européennes.
Sébastien Vannier : Quels sont les éléments de la campagne européenne qui vous ont marqué en France et en Allemagne ?
Alfred Grosser : Ce qui m’a manqué en Allemagne, c’est que le président de la République, Horst Köhler, réélu deux semaines avant le scrutin européen, n’a pas appelé à voter alors que cela aurait été un très bon appel neutre et impartial. On a assisté en Allemagne à une campagne molle, sans vraiment de conflits entre européens et anti-européens. La campagne en France s’est un peu animée vers la fin. Les journaux n’ont commencé qu’à 4-5 jours avant les élections à expliquer l’action du Parlement mais les commentaires sont restés des commentaires de politique intérieure.
A-t-on assisté à des campagnes nationales ?
Il y a évidemment l’exception Daniel Cohn-Bendit qui est un européen à lui tout seul. Mais je regrette qu’il n’y ait pas plus d’étrangers à se présenter sur des listes françaises et inversement. Il est déjà loin le temps où Maurice Duverger s’était présenté sur les listes des communistes italiens pour montrer que cela est possible.
Quel rôle ont à jouer les médias dans une telle campagne ?
Il y a clairement une responsabilité des médias. Il est scandaleux par exemple que TF1 n’ait pas de correspondant fixe à Bruxelles, ni à Berlin d’ailleurs. Le format selon lequel tout ce qui est mauvais vient de Bruxelles et tout ce qui est bon vient de Paris ou Berlin n’est plus acceptable de la part des médias.
Qu’avez-vous pensé de la mise en avant du couple Merkel-Sarkozy pendant la campagne ?
Cela a beaucoup aidé Sarkozy. Quand on prend le programme de l’UMP en Ile-de-France par exemple, il y a beaucoup de points auxquels souscrirait la CDU. Nicolas Sarkozy a joué sur l’image de l’égalité franco-allemande alors qu’il était auparavant dans le schéma d’une domination française.
Quelles sont les leçons à tirer des résultats des élections en France et en Allemagne ?
On retiendra en France l’écrasement de François Bayrou, phénomène qui n’a pas eu d’équivalent en Allemagne. Cela contribue encore plus à la solitude de Nicolas Sarkozy sur la scène politique qui n’a pas vraiment d’adversaire. PS et SPD sont touchés par cette élection mais la base du SPD allemand reste plus solide. Enfin, le succès des Verts montre que le thème de l’environnement est devenu un sujet majeur. Il reste à voir comment il sera récupéré par les autres partis.
http://blogs.lexpress.fr/electorallemand/2009/06/epilogue-alfred-grosser-nous-l.php
par Sébastien Vannier
L'Express
le 14 juin 2009
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