***Pour se préparer à la conférence sur le climat à Copenhague, les ministres européens de l'Environnement se sont entendus mercredi sur leurs objectifs de protection climatique pour 2050. Les Etats-Unis et l'Australie ne les ont pas encore rejoints, la Chine et l'Inde pourraient pour leur part s'y opposer. La presse craint que ces objectifs coûtent cher à l'Europe et aient peu d'utilité pour la planète.
Berliner Zeitung - Allemagne
Dans les négociations en vue de parvenir à un accord mondial sur le climat, les discussions ne tournent plus autour du climat, mais de l'implacable politique économique et industrielle, estime le quotidien progressiste de gauche Berliner Zeitung : "La question de fond qui se pose est de savoir qui assumera quel poids dans le cadre de la protection du climat, et quand. Cela a en outre un grand rapport avec les emplois et la prospérité. Les pays en voie de développement, par exemple, ne veulent pas prendre en charge les coûts du mode économique longtemps gaspilleur des nations industrialisées. Les pays en pleine expansion de l'ancien bloc de l'Est ou d'Asie ne veulent pas mettre en danger leur processus de mise à niveau économique. Des pays comme l'Allemagne rechignent à jouer les trésoriers pour le reste du monde. Ces intérêts en opposition font que pratiquement rien n'avance. Mais les choses ne peuvent continuer ainsi. II faut que tous désormais se montrent moins exigeants et prêts à faire des compromis. Il n'y aura sinon pas d'accord, ni cet hiver à Copenhague, ni plus tard. Et cela serait dévastateur."
(22.10.2009)
De Telegraaf - Pays-Bas
Les Pays-Bas veulent devenir les premiers de la classe en matière de protection du climat. Pour le journal à sensation De Telegraaf, l'effet sur la planète serait toutefois limité pour ce petit pays : "La protection de l'environnement se fait en général au détriment de la croissance économique, de sorte que la majorité des pays ne parviennent pas - et de loin - à atteindre ces objectifs. Comme souvent, les Pays-Bas veulent être les premiers de la classe et annoncent des mesures supplémentaires pour être encore plus propres en 2010. Nous nous tirons cependant une balle dans le pied, car pour un pays relativement propre, cela revient à investir une somme énorme pour une amélioration du climat qui ne fait pas le poids face aux pays émergents en pleine expansion. Les accords de l'UE pour 2050, dont l'idéaliste Jacqueline Cramer [ministre de l'Environnement sociale-démocrate] se réjouit tant, ne sont donc que des châteaux en Espagne."
(22.10.2009)
Luxemburger Wort - Luxembourg
L'UE et le Japon se sont fixé des objectifs fermes en matière de réduction des émissions, les Etats-Unis et l'Australie en sont encore loin. Pourtant, un accord étendu lors du sommet climatique de Copenhague aurait, selon le quotidien Luxemburger Wort, l'avantage de relier les intérêts de politique climatique des pays industrialisés, émergents et en développement : "Des accords séparés pour les trois catégories de pays pourraient d'un autre côté permettre des progrès plus rapides dans les différents secteurs, sans avoir à attendre l'accord du Sénat américain. Mais la clé d'un accord mondial sur le climat se trouve à Washington, au Capitole. Or ce sont les lois sur la réforme du système de santé et sur la régulation du marché financier qui y ont la priorité. Cela peut mener à un sommet fixant des obligations incomplètes. Ce serait regrettable, mais pas fatal. Les propositions de loi d'Obama sont sur la table : 17 pour cent d'émissions en moins d'ici 2020, en se basant sur l'année 2005, et 83 pour cent d'ici 2050. Sur la base de ces chiffres, on devrait parvenir à un accord étendu à Copenhague, auquel le Sénat américain pourrait difficilement se soustraire par la suite."
(21.10.2009)
Eurotopics
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