lundi, novembre 16, 2009

***L'Union européenne manque de femmes pour occuper les fonctions stratégiques...! WHY...?***


***Angela Merkel elle-même n'en fait pas un critère. Le sexe ne doit "jouer aucun rôle" dans le choix des personnalités appelées à diriger l'Europe, a confié la chancelière allemande en marge du dernier sommet des Vingt-Sept. Chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent une nouvelle fois, jeudi 19 novembre au soir, à Bruxelles, afin de répartir les postes instaurés par le traité de Lisbonne et nommer la prochaine Commission européenne. Encore incertain, le "carrousel" doit tenir compte de l'appartenance politique, de la nationalité ou des équilibres géographiques. Mais, au grand dam de nombreuses personnalités, il n'est pas beaucoup question d'égalité des sexes dans le choix qui occupe les dirigeants européens.

Rares sont les candidates en lice pour occuper l'une des deux fonctions instaurées par le traité de Lisbonne, en vigueur le 1er décembre : la présidence stable du conseil européen, et le poste de haut représentant pour les affaires étrangères. "Cette situation est le reflet d'une société où l'on parle beaucoup d'égalité des chances, sans agir beaucoup", regrette Sylvie Goulard, eurodéputée MoDem : "Les progrès sont laborieux en politique au niveau européen comme au niveau national." A ce jour, Mme Merkel est la seule Européenne à la tête d'un gouvernement. Et seuls deux pays, la Finlande et la Lituanie, sont présidés par des femmes.

Pour la présidence stable du Conseil européen, ce sont des hommes qui tiennent la corde : les premiers ministres belge Herman Van Rompuy, luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, et l'ancien chef du gouvernement britannique Tony Blair sont en course.

Seule exception, l'ancienne présidente de Lettonie, Vaira Vike-Freiberga, est soutenue par son pays, et par quelques Etats d'Europe centrale soucieux de faire entendre la voix de la "Nouvelle Europe". Cette personnalité méconnue, rentrée d'exil au lendemain de la chute du rideau de fer, a reçu le soutien de Simone Veil, qui voit en elle "une universitaire engagée, pétrie de culture européenne, ouverte et accessible".

Le jeu est également très fermé pour le haut représentant pour les affaires étrangères et vice-président de la Commission européenne. La gauche revendique le poste. Pressenti, le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, a décliné à ce jour. L'Italien Massimo D'Alema est sur les rangs, poussé par le groupe socialiste au Parlement européen. La formation a aussi songé à soutenir la Française Elisabeth Guigou, sans grand espoir de voir Nicolas Sarkozy accepter ce choix.

La faible représentation des femmes au sommet de l'Union européenne (UE) complique comme jamais la composition de la prochaine Commission. A ce jour, seuls trois pays - le Luxembourg, la Bulgarie et Chypre - ont annoncé qu'ils désigneraient une femme. Son président, José Manuel Barroso, a multiplié les appels aux chefs d'Etat et de gouvernement pour renforcer la présence féminine au sein de son équipe. Aux dirigeants qui n'ont pas encore arrêté leur choix, il fait miroiter des portefeuilles en vue s'ils envoient cette semaine à Bruxelles des candidates expérimentées. La Commission "Barroso I" sortante compte plus d'un tiers de femmes, dont certaines, comme Neelie Kroes à la concurrence, occupent des portefeuilles stratégiques. Cette fois, M. Barroso craint en privé de piloter un "cabinet saoudien" susceptible de lui attirer de sérieux soucis au Parlement européen - dont plus d'un tiers des membres sont des élues - lors de l'audition des nouveaux commissaires, en décembre et janvier.

"La question est de savoir s'il faudra soutenir une Commission où les femmes seraient noyées dans la minorité, si M. Barroso n'est pas capable d'être écouté par les chefs d'Etat et de gouvernement", dit Rebecca Harms, la vice-présidente du groupe des Verts. L'élue écologiste et une poignée d'eurodéputées de tout bord devaient, mardi, lancer un nouvel appel en faveur des femmes. Deux jours avant le Conseil européen, c'est le moment où jamais.

Bruxelles Bureau européen
Philippe Ricard
Le Monde
17.11.09

***En effet... ;-) Maybe? Christine Lagarde...? A SUIVRE...!***

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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