Nicolas SARKOZY
***J’étais alors secrétaire général adjoint du RPR. Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé pour participer à l’événement qui se profile.
Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s’est déjà amassée à l’annonce de l’ouverture probable du mur.
Là, par le plus grand des hasards, nous croisons un jeune élu français que nous connaissions, à l’époque spécialiste des questions de défense : François Fillon. Nous filons ensuite vers Check Point Charlie pour passer du côté est de la ville, et enfin confronter ce mur dans lequel nous avons pu donner quelques coups de pioche. Autour de nous, des familles se rassemblaient pour abattre le béton.
Certaines venaient nous parler pour nous expliquer leurs sentiments, leurs ambitions nouvelles, et partager leurs émotions après des décennies de séparation. La nuit s’est poursuivie dans l’enthousiasme général : les retrouvailles du peuple allemand sonnaient la fin de la guerre froide et le début d’une période de grande liberté en Europe.
C’est cette liberté que nous défendons toujours avec l’Europe, et que nous fêtons 20 ans après.
Nicolas SARKOZY
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François FILLON
J'ai interprété la chute du mur comme un grand moment d'espoir
J'étais à Berlin depuis le 7 novembre, je participais à un colloque organisé par l'Université Libre de Berlin (Freie Universität) et l'Institut des relations internationales de RDA sur les relations est-ouest. Le 9 novembre, au cours de ce colloque les participants allemands se sont de plus en plus egayés pour aller voir ce qui se passait notamment à la porte de Brandebourg. Nous les avons au bout d'un moment suivis. J'étais d'ailleurs en compagnie d'autres parlementaires dont Jean-Yves Le Drian, le Président de la Région Bretagne. Nous avons passé toute l'après midi et toute la soirée à assister aux premières grandes manifestations autour du mur, et vers 23h, nous avons croisé entre la porte de Brandbourg et le Check Point Charlie, Alain Juppé qui était accompagné de Nicolas Sarkozy et de Philippe Martel. Nous avons bavardé quelques minutes ensemble et puis ensuite, avec les personnes qui m'accompagnaient nous avons, vers minuit, passé le Check Point Charlie et nous avons retrouvé de l'autre côté une équipe de télévision de TF1. Nous sommes allés ensemble dîner dans un restaurant à Berlin-Est. Je suis rentré le 10 au soir. Quand on était sur place on a compris qu'il se passait quelque chose d'immense, et moi je l'ai interprété comme un grand moment d'espoir, l'espoir que enfin la séparation de l'Europe allait s'achever, et puis un peu comme un moment de culpabilité parce que au fond nous n'avions pas fait grand-chose pour que ce mur s'effondre et se sont les hommes et les femmes de l'Europe de l'est qui l'ont ébranlé tous seuls, c'était aussi un sentiment de frustration et de culpabilité.
François FILLON
http://www.blog-fillon.com/article-j-ai-interprete-la-chute-du-mur-comme-un-grand-moment-d-espoir-39068571.html
Bien à vous,
Morgane BRAVO
http://unioneuropeenne.blogspot.com/2009/11/je-me-souviensberlin-quatre-ans-avant.html
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