lundi, février 22, 2010

*L'Europe veut encadrer les banques...*


***La presse européenne du 19/02/2010

Des règles plus strictes attendent les banques européennes après la crise financière. Les gouvernements et la Commission européenne veulent mieux protéger les épargnants et augmenter la responsabilité des établissements financiers. La presse salue en principe ces objectifs mais elle met aussi en garde contre les dangers d'une surrégulation.

Financial Times Deutschland - Allemagne
D'après une information confidentielle, la Commission européenne prévoit de demander aux banques des placements plus sécurisés. Les épargnants doivent ainsi être mieux protégés des pertes. Mais ce plan ne devrait pas avoir pour but de punir trop sévèrement les banques, requiert le journal libéral économique Financial Times Deutschland : "Toute une série de propositions circule actuellement ; cela va du renforcement des directives concernant le capital propre au versement obligatoire d'une redevance dans un fonds de sauvetage des banques ou dans les caisses de l'État, en passant par l'interdiction du commerce indépendant et à la titrisation des crédits. Leur point commun, c'est de vouloir protéger la communauté des erreurs commis par le monde financier, mais aussi d'accabler les banques.... Il faudrait que les gouvernements et les autorités de régulation réfléchissent bien à la manière exacte dont ils veulent faire rentrer l'argent, et comment ils veulent s'en servir le plus raisonnablement possible. Contrairement à ce que les bénéfices élevés de quelques établissements pourraient laisser penser, ceux-ci ne disposent eux-mêmes pas de fonds très importants. Quand les premières directives entreront en vigueur et qu'en outre les banques centrales renforceront la politique monétaire très laxiste, la marge de manœuvre se rétrécira aussi pour l'octroi de crédits. C'est à cela que l'UE devrait penser au moment de déterminer le montant des versements dans le fonds de garantie des dépôts." (19.02.2010)

Berlingske Tidende - Danemark
Le système de régulation pour les banques danoises doit être adapté suite à la crise financière. Le dialogue avec les banques est à privilégier, estime le quotidien Berlingske Tidende : "Les demandes inflexibles de garantie des crédits des banques peuvent entraîner la naissance d'un marché sclérosé pour les crédits immobiliers, comme nous l'avons connu dans les années 1980, lorsqu'un quart de toutes les transactions immobilières étaient garanties par des obligations hypothécaires aux taux d'intérêt surélevés. La meilleure garantie que de nouvelles règles n'engendrent pas de répercussions néfastes, c'est d'initier un dialogue à ce sujet avec les banques. Au Danemark et en Europe, elles ont montré leur humilité, et veillé intelligemment à demander elles-mêmes une surveillance publique plus stricte. Il se peut que cette humilité soit le résultat d'un calcul tactique, mais il serait idiot de ne pas la mettre à profit actuellement pour obtenir un règlement qui prévienne à temps de l'arrivée des crises." (19.02.2010)

Die Presse - Autriche
L'Autriche elle aussi débat de l'introduction d'une nouvelle taxe bancaire. Le quotidien Die Presse estime que les établissements financiers doivent apporter leur contribution, mais ils doivent pour cela s'inspirer de modèles fiscaux intelligents : "Depuis que Messieurs Obama, Brown et Sarkozy ont piqué leur colère à la suite des actions bouffonnes de leurs banques, on se met à reparler d'une imposition orientée des banques. Les banques doivent apporter leur contribution à la gestion de la crise. Les quelque neuf pour cent d'intérêts qui doivent être payés en contrepartie du capital propre prêté par l'État, sont définitivement insuffisants. D'une manière ou d'une autre, il faudra les amener à apporter des 'provisions de garantie' … . Les trois grandes banques nationales ont maintenant tous les chiffres de leur bilan qui dépassent la moitié de leur PIB - elles devront ainsi être soutenues dans le cas où la situation deviendrait critique. Mais dans ce cas, à l'aide de modèles fiscaux qui poussent le secteur dans une direction saine. Et non avec des taxes substantielles qui sont finalement payées par les clients." (19.02.2010)

Eurotopics

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