***Du haut de leurs 12 millions d’emplois, les télécommunications sont un secteur stratégique de l’économie européenne. Face au géant américain et aux ambitions chinoises, l’Europe doit pour se distinguer, apporter sa plus-value au secteur. Les "TIC durables" semblent remporter la mise. Les "TIC durables" ou les écotechniques de l’information et de la communication s’attachent à diminuer l’empreinte environnementale des TIC de leur mise sur le marché à leur destruction.
L’enjeu est à la fois environnemental et économique. Les TIC sont de plus en plus gourmands en énergie. Il s’agit désormais de réduire leur coût tout en augmentant leur performance. Les économies d’énergie sont devenues la préoccupation première des constructeurs informatiques.
Cette réduction des dépenses a pris le pas sur la loi de Moore. Cette règle résumait l’évolution informatique au doublement tous les deux ans, du nombre de transistors des microprocesseurs. Aujourd’hui la plus-value des constructeurs sur leurs concurrents ne se situe plus seulement au niveau de la puissance des machines, mais sur une combinaison alliant puissance et réduction des coûts énergétiques. Cette préoccupation est partagée par les ménages qui souhaitent réduire leurs factures, par les entreprises qui espèrent ainsi améliorer leur image au nom de leur « responsabilité sociétale » et enfin par les administrations et collectivités locales soucieuses d’appliquer l’agenda 21.
D’après le rapport "Développement Eco-responsable et TIC (DETIC)" du Conseil Général de l’industrie, de l’énergie et des Technologies[1] : "la consommation des TIC atteint un ordre de grandeur de 13% de la consommation électrique française et croît environ de 10% par an". Le constat est à peu près semblable chez nos voisins européens.
Les TIC durables semblent destinés à un avenir prometteur. Récemment Peugeot s’est rapproché du réseau social facebook, afin que ses clients puissent payer et réserver un véhicule à distance en auto-partage. Le recours à facebook pour encourager le covoiturage donne une image éco-responsable au groupe. Les émissions de gaz à effet de serre peuvent être également réduites grâce à l’utilisation de logiciel intelligent. Une entreprise grenobloise a par exemple équipé des conteneurs à déchets de capteurs autonomes. Ces derniers envoient par ondes radio leur niveau de remplissage. Le logiciel de l’entreprise enregistre les informations émises par les capteurs et adapte la fréquence des tournées de relevage en conséquence. Ceci permet de diminuer le nombre de déplacements inutiles et ainsi réduire les émissions de CO2.
Ces innovations dans le secteur des TIC ne se feront pas sans politiques incitatives. Au-delà des programmes de financement de projets innovants, il s’agit d’encourager les entreprises européennes à adopter un comportent éco-responsable en créant des éco-comparateurs technologiques afin que le consommateur soit à même de choisir les produits les plus respectueux de l’environnement. Nouvelles technologies et développement durable ne doivent plus être des expressions antonymes.
[1] Rapport « Développement Eco-responsable et TIC (DETIC)», Ministère de l’économie de l’industrie et de l’emploi, septembre 2009.
Marine Dubost
Europe et Entreprises
Avril 2010
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Les TIC durables, dans leur périmètre le plus étroit du Green IT 1.0, visent surtout à réduire le volume de déchets électriques et électroniques (DEEE) produit.
RépondreSupprimerCar un appareil électronique contient plus d'énergie liée à sa fabrication et à sa fin de vie qu'il n'en consommera lors de son utilisation. On parle d'énergie grise. En analysant cette énergie grise on se rend compte que la fabrication d'un ordinateur en Chine émet 24 fois plus de CO2 qu'un an d'utilisation en France