***La Presse européenne du 13/04/2010 :
Le président du Parlement polonais Bronisław Komorowski a pris en charge les affaires de l'Etat après la mort accidentelle du président Lech Kaczyński. Pour la presse, le parti au gouvernement de Komorowski dispose ainsi d'un pouvoir énorme. Une période difficile attend en revanche le parti d'opposition de Kaczyński.
Rzeczpospolita - Pologne
Le président intérimaire Bronisław Komorowski et son parti conservateur, la Plate-forme civique (PO) actuellement au pouvoir, disposent désormais de pouvoirs extrêmement étendus, écrit le quotidien conservateur Rzeczpospolita. Par conséquent, ils en portent aussi la grande responsabilité : "L'Etat polonais se trouve dans une situation difficile après l'accident tragique. Quelqu'un doit remplacer les hauts fonctionnaires qui ont péri à Smolensk. Dans cette affaire, la décision est entre les mains de la majorité dominante. Le sort a voulu qu'avant même les élections présidentielles et législatives, de nouvelles institutions se trouvent sous le contrôle politique de la Plate-forme. Une responsabilité immense et inattendue repose donc sur les politiques du parti au gouvernement et surtout sur le président du Parlement, Bronisław Komorowski. Ils doivent veiller à ce que l'Etat fonctionne normalement et à ce que les administrations les plus importantes puissent de nouveau effectuer leurs missions. Komorowski et la Plate-forme doivent toutefois se rappeler qu'ils récupèrent des fonctions dans une situation exceptionnelle. Et bien sûr pas par un vote démocratique, mais suite à un accident dramatique."
(13.04.2010)
Etelä-Suomen-Sanomat - Finlande
La catastrophe aérienne de Smolensk aura des répercussions sur les prochaines élections présidentielles en Pologne, estime le quotidien Etelä-Suomen Sanomat : "Il est évident que ce surprenant tournant politique favorise le gouvernement actuel. On dit que [Lech] Kaczyński voulait se présenter en tant que candidat du parti d'opposition Droit et justice pour obtenir un nouveau mandat. Sa popularité n'était plus aussi élevée, mais il serait parvenu à freiner les projets du gouvernement d'ici la fin de l'année. … Juste avant le crash, la Plate-forme civique au pouvoir avait désigné son chef au Parlement, Bronisław Komorowski, comme candidat aux élections présidentielles et celui-ci occupe désormais provisoirement le poste de président. Il est considéré comme le favori. La seule incertitude dans ce tableau politique, c'est de savoir si le parti de Kaczyński recueillera des votes de sympathie, s'il décide de nommer un candidat pour les élections."
(13.04.2010)
Le Soir - Belgique
Après le crash de l'avion présidentiel polonais près de la ville russe de Smolensk, une période difficile attend le Parti droit et justice estime le quotidien Le Soir, car de nombreux hauts responsables de ce parti sont décédés dans l'accident : "Comme on le lira par ailleurs, la mort de Lech Kaczynski n'entravera pas la marche de l'Etat polonais d'ici à l'organisation d'élections dont la date doit encore être fixée. Une inconnue plane en revanche sur le scrutin législatif de 2011. Plusieurs hauts responsables du Parti droit et liberté [sic] (PIS) dirigé par Jaroslaw Kaczynski, le frère jumeau du défunt, ont également été tués dans l'accident. Les conservateurs entrent donc dans une période difficile. La force de leurs idées dans la Pologne de demain dépendra assurément de leur capacité à dépasser ce traumatisme. ... L'après Kaczynski prend ainsi la tournure d'un changement de générations dans lequel chacun place ses attentes."
(12.04.2010)
Hospodářské noviny - République tchèque
Martin Ehl, expert de l'Europe centrale auprès du journal économique Hospodárské noviny, s'interroge sur les changements que la tragédie de Smolensk entraînera dans la politique polonaise. Mais les Polonais eux-mêmes ne savent pas encore quelle sera la suite des évènements : "La campagne pour les élections présidentielles sera-t-elle moins désagréable ? Les médias s'en prendront-ils moins désormais à Jarosław Kaczyński, le frère du président décédé ? Les journalistes polonais continueront-ils à écrire exactement comme avant et à parler ouvertement ? L'un de mes amis, un commentateur influent, m'a dit que le débat public ne serait plus jamais comme avant. Un autre collègue, rédacteur en chef d'un portail financier, m'a écrit lundi qu'il ne savait pas encore vraiment lui-même ce qui s'était réellement passé. Pour le moment, les Polonais ne savent pas encore quand et comment ils se remettront de ces pertes." (13.04.2010)
Eurotopics
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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