jeudi, mai 06, 2010

*Réunion des chefs d'État et de gouvernement de l'Eurogroupe...*


***Les membres de l'Eurogroupe concluent le processus d'aide à la Grèce et se penchent sur l'évolution de la crise.

Les chefs d'État et de gouvernement qui se réuniront ce vendredi à Bruxelles parachèveront le processus d'aide à la Grèce et fixeront le calendrier de remise des fonds qui seront accordés à cette dernière. Ils analyseront cette crise et tenteront d'en tirer des leçons pour une meilleure gouvernance de la zone euro.

Le chef du gouvernement espagnol et président en exercice de l'UE, José Luis Rodríguez Zapatero, a déjà affirmé cette semaine à Bruxelles que la réunion des membres de l'Eurogroupe, ce vendredi, montrera que les vingt-sept États membres vont dans la même direction : « la direction de la confiance, de la réduction des déficits publics, de la croissance économique, du regain de compétitivité et de la responsabilité partagée ».

Selon M. Rodríguez Zapatero, un pacte de responsabilité, de crédibilité et de solvabilité sous-tend le plan d'aide à la Grèce. Le chef du gouvernement a également mis en valeur le sacrifice que devront faire tous les citoyens grecs et a salué le « courage » du gouvernement de Georges Papandréou, dans sa volonté de mettre en œuvre un plan de réduction du déficit, de consolidation fiscale et de réformes structurelles.

Ce mercredi, la chancelière allemande, Angela Merkel, a défendu sans ambages les aides financières en faveur de la Grèce mais a exigé que les traités de l'UE soient réformés afin d'éviter que la crise ne se reproduise et que la politique reprenne le pas sur les marchés financiers. Cette question, entre autres, sera d'ailleurs probablement à l'ordre du jour de cette réunion.

Après avoir qualifié la situation de la Grèce d'« exceptionnelle » et « sans précédent dans l'histoire », Mme Merkel a demandé à ses partenaires européens qu'ils effectuent « une analyse [de la crise] cartes sur table » et entreprennent une « thérapie de choc » pour la surmonter.

Face à la crise que les menaces de banqueroute de l'économie grecque ont déclenchée, Angela Merkel a affiché sa volonté de réformer les traités de l'UE après en avoir analysé les défauts et les carences. Ces derniers, a-t-elle précisé ensuite lors d'une déclaration gouvernementale devant le parlement allemand, devront être corrigés afin d'éviter que l'histoire ne se répète.

Comme le soulignait le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, « tous les pays de l'Eurozone prennent actuellement des mesures afin de consolider leurs finances publiques » et, dans ce contexte, « la Grèce est un cas unique et particulier, avec une dynamique de la dette très précaire, et c'est le seul pays qui a maquillé ses statistiques pendant des années ».

M. Rehn a néanmoins insisté sur le fait que la situation de la Grèce « a déjà été corrigée » et que le programme d'ajustement et de réformes adopté par le gouvernement grec, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI représente « un point d'inflexion » dans la crise du pays.

Les dernières prévisions de la Commission européenne sur l'UE confirme que la relance économique est en marche et que les prévisions en matière de croissance passent de 0,7 pour cent à un pour cent pour cet exercice, atteignant 1,75 pour cent en 2011.

La Commission européenne constate néanmoins que « la faiblesse de la demande intérieure continue à entraver une reprise plus vigoureuse » et qu'il convient de « veiller à ce que les risques qui pèsent sur la stabilité financière ne compromettent pas cette évolution ». En tout état de cause, Olli Rehn a tenu à préciser que « l'amélioration des perspectives de croissance cette année est une bonne nouvelle pour l'Europe ».

UE
06-05-2010

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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