***«Cette affaire traîne depuis longtemps. J'aurais bien aimé qu'elle soit révélée au grand public avant les élections régionales», confie Thierry Mariani.
INTERVIEW - Pour Thierry Mariani, le député UMP de Vaucluse, les affaires concernant le PS marseillais auraient pu être révélées plus tôt.
Comment réagissez-vous à la convocation de Sylvie Andrieux chez le juge le 8 juillet ?
Cette affaire touche le conseil régional Paca. Elle nous rappelle que dans le même département, le conseil général des Bouches-du-Rhône et la communauté urbaine de Marseille (CUM) sont aussi touchés par d'autres affaires. Et ces trois entités sont dirigées par le Parti socialiste. On devrait donc enfin en savoir un peu plus sur toute cette histoire.
Les faits remontent aux années 2005 à 2007. Êtes-vous surpris par la lenteur de la procédure ?
Le temps de la justice n'est pas toujours celui de la politique. Cette affaire traîne en effet depuis longtemps. J'aurais bien aimé qu'elle soit révélée au grand public avant les élections régionales. La demande du juge est en effet arrivée seulement une semaine après les élections. On peut remarquer que certains protagonistes apparaissent dans plusieurs affaires. L'ancien directeur de cabinet de Vauzelle au moment des faits est aujourd'hui directeur de cabinet du président de la CUM! Dans l'affaire qui touche le conseil général, il y a pas moins de six motifs de chefs d'inculpation: détournement de fonds publics, corruption, prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et favoritisme. Cela fait beaucoup pour un seul parti.
Que vous inspire le PS qui donne des leçons au gouvernement sur l'affaire Woerth-Bettencourt et qui est empêtré dans ses propres affaires à Marseille ?
Avant de donner des leçons de moralité, Martine Aubry ferait bien de faire le ménage dans son propre parti. Car dans cette histoire, il n'y a que des membres du PS à être impliqués. Les trois collectivités gérées par la gauche sont impliquées alors que la Mairie de Marseille n'est absolument pas concernée. On est loin du «tous pourris». L'UMP n'a rien à se reprocher.
Albert Zennou
Le Figaro
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