jeudi, août 12, 2010

*La Fed attise les craintes d’inflation...*




Presse européenne :

La banque centrale américaine, la Fed, a fait part mardi de son scepticisme quant à la situation de l'économie américaine. Elle a annoncé la reprise de ses achats de bons du Trésor afin de soutenir l'économie. Les commentateurs critiquent la stratégie de la Fed et redoutent une inflation. 

Les Echos - France
Le patient américain 
L'annonce des Etats-Unis d'injecter de l'argent dans le système financier grâce à l'achat de nouveaux titres montre que la reprise conjoncturelle s'est ralentie dans la principale économie mondiale, estime le quotidien Les Echos : "Il faut maintenir le malade en respiration artificielle. Cette simple annonce a suffi à faire dévisser les marchés financiers du monde entier hier. Il est vrai que le malade n'est rien de moins que l'économie américaine, la première au monde. Et que la décision vient de la banque centrale des Etats-Unis, la plus puissante institution financière de la planète. Si le patient avait été en pleine forme, elle aurait cessé de le soigner, en relevant ses taux d'intérêt anormalement bas. Elle ne l'a pas fait. … Elle va au contraire maintenir la perfusion." (12.08.2010) 



Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
La politique de la Fed manque le coche 
L'acquisition d'autres bons du Trésor par la banque centrale américaine est une mauvaise réponse à la faible croissance des Etats-Unis, estime le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung : "C'est dangereux parce que la Fed continue de gonfler des liquidités déjà largement disponibles aujourd'hui. De plus, la banque centrale n'a pas prouvé qu'elle pouvait collecter en temps voulu la manne d'argent avant une croissance future, pour ne pas renforcer l'inflation. … La clé pour une relance durable de l'économie américaine ne réside pas à la Fed mais à la Maison Blanche. Le président Barack Obama parle certes beaucoup de réduire à moyen terme le déficit fédéral d'environ 10 pour cent cette année. Mais sa réponse sans imagination à la faible croissance consiste à injecter toujours plus d'argent dans l'économie. … Il manque un plan convaincant pour réduire le déficit. Cela accable les perspectives futures des foyers privés, qui préfèrent ménager leur argent et dont le taux d'épargne est monté à environ six pour cent." (12.08.2010) 

La Repubblica - Italie
La Fed agit de manière contrenature 
La nouvelle politique de stimulation monétaire de la Réserve Fédérale dans la lutte contre le marasme conjoncturel et la déflation peut avoir des conséquences graves, estime le quotidien de centre-gauche La Repubblica, eu égard au risque d'inflation : "Les consommateurs profitent de la baisse de prix [dans la déflation]. L'euphorie suscite un choix parfaitement rationnel : dépenser moins, dans l'attente de baisses à venir qui les rendront encore plus 'riches'. … Un signe fatal pour les entreprises. La grève de la consommation freine les investissements et bloque les embauches. … Comme des apprentis sorciers, les banquiers de la Fed sont désormais contraints d'exécuter de nouveaux tours de magie. Ils doivent à tout prix générer l'inflation. C'est exactement le contraire de ce qui a constitué leur mission institutionnelle pendant un demi-siècle. Cette action contrenature explique la lenteur des réflexes et la retenue. … Elle [la Fed] doit se faire violence à elle-même. Elle a pris conscience que le danger aujourd'hui n'est plus l'augmentation des prix. Le comble cependant, c'est que cette manne de liquidité créée par la banque centrale américaine, au lieu de guérir les Etats-Unis, alimente l'inflation dans les pays du monde qui connaissent une forte croissance." (12.08.2010) 

Eurotopics
12/08/2010 

Bien à vous,
Morgane BRAVO

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