vendredi, novembre 26, 2010

*La crise menace la solidarité dans l'UE *

La Presse européenne :

Après les aides financières accordées à l'Irlande, l'Espagne et le Portugal sont les prochains candidats sur la liste. Cette situation attise les craintes concernant l'euro et menace ainsi la solidarité en Europe, redoute la presse. 

Romania Libera - Roumanie
 L'Union en danger
Face à la crise de la dette dans plusieurs pays européens, le quotidien România Liberă considère avec pessimisme l'avenir de l'UE : "L'Europe n'est plus le paradis pacifique, postmoderne, richissime et éternellement abonné au bonheur, ainsi qu'on le croyait encore il y a quelques années. La crise de l'euro ne menace pas seulement la monnaie commune et l'union économique et européenne. Face au manque d'action des gouvernements sur le plan économique et d'une politique fiscale commune, la signification de cette union est de toute façon douteuse. La crise de l'euro menace au contraire la solidarité européenne, et par conséquent l'Union européenne elle-même. Une chose est claire : si la crise s'étend à l'Espagne et à l'Italie, la mort de l'euro est certaine. Car l'Allemagne ne peut tout simplement pas sauver tout le monde." (26.11.2010)

NRC Handelsblad - Pays-Bas
Eviter la faillite politique
L'Irlande est ébranlée par un violent mouvement de protestation contre le gouvernement, après la demande par celui-ci d'une aide européenne d'urgence. Cette dernière peut également avoir des conséquences politiques pour l'Europe, prévient le quotidien NRC Handelsblad : "Il existe un risque financier mais aussi un danger de contagion politique, surtout s'il s'avère que l'on doive aussi providentiellement sauver le Portugal et l'Espagne. Ce sont au final les citoyens qui devront payer la facture et qui rendront leur verdict aux élections. Contrairement au secteur bancaire qui tente de fermer les yeux sur son propre fiasco depuis deux ans déjà, les politiques, qui bien entendu soutiennent aujourd'hui l'Irlande par intérêt propre, peuvent mieux se préparer aux conséquences - aux conséquences électorales également. On peut s'attendre à une augmentation des sentiments eurosceptiques. Il faut l'empêcher. L'Europe ne peut se permettre une faillite politique après la gabegie des banques." (25.11.2010)
Oublier les rivalités
La crise de l'euro offre également à la Communauté européenne l'opportunité de prouver sa cohésion politique, écrit le quotidien conservateur Corriere della Sera : "Comme il n'y a pas d'alternative à la monnaie unique, il est préférable de comprendre le sauvetage comme une action politique, et de convaincre les marchés financiers et la communauté internationale que ... l'union économique constitue un pont vers l'union politique. ... Chaque pays ne fait que suivre des considérations nationales. ... Presque personne n'indique que la Communauté européenne reste un projet de civilisation irremplaçable, et que céder sa souveraineté est le seul moyen de concrétiser des intérêts communs et d'empêcher que des nations comme la Grèce et l'Irlande se sentent politiquement soumises à Bruxelles." (26.11.2010)

Cyprus Mail - Chypre
Pas d'alternative à l'euro
En dépit de la crise de l'euro, un retour des différents pays à leurs anciennes devises semble peu probable, écrit le quotidien libéral Cyprus Mail : "Après les expériences désastreuses de la Grèce et de l'Irlande, Bruxelles envisage désormais de reprendre la main sur la politique financière des Etats de la zone euro et menace de sanctions financières élevées et d'exclusion les Etats dispendieux. On discute même d'une taxe sur l'euro qui passerait par la fiscalité nationale et qui retarderait un peu plus la reprise économique. ... Mais même si nous acceptions l'idée que l'expérience de l'euro a échoué, quelle serait l'alternative ? Pourrait-on autoriser les économies les plus faibles à quitter la zone euro et à revenir à leurs anciennes devises ? Cela semble improbable actuellement, même si cela convenait à des pays comme la Grèce, l'Espagne ou Chypre." (25.11.2010)
Eurotopics
Bien à vous,
Morgane BRAVO

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