dimanche, janvier 16, 2011

*Démarrage du premier « semestre européen »*

 

La présidence hongroise s'engage à exécuter le cycle de coordination de politique économique, appelé « semestre européen », et salue le premier pas de cette initiative de la part de la Commission : la publication de l’Examen annuel de la croissance. Consistant de dix points les mesures, la proposition permettera aux Etats-memberes de développer une politique économique coordonnée et efficace.
Ce sera à la Hongrie d'accomplir, en qualité de président tournant de gérer le premier « semestre européen » dans l'histoire de l'Union. Pour démarrer la nouvelle coopération économique, la Commission Européenne a publié le 12 janvier l’Examen annuel de la croissance, dans lequel elle propose des priorités budgétaires et de politique économique pour les Etats membres.

Croissance, compétitivité, création d'emploi
La présidence hongroise estime qu'il ne faut pas tarder à commencer les négociations tout de suite après la publication de l'Examen pour qu’une orientation politique puisse être admise lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays européens au mois de mars. Suivant ces orientations, les programmes économiques nationaux vont aider l'Europe à sortir de la crise; à retrouver sa compétitivité et à pouvoir créer des emplois.
La présidence est convaincue que le nouveau méchanisme de coordination économique est l’intérêt commun de tous les Etats membres, et outre l’assainissement budgétaire rigoureux, des mesures incitant la croissance et créant l’équilibre sont nécessaires.

Budgets rigoureux, équilibre, secteur financier stable
Dans l’examen, la Commission Européenne a regroupé en dix points les mesures de politique économique proposées aux Etats membres.
Conformément à ces points, l’assainissement budgétaire rigoureux, l’équilibre macroéconomique et la stabilité du secteur financier constituent les conditions fondamentalement nécessaires à la croissance. Pour augmenter le taux d’emplois, il faut rendre le travail plus attractif, réformer les systèmes de pension et réinsérer les chômeurs sur le marché du travail. La Commission estime aussi qu'il est important de trouver la bonne équilibre entre la sécurité du travail et la flexibilité de l'emploi.
Dans l'intérêt de la stimulation de la croissance, l'examen recommande l'exploitation du potentiel du marché unique, l'attraction des capitaux privés et l’assurance de l’accès à l’énergie à un coût abordable.
Selon la Commission, le « semestre européen » changera l'élaboration des politiques économiques et budgétaires des gouvernements des Etats-membres. Si les objectifs formulés dans l'examen se réalisent, « l’Europe peut reprendre une rapide croissance économique et un taux d'emploi plus élevé », a affirmé José Manuel Barroso, président de la Commission.

« Semestre européen »
La publication du Rapport annuel sur la croissance coïncide avec le début du cycle de coordination, appelé également « semestre européen ». Dans le cadre de celui-ci, conformément aux règles du Pacte de stabilité et de croissance et de la stratégie Europe 2020, les États membres harmonisent leurs politiques macroéconomiques et budgétaires ainsi que  leurs mesures de réforme structurelles avec les objectifs européens communs. Cela représente un pas important vers la gouvernance économique au niveau européen.
Les règles de procédures du « semestre européen » visant à renforcer la gouvernance économique ont  été approuvées en septembre 2010 par les États membres. A partir de l’année 2011, au mois de janvier de chaque année, la Commission présentera un rapport portant analyse de la situation économique de l’Union et des défis majeurs, en y intégrant également des recommandations à l’attention des Etats membres. Le Rapport annuel sur la croissance, qui sera débattu au Parlement européen et au Conseil européen, sert de base aux orientations et aux conclusions que le Conseil européen adoptera au printemps permettant aux Etats membres de finaliser en avril leurs stratégies budgétaires à moyen terme et leurs programmes nationaux de réformes.
L’activité de la présidence hongroise peut constituer un précédent en matière d’organisation et de coordination du travail des différentes formations du Conseil, un domaine particulièrement important du point de vue de la stabilité financière, de la croissance durable et de la compétitivité de l’UE.

Bien à vous,
Morgane BRAVO

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