Il faut faire en sorte que le plus important acquis de l’Union européenne, l’euro « tienne debout », il faut préparer le cadre financier du budget de l’Union et tirer les conséquences de la politique de cohésion, a déclaré Viktor Orbán, premier ministre hongrois à la réunion du 5ème Forum de Cohésion à Bruxelles.
Dans son discours prononcé à l’occasion de l’événement bruxellois, Viktor Orbán a estimé que le débat a lieu lors d’une période extrêmement difficile et sensible et doit servir au renforcement de l’ensemble de l’Union européenne. Le chef de gouvernement hongrois a souligné qu’un débat prématuré sur le budget pluriannuel pourrait avoir un impacte négatif sur les succès éventuel des mesures nécessaires à la protection de l’euro. Néanmoins il convient de définir les points les plus importants – l’avenir de la politique agricole, de la politique de cohésion et de la politique énergétique – avant le débat sur le budget, a-t-il ajouté.
Prendre une décision sur la possibilité de clore les négociations d’adhésion avec la Croatie
« Si l’on oppose la compétitivité à la solidarité, la solidarité perdra. Je pense donc qu’il faut absolument éviter une telle opposition », a défendu pour le maintien de la politique de solidarité Viktor Orbán. Selon le premier ministre « malgré les critiques, la politique de solidarité a apporté de nombreux résultats ».
M. Orbán a déclaré qu’une décision claire devrait être prise en mars prochain concernant la possibilité de clore les négociations d’adhésion avec la Croatie pendant la présidence hongroise. Cela est d’autant plus nécessaire pour savoir quelles régions doivent être prises en compte dans le cadre de la politique régionale.
La nécessité d’un consensus pour la réussite de la politique de cohésion
M. Orbán a proposé, entre autres, que les avantages de la politique de cohésion profitent aux Etats membres les plus pauvres également. « Un consensus politique est nécessaire à la réussite de la politique de cohésion et il est plus facile de l’obtenir si l’ensemble des régions concernées de tous les pays ont accès à la politique de cohésion », a déclaré le Premier ministre hongrois. Il a par ailleurs estimé que l’UE devrait exiger des réformes financières et structurelles en contrepartie de la participation à la politique de cohésion. Viktor Orbán a affirmé que les ressources à but social devaient également rester dans le fonds de cohésion.
Au nom de la présidence le chef du gouvernement hongrois a proposé que les Etats membres adoptent, en tenant compte des propositions qu’il avait présentées, les conclusions portant sur la politique de cohésion à l’occasion de la réunion du 21 février du Conseil des Affaires générales.
Coopération entre les institutions européennes, nationales et locales
José Manuel Barroso, président de la Commission a souligné dans son intervention, que la réforme de la politique de cohésion devait être réalisée en « se focalisant sur les objectifs de la stratégie Europe 2020 et sur les résultats ». « Mais on ne pourra pas réaliser les objectifs de la stratégie Europe 2020 sans une coopération fructueuse entre les institutions européennes, nationales, régionales et locales », a déclaré M. Barroso.
La politique de cohésion de l’UE – qui mobilise près de 350 milliards d’euros en sept ans – contribue au financement de 455 programmes nationaux et régionaux partout dans l’Union européenne. Lors du 5ème Forum de Cohésion tenu le 5 janvier à Bruxelles, les Etats membres et les régions ont eu l’occasion de présenter leur opinion sur les possibilités d’adaptation des ressources aux objectifs des politiques sectorielles actuelles de l’Union.
La Commission envisage de soumettre ses propositions législatives, complétées par l’avis que les Etats membres et les régions viennent de former, en été 2011.
31 janvier 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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