lundi, octobre 24, 2011

*L'UE ajourne à nouveau le sauvetage de l'euro ...*

Revue de presse européenne du 24/10/2011 

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont discuté dimanche à Bruxelles de la crise de la dette. Ils ne présenteront toutefois des propositions de solution que lors du sommet exceptionnel de mercredi. D'après les commentateurs, l'Union reste ainsi incapable d'agir, également parce que l'Allemagne et la France sont trop souvent en désaccord. 


Kurier - Autriche
L'Europe n'est plus capable d'agir 
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE veulent proposer une solution de sauvetage de la Grèce mercredi lors d'un sommet exceptionnel et apaiser les marchés financiers. Le quotidien libéral Kurier doute cependant globalement de la capacité d'action politique de l'Europe : "La gestion de crise et décisionnelle au sein de l'UE ne peut certainement pas continuer ainsi. Quand les dirigeants diront-ils aux gens l'Europe à laquelle ils aspirent ? Continuer à bricoler, risquer la fin de l'Union monétaire ou établir un régime commun avec un transfert de démocratie vers le Parlement européen ? Si l'on n'y répond pas rapidement, les gouvernements devront craindre leurs citoyens : soit des populistes nationalistes, soit un mouvement 'Occupy Brussels', des individus qui veulent une Europe forte. Ils demanderont : vous êtes-vous endormis ? Avez-vous hypothéqué notre avenir ? Tant que chaque chef de gouvernement ne fera que tenir compte de la politique intérieure, l'Europe restera le jouet d'autres puissances. Au détriment de tous les citoyens européens." (24.10.2011) 

La Vanguardia - Espagne
L'UE doit enfin faire quelque chose 
Le nouveau report de décisions importantes montre une nouvelle fois la faiblesse décisionnelle de l'UE en temps de crise, déplore le quotidien La Vanguardia : "Tout le monde sait que l'UE fait deux pas en avant et un en arrière en raison de la nécessité d'un consensus dans les décisions et à cause des tensions qui apparaissent en général de par les différents intérêts nationaux. Dans la crise, les pas en avant diminuent et ceux en arrière s'agrandissent, notamment parce que le rôle de l'Allemagne en tant que locomotive européenne ne fonctionne pas vraiment actuellement, ce qui ne fait qu'augmenter l'apparente 'ingouvernabilité' de l'UE. … La situation est assez sérieuse. Les pays de la zone euro doivent trouver une solution qui permette de sauver l'euro et de renforcer l'Europe. Pour cela, ils doivent adopter après-demain un ensemble de mesures qui garantissent la 'stabilité globale', comme l'a formulé le président de la Commission, Barroso." (24.10.2011) 

Libération - France
La France cède du pouvoir à l'Allemagne 
Lors du sommet européen, l'Allemagne et la France ont affiché leur unité. Mais les apparences sont trompeuses, estime le quotidien de centre-gauche Libération : "Dans ce vieux couple franco-allemand, l'un domine désormais clairement l'autre. Cela ne date pas tout à fait d'hier : l'euro avait été conçu dès l'origine à partir du Deutsche Mark. .... Mais cette domination avait été tempérée par la force et le culot de cette aventure collective de la monnaie unique. Avec la violence de la crise financière, le masque est tombé. Vu d'outre-Rhin, la place, la parole et l'influence de la France ont été dégradées. Les solutions défendues par l'Elysée pour tenter de résoudre la crise de l'euro - aussi pertinentes soient-elles - n'en ont que plus de mal à s'imposer. N'en déplaise à l'activisme résolu du président français qui colle à la chancelière en toutes occasions, notre crédibilité financière en a pris un sérieux coup." (24.10.2011) 

La Repubblica - Italie
L'Italie aussi responsable de la crise 
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy s'en sont pris à juste titre à l'Italie lors du sommet européen, estime le quotidien de centre-gauche La Repubblica, le pays ayant sa part de responsabilité dans la dégradation de la crise de la dette : "Le 'duumvirat Merkozy' a opéré dimanche une nette distinction entre la Grèce et l'Italie d'une part, et les autres pays impliqués dans la crise de la dette d'autre part. Il est déplaisant de se retrouver assimilé au pays qui a déclenché la crise de la dette, mais il est indéniable que nous portons une grande part de responsabilité si ce n'est dans la genèse, du moins dans la dégradation de la crise, en raison des graves retards avec lesquels notre gouvernement est intervenu ces derniers mois. Il est tout à fait compréhensible que les contribuables allemands et français qui devront s'engager davantage pour maintenir l'euro sur pied, veuillent dorénavant se préserver du risque que les bénéficiaires des aides en profitent pour reporter à plus tard des choix aussi difficiles qu'inévitables." (24.10.2011) 
EURO/TOPICS


Bien à vous,

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