jeudi, janvier 19, 2012

*Selon une étude récente, les Européens sont mûrs pour le «vieillissement actif»...*


Pour marquer le lancement de 2012, Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle, la Commission a présenté une nouvelle enquête de l’Eurobaromètre; selon cette enquête, 71 % des Européens sont conscients du vieillissement de la population européenne, mais 42 % seulement s’en préoccupent.

Cela va tout à fait à l’encontre des représentations des décideurs, qui font du vieillissement démographique un problème majeur. La plupart des Européens estiment que les gens de plus de 55 ans jouent un rôle important dans les rouages de la société. Ils sont plus de 60 % à penser que l’on devrait être autorisé à travailler après l’âge de la retraite, et un tiers d’entre eux déclarent qu’eux-mêmes voudraient travailler plus longtemps. Étonnamment, les personnes approchant l’âge de la retraite sont plus nombreuses à aller dans ce sens que leurs cadets.

L’enquête de l’Eurobaromètre se compose de cinq parties: perception globale de l’âge et des personnes âgées; personnes âgées sur le lieu de travail; départ à la retraite et pensions de retraite; travail bénévole, soutien des personnes âgées; environnement adapté aux personnes âgées.

L’enquête montre à quel point la définition des termes «jeune» et «vieux» diffère selon les pays. Aux yeux des Maltais, des Portugais et des Suédois, on est jeune jusqu’à 37 ans, alors que les Chypriotes et les Grecs repoussent cette limite à 50 ans. En moyenne, les Européens pensent que l’on commence à être considéré comme une personne âgée au seuil des 64 ans et qu’on cesse d’être perçu comme un jeune à partir de 41,8 ans. Ces appréciations varient aussi en fonction de l’âge et du sexe, les femmes plaçant le commencement de la vieillesse un peu plus tard que les hommes (65 ans contre 62,7 ans).

En ce qui concerne le fait de travailler, seul un Européen sur trois souscrit à l’idée qu’il faudra repousser l’âge officiel de la retraite d’ici à 2030, bien que, dans de nombreux États membres, cela constitue aujourd’hui un enjeu politique clairement prioritaire. Cependant, les Européens sont nombreux (61 %) à estimer qu’il convient d’autoriser les personnes ayant dépassé l’âge de la retraite à travailler. Ils sont 53 % à rejeter l’idée d’un âge de la retraite obligatoire, mais il existe sur ce point des différences considérables entre les États membres.

Bien que l’âge de la retraite soit le plus souvent fixé à 65 ans, l’âge moyen de la sortie définitive du marché du travail était d’environ 61,5 ans en 2009. Quarante-deux pour cent des Européens pensent être capables d’accomplir leur tâche actuelle au-delà de l’âge de 65 ans, tandis que 17 %, estiment qu’ils ne pourront pas continuer jusqu’à 60 ans. Un tiers des Européens déclarent qu’ils souhaitent poursuivre leur activité professionnelle après l’âge de la retraite. Pour près des deux tiers, l’idée de combiner un emploi à temps partiel et une retraite partielle apparaît plus intéressante qu’une retraite à part entière.

Le vieillissement actif ne concerne pas seulement l’emploi. Un quart des Européens environ (y compris ceux de plus de 55 ans) indiquent qu’ils participent à des activités bénévoles. Dans les pays où le bénévolat est moins répandu, une plus forte proportion des personnes interrogées déclarent avoir aidé ou soutenu des personnes ne faisant pas partie de leur propre foyer. Ainsi, 36 % des Européens de plus de 55 ans ont apporté une telle aide, 15 % des personnes de plus de 55 ans s’occupent d’un membre de la famille plus âgé et 42 % l’ont déjà fait.
Bien à vous,

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