vendredi, mai 24, 2013

*La CE propose une nouvelle stratégie industrielle européenne...électronique*

La Commission propose une nouvelle stratégie industrielle européenne pour l’électronique — un soutien mieux ciblé pour mobiliser 100 milliards d’EUR de nouveaux investissements privés
La Commission européenne lance aujourd'hui une campagne en faveur d'investissements publics coordonnés dans les secteurs de la micro- et de la nanoélectronique (par exemple, les semi-conducteurs et les puces informatiques), qui vise à développer la base industrielle de l'Europe dans les technologies avancées.
Selon Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, «l'Europe ne peut rester à la traîne, pendant que d'autres investissent massivement dans les puces informatiques. Nous devons renforcer et rassembler nos atouts actuels, et développer de nouveaux points forts. Une coordination rapide et étroite des investissements publics aux niveaux européen, national et régional est nécessaire à cette transformation.»
Le secteur électronique européen constitue l'assise de la compétitivité industrielle générale de l’Europe, parce qu’il crée des technologies génériques fondamentales pour d’autres secteurs, que ce soit l’énergie, l’automobile ou la santé. Le développement du secteur électronique est essentiel à la croissance et à la création d’emplois en Europe.
Mme Kroes s'est fixé l'objectif suivant: «Je souhaite doubler notre production de puces informatiques, de sorte qu'elle atteigne près de 20 % de la production mondiale. Je veux que l’Europe produise sur son territoire plus de puces que les États-Unis n'en fabriquent chez eux. L'objectif est réaliste, si nous orientons bien nos investissements.»
Les éléments clés de cette stratégie industrielle comprennent:
  1. une augmentation et une coordination accrue des investissements en R&D&I — maximisant l’impact des investissements de l’UE et des États membres grâce à une meilleure coopération transfrontière (70 % des investissements publics devraient provenir des États membres et 30 % de l’UE);
  2. un renforcement des trois pôles électroniques européens de niveau mondial, à savoir: Dresde (DE), Eindhoven (NL)/Leuven (BE) et Grenoble (FR), et mise en réseau de ceux‑ci avec d’autres pôles européens de pointe, notamment Cambridge (UK), la Carinthie (AT), Dublin (IRL) et Milan (IT);
  3. la stratégie s'articulera autour de trois grands axes complémentaires: réduire le coût des puces (passage aux plaquettes de silicium de 450 mm, celles-ci étant la matière première des puces), accélérer leur production («More Moore») et les rendre plus intelligentes («More than Moore»);
  4. mobilisation de 10 milliards d’EUR provenant de sources privées et de financements régionaux, nationaux et de l’UE derrière un ensemble commun d’objectifs en termes de recherche et d’innovation, dont 5 milliards à dégager dans le cadre d'un partenariat public-privé. Ce partenariat d'une durée de 7 ans est destiné à couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur et d’innovation dans le secteur de l’électronique, notamment par le financement de projets d’innovation à grande échelle au titre du programme européen de recherche «Horizon 2020».
Mme Kroes a ajouté: «Cette stratégie mettra l’industrie européenne mieux en mesure de transformer les innovations de la recherche en technologies commercialement exploitables.»
La mise en œuvre réussie de cette stratégie aura pour effet:
  1. de mettre davantage de composants micro- et nanoélectroniques à la disposition des industries clés en Europe;
  2. de renforcer la chaîne d'approvisionnement et l'écosystème de ces technologies, accroissant ainsi les opportunités pour les PME;
  3. d'accroître l'investissement dans les techniques de fabrication avancée;
  4. de stimuler l'innovation tout au long de la chaîne d'approvisionnement, ce qui dopera la compétitivité industrielle de l'Europe.
Les ambitions de la Commission s'appuient sur l'opinion de chercheurs et de l’industrie de l'électronique qui, à la fin de l’année 2012, ont tracé les grandes lignes d'une stratégie qui devrait générer un investissement total de 100 milliards d’EUR entre 2013 et 2020.
Contexte
Les composants et systèmes micro-nanoélectroniques non seulement sont indispensables aux produits et services numériques, mais ils sous-tendent aussi l'innovation et la compétitivité de tous les grands secteurs économiques. Aujourd'hui, les automobiles, les avions et les trains sont plus sûrs, consomment moins d'énergie et sont plus confortables grâce à leurs composants électroniques. Il en va de même dans des secteurs importants comme le matériel médical et de santé, les appareils électroménagers, les réseaux d'énergie et les systèmes de sécurité. C'est pourquoi la micro-nanoélectronique constitue une technologie générique clé (TGC) et est essentielle à la croissance et à l'emploi dans l'Union européenne.
Aujourd’hui, après avoir connu une croissance annuelle moyenne de 5 % depuis 2000, l’industrie électronique européenne représente 200 000 emplois directs et un million d’emplois indirects. Et il reste encore des emplois à pourvoir pour du personnel qualifié.
Au cours des 15 dernières années, un effort important a été consenti pour créer des pôles industriels et technologiques en Europe. Étant donné le large éventail de possibilités qui s'offrent et les défis que les entreprises doivent relever, il est devenu urgent d'intensifier et de coordonner tous les efforts déployés dans ce domaine par les pouvoirs publics en Europe.
Tous les secteurs économiques en Europe profiteront de cette stratégie, puisqu'au moins 10 % du PIB dépend de produits et services électroniques.

Commission proposes New European Industrial Strategy for Electronics – better targeted support to mobilise €100 billion in new private investments :



*Excellent  : A SUIVRE...!*

Bien à vous,

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