vendredi, août 02, 2013

*L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UNION EUROPÉENNE...*


Eurobaromètre Standard 79 Printemps 2013
L’OPINION PUBLIQUE DANS L’UNION EUROPÉENNE

Cette étude a été commandée et coordonnée par la Commission européenne, Direction générale Communication.
Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne. Les interprétations et les opinions qu’il contient n’engagent que les auteurs.
Eurobaromètre Standard 79 / Printemps 2013 – TNS Opinion & Social

INTRODUCTION
"Ce rapport présente les premiers résultats obtenus dans le cadre de l’Eurobaromètre Standard 79, qui a été réalisé entre le 10 et le 26 mai 2013, dans 34 pays ou territoires1

Les 27 Etats membres de l’Union européenne, les six pays candidats (la Croatie, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine, la Turquie, l’Islande, le Monténégro et la Serbie), et la communauté chypriote turque dans la partie du pays qui n’est pas contrôlée par le Gouvernement de la République de Chypre. La Croatie a rejoint l'UE le 1er juillet 2013. Elle n’était pas encore un Etat membre au moment des entretiens. Par conséquent, la moyenne pondérée de l’Union européenne présentée dans ce rapport et dans ses annexes représente les 27 Etats membres de l’Union européenne au moment de l’enquête.
Ce rapport qui présente les « premiers résultats » fournit une sélection de données sur différents sujets tels que l’économie et la situation politique européenne. Il est publié conjointement aux résultats de l’Eurobaromètre Standard sur la crise économique et les autres tendances politiques dans l’UE, qui sont repris dans un document annexe.
La précédente enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2012 (EB78) avait été marquée par la relative stabilité de la plupart des indicateurs portant sur la perception de la situation économique, qui restait plutôt pessimiste. Elle avait également mis en évidence une relative stabilité des indicateurs de soutien à l’Union européenne et à ses institutions.
Depuis l’enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2012 (EB78), des élections nationales se sont déroulées à Chypre, en République tchèque, en Italie et à Malte.
Début mai 2013, juste avant le lancement de cette enquête Eurobaromètre Standard, la Commission européenne a publié ses prévisions économiques pour le printemps 20132. La croissance du PIB en 2013 devrait être négative dans l'UE (-0,1%) et dans la zone euro (-0,4%). En termes réels, un taux de croissance positif est néanmoins attendu en 2014 : l'activité économique devrait croitre de 1,4% dans l'UE et de 1,2% dans la zone euro.
2013 est l’Année européenne des citoyens3. Le but de cette initiative est de promouvoir les droits attachés à la citoyenneté de l'UE, de mettre en avant le concept de citoyenneté européenne, d'attirer l'attention des citoyens européens sur le droit de vote et d’encourager leur participation aux prochaines élections européennes de mai 2014.
Depuis septembre 2012, la Commission européenne organise des débats avec les citoyens4: les citoyens de l’UE ont ainsi l’opportunité de dialoguer avec des commissaires européens sur des sujets tels que l’Europe et la crise, les droits des citoyens européens et le futur de l’Europe. Ces débats avec les citoyens ont lieu dans toute l’Europe.

Ce rapport se concentre sur les résultats obtenus dans les 27 Etats membres de l’UE et en Croatie, et est divisé en six grandes parties. La première partie traite des questions relatives à la citoyenneté européenne ; la seconde partie s’intéresse à l’opinion des personnes interrogées sur les institutions politiques, qu’il s’agisse des gouvernements ou parlements nationaux, ou de l’UE. La troisième partie examine la façon dont les Européens perçoivent la situation économique actuelle ; la quatrième porte sur les principales préoccupations des Européens et sur leurs attentes. La cinquième partie est consacrée à l’euro et aux problèmes soulevés par la crise. Enfin, la sixième partie analyse le point de vue des Européens sur les différentes initiatives de la stratégie Europe 2020.

Ces questions ont déjà été posées lors des précédentes vagues d’enquêtes Eurobaromètre Standard, ce qui permet d’analyser les tendances de l’opinion.

Connaissance des droits du citoyen européen : résultats nationaux

Dans 14 Etats membres, la majorité des personnes interrogées indique connaitre ses droits en tant que citoyen européen, les niveaux les plus élevés étant atteints au Luxembourg (67%, +4), en Finlande (65%, -2) et en Allemagne (61%, +3). Les évolutions les plus significatives par rapport à l’automne 2012 peuvent être observées au Portugal (+10, à 45%), en Roumanie (+8, à 43%) et en Slovaquie (+7, à 59%).




Le résultat le plus positif de l’Union européenne : tendance

La libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’UE (56%, +4) et la paix entre les Etats membres de l’UE (53%, +3) continuent à être considérés, de loin, comme les résultats les plus positifs de l'UE. Ces deux sujets sont mentionnés par plus de la moitié des personnes interrogées, dans des proportions qui sont en hausse par rapport à l'automne 2012.
Tous les autres sujets sont cités par un quart à un cinquième des personnes interrogées: l’euro (24%, -1), les programmes d’échange d’étudiants comme ERASMUS (23%, +1), l’influence politique et diplomatique de l’UE dans le reste du monde (20%, stable), le pouvoir économique de l’UE (20%, stable) et le niveau de protection sociale (soins de santé, éducation, retraites) dans l’UE (19%, +1). La politique agricole commune continue à fermer la marche (12%, +1). La part d’Européens indiquant spontanément n’identifier « aucun » résultat positif de l’UE est en légère baisse (11%, -2).

Les Européens et les institutions politiques
1. Confiance dans les gouvernements et parlements nationaux, et dans l’Union européenne : tendance
La confiance dans les institutions politiques continue à décroitre, même si elle reste plus élevée à l’égard de l’Union européenne qu'à l'égard des institutions nationales. Après une baisse de 2 points, la confiance dans l'Union européenne est redescendue à son niveau du printemps 2012 (EB77). Elle reste néanmoins supérieure à celles exprimées à l’égard des gouvernements nationaux (25%, -2) et parlements nationaux (26%, -2), qui subissent également un léger recul.

Image de l’Union européenne : tendance
L’image de l’UE est stable. Une majorité d’Européens a une image neutre de l’UE (39%, =). La proportion de personnes interrogées affirmant avoir une image positive de l'UE se maintient à un niveau tout juste supérieur à celle des répondants qui en ont une image négative (30% ont une image positive, stable; 29% ont une image négative, stable).

Le futur de l’Union européenne : résultats nationaux
Dans 19 pays, la majorité des personnes interrogées indique être optimistes quant au futur de l’UE, les personnes interrogées les plus optimistes se trouvant au Danemark (72%), en Estonie (64%), en Lituanie (64%), à Malte (63%) et en Pologne (63%). À l'inverse, neuf pays rassemblent une majorité de pessimistes, en particulier le Portugal (67%), Chypre (69%) et la Grèce (69%).

Ma voix compte dans l’Union européenne : résultats nationaux
Dans 24 Etats membres, une large majorité des personnes interrogées pense que leur voix ne compte pas dans l'UE. Cette opinion est la plus répandue en Grèce (89%) et à Chypre (89%). Elle est également très fréquente au Portugal (81%), en Italie (78%) et en Espagne (77%). Ces cinq pays du sud de l’UE sont rejoints par la République tchèque (81%) et l’Estonie (77%).
Dans trois pays, la majorité de la population considère que sa voix compte dans l'UE : au Danemark (56%), en Croatie (48% contre 45%) et à Malte (45% contre 43%).

Notoriété du Parlement européen : tendance
Les Européens éliront leurs représentants au Parlement européen en mai 2014. Neuf sur dix indiquent avoir déjà entendu parler de cette institution (90%, -1 depuis l’automne 2012). Cette proportion reste stable dans le temps, oscillant au sein d’une fourchette étroite depuis le printemps 2006 (entre 87% et 91%).
La notoriété du Parlement européen est largement répandue dans tous les Etats membres : la proportion des personnes interrogées en ayant entendu parler s'étend de 98% au Danemark, en Slovénie et en Finlande à 85% au Royaume-Uni et à 84% en Italie.

Connaissance du mode d'élection des membres du Parlement européen : tendance
Une nette majorité d'Européens sait que les membres du Parlement européen sont élus directement par les citoyens de chaque Etat membre (52%, stable depuis l’automne 2012) ; inversement, près de trois Européens sur dix pensent que cette affirmation est fausse (29%, -1) tandis que 19% (+1) disent ne pas savoir. Depuis le printemps 2010 (EB73), la connaissance du mode d'élection des membres du Parlement européen s'est détériorée, passant de 59% à 52% au printemps 2013.

Connaissance du mode d'élection des membres du Parlement européen : résultats nationaux et évolutions
Dans 22 Etats membres, de nettes majorités parmi les personnes interrogées connaissent le mode d'élection des membres du Parlement européen ; elles sont les plus nombreuses à Malte (86%), à Chypre (83%) et en Grèce (81%). Cette connaissance a augmenté le plus en Lettonie (63%, +10 par rapport à l’automne 2012) et en Suède (59%, +6). À l'inverse, une baisse de 10 points est relevée en Espagne (42%). En Croatie, où les membres du Parlement européen ont été élus en avril 2013 dans la perspective de l'adhésion du pays à l'UE (le 1er juillet 2013), la proportion de bonnes réponses a augmenté de façon spectaculaire depuis l'automne 2012 (78%, +40 points).

Les principales préoccupations des Européens 1. Principales préoccupations au niveau national
Le chômage poursuit son ascension comme premier sujet de préoccupation des Européens au niveau national : après une hausse de 3 points, il est évoqué par plus de la moitié des Européens. Suivent trois autres sujets de préoccupation, qui ont néanmoins perdu du terrain : la situation économique (33%, -4), la hausse des prix (20%, -4) et la dette publique (15%, -2). De même qu'à l'automne 2012, les autres préoccupations sont mentionnées par moins d’un Européen sur huit et sont très stables (1 point de pourcentage de variation au maximum), à la seule exception de l’immigration, en hausse de 2 points à 10%.

Soutien en faveur d’une union économique et monétaire européenne avec une seule monnaie, l’euro : résultats nationaux et évolutions
Le contraste reste fort entre le soutien au sein de la zone euro (62% d’opinions favorables, -4) et le soutien en dehors de la zone euro (29% d’opinions favorables, -1).
Le soutien apporté à l’euro varie selon les Etats membres. Trois quarts des personnes interrogées ou plus se déclarent favorables à la monnaie unique en Slovaquie (77%), en Slovénie (77%), au Luxembourg (77%), en Belgique (76%) et en Finlande (75%), tandis qu'elles ne sont qu’un quart ou moins en République tchèque (25%), en Suède (19%) et au Royaume-Uni (15%).
Le soutien en faveur de l’euro augmente significativement en Lettonie (+8 points de pourcentage, à 43%), en Belgique (+7 points, à 76%) et en Croatie (+9 points, à 61%) ; il connait la plus forte baisse en Pologne (-7 points, à 29%), en France (-7 points, à 62%), aux Pays-Bas (-7 points, à 68%) et en Espagne (-11 points, à 52%).

Les conséquences de la crise sur l’Union européenne
L’opinion publique européenne a peu évolué concernant les conséquences de la crise pour l’UE et ses citoyens : tout comme à l'automne 2012, une large majorité d’Européens estime que les pays de l’UE vont devoir travailler plus étroitement ensemble (84%, -1 point de pourcentage). Plus de la moitié des Européens pensent également que, suite à la crise, l’UE sera plus forte à plus long terme (53%, stable). Le sentiment d’être plus proche des citoyens des autres pays européens suite à la crise s’est légèrement effrité (42%, -2). Une large majorité d’Européens continue néanmoins à considérer que l’Union européenne a suffisamment de pouvoir et d’outils pour défendre les intérêts économiques de l’Europe dans l’économie mondiale (60%, -1 par rapport à l’automne 2012 et -3 par rapport au printemps 2012).

La voix de l’UE compte dans le monde : tendance
Si plus des deux tiers des Européens estiment que leur voix ne compte pas dans l'UE, une même proportion d'Européens s’accordent à dire que la voix de l’UE compte dans le monde (67%, contre 27% en désaccord avec cette affirmation). Ce résultat est quasiment stable par rapport à l'automne 2012
(67% d'accord, contre 28%).

La voix de l’UE compte dans le monde : résultats nationaux
Les citoyens n'ont pas de doute quant à l'influence mondiale de l'Union européenne: les personnes interrogées d'accord pour dire que la voix de l’UE compte dans le monde sont largement majoritaires dans tous les Etats membres. Au Danemark (85%), en Suède (82%), au Luxembourg (81%), en Lettonie (79%), en Estonie (78%), en Finlande (77%) et en Hongrie, aux Pays-Bas et en Pologne (75% dans chacun de ces pays), deux tiers au moins de la population est d'accord avec cette affirmation. Tout en restant majoritaire, cette opinion est toutefois moins répandue au Portugal (59%), au Royaume- Uni (58%) et en Italie (50%).

Les objectifs d’Europe 2020
L’ensemble des objectifs de la stratégie Europe 2020 de l’UE sont jugés « comme il faut » par une majorité d’Européens ; dans la plupart des cas, cette majorité est absolue.
Comme à l'automne 2012, les objectifs jugés les plus crédibles sont : « les trois quarts des hommes et des femmes âgés de 20 à 64 ans devraient avoir un emploi » (59%, =) et « augmenter d'ici 2020 l'efficacité de l'énergie dans l'UE de 20% » (59%, =). Arrivent ensuite : « augmenter d'ici 2020 la part de l'énergie renouvelable dans l'UE de 20% » (57%, =), « la part des fonds investis dans la recherche et le développement devrait atteindre 3% des richesses produites dans l'UE chaque année » (56%, -1) et « réduire d'ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'au moins 20% par rapport à 1990 » (54%, -1).
Environ la moitié des Européens trouvent raisonnable les objectifs suivants : « le nombre de jeunes quittant l’école sans qualification devrait descendre à 10% » (51%, =) et « le nombre d'Européens vivant sous le seuil de pauvreté devrait être réduit d'un quart d'ici 2020 » (49%, =).
Enfin, 47% des Européens estiment qu'« au moins 40% des personnes âgées de 30 à 34 ans devraient avoir un diplôme de l'enseignement supérieur » (-1 par rapport 

à l'automne 2012).

Bilan
Les citoyens européens continuent de considérer que l’Union européenne va « dans la bonne direction » pour sortir de la crise et faire face aux nouveaux défis mondiaux (42%, +1 point de pourcentage depuis l'automne 2012). Trois Européens sur dix considèrent au contraire que l’UE va « dans la mauvaise direction » (30%, -2). Une personne interrogée sur cinq répond spontanément que l’UE ne va ni dans la bonne, ni dans la mauvaise direction (20%, +2) et 8% (-1) déclarent ne pas savoir.
Le sentiment que l'UE va dans la bonne direction continue d'être bien plus répandu à l'extérieur de la zone euro (50%, +1, contre 26%, -3) qu'en son sein (37%, stable, contre 32%, -1).


CONCLUSION
D’après les résultats de cette enquête Eurobaromètre Standard réalisée en mai 2013, au cours de l'Année européenne des citoyens, une nette majorité d’Européens se sent citoyen de l’UE. En ce qui concerne la connaissance de leurs droits en tant que citoyens de l’UE, les Européens sont divisés : plus de la moitié d’entre eux ne connaissent pas leurs droits, tandis qu’une importante minorité indique les connaitre. L’envie de mieux connaitre ces droits est largement répandue : près de six citoyens de l’UE sur dix souhaiteraient avoir plus d’information sur le sujet. Cette proportion est néanmoins en baisse par rapport au printemps 2010. La libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’UE et la paix entre les Etats membres de l’UE continuent à être considérés comme les résultats les plus positifs de l'UE, loin devant les autres avantages apportés.
Les indicateurs de soutien dans l’UE sont stables dans l’ensemble : l’image de l’UE reste inchangée par rapport à l’automne 2012, la proportion d’Européens portant un regard positif sur l’UE étant un peu plus élevée que la proportion d’Européens lui portant un regard négatif. La confiance dans l’UE enregistre un léger repli, tout en restant à un niveau supérieur à la confiance portée aux gouvernements et parlements nationaux. Une majorité de citoyens est optimiste quant au futur de l’Union européenne. Un an avant les élections européennes de 2014, la moitié des Européens savent que les membres du Parlement européen sont élus directement par les citoyens de chaque Etat membre, et neuf sur dix ont déjà entendu parler du Parlement européen, l’institution pour laquelle ils vont élire leurs représentants en mai 2014.
Les Européens continuent, en large majorité, à estimer que la situation économique actuelle est mauvaise au niveau national, européen et mondial. D’importantes différences sont perceptibles entre Etats membres de l’UE, et les écarts nationaux ont eu tendance à se creuser depuis l’automne 2012. Par rapport à l’automne 2012, les attentes pour les douze prochains mois se sont améliorées, en particulier en ce qui concerne la situation économique, mais aussi, dans une moindre mesure, la situation personnelle.
L’amélioration la plus frappante concerne la perception par l’opinion publique de l’impact de la crise sur le marché de l’emploi : le sentiment selon lequel celui-ci a déjà atteint son apogée a largement gagné du terrain et se rapproche du niveau du printemps 2010. Une nette majorité d’Européens apporte son soutien à l’euro et l'Union européenne continue à être considérée comme l'acteur le mieux placé pour agir le plus efficacement contre la crise.
L’importance attribuée par l’opinion publique aux initiatives de la stratégie Europe 2020 reste à un niveau très élevé, et laisse à penser que les citoyens partagent la conception de l’UE des mesures prises pour sortir de la crise ; par ailleurs, une majorité relative d’Européens juge que l’UE va dans la bonne direction pour sortir de la crise et faire face à de nouveaux défis."


Bien à vous,

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