lundi, mai 12, 2014

*Ce que vous devez savoir sur les élections européennes...*

*What you need to know about the European elections*

Pour tout savoir sur les élections européennes 
du 25 mai 2014.
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9 MAI 2014
5ème édition des Etats Généraux de l’Europe !

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Les pierres angulaires du Parlement européen.

EuroparlTV assemble les pierres angulaires du PE : qui sont les eurodéputés ? Comment leur travail est-il organisé ? Quels pouvoirs ont-ils pour influencer la vie quotidienne des Européens ?

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"Un petit nombre de députés français sont réellement influents au Parlement européen"

*Congé "Européennes2014 UMP " @MorganeBravo :



*Parlement européen: le palmarès des députés français les plus influents*

En partenariat avec la fondation Robert Schuman, L'Expansion a établi le classement des 74 élus les plus actifs et les plus écoutés à Bruxelles. Moralité: les stars des médias ne sont pas au top de l'efficacité.
"Désolé, j'ai été retardé par un rendez-vous urgent", s'excuse Joseph Daul, alors qu'il raccompagne Thierry Repentin, ministre français chargé des Affaires européennes, à la porte de son petit bureau étriqué au cinquième étage de l'immense bâtiment de verre et d'acier du Parlement européen, à Bruxelles.  

Depuis 2007, cet Alsacien à l'accent rugueux dirige d'une main de fer les 275 eurodéputés réunis au sein du parti des droites européennes, le PPE, le groupe le plus important dans l'hémicycle. En France, ce sexagénaire au visage poupin et à l'allure bonhomme est un illustre inconnu. Mais, dans la ruche bruxelloise, capitale mondiale du lobbying, il est connu comme le loup blanc.  
Pas un rapport sensible qui ne passe entre ses mains, pas un projet de directive qui n'ait reçu son aval, pas un Conseil européen sans que son antre ne soit envahi par une armée de conseillers en quête de recommandations précieuses. Un classement établi par une grande entreprise française et qui circule en sous-main à Bruxelles (voir ci-dessous) a même placé ce solide gaillard en tête des députés européens les plus influents, toutes nationalités confondues. 


Pour compter vraiment, venir aux plénières ne suffit pas

"Il est au coeur des jeux d'influence politique en Europe. Il faut dire qu'il a des liens personnels très forts avec Angela Merkel", souffle l'eurodéputé UMP Arnaud Danjean. "Oui, j'ai le portable de la chancelière allemande, on s'appelle même une fois par semaine, fanfaronne cet ancien syndicaliste agricole. Je suis en relation avec tous les chefs d'Etats européens, car les liens avec le Conseil sont essentiels pour débloquer certains dossiers chauds."  
Le classement établi par L'Expansion en partenariat avec la fondation Robert Schuman est sans équivoque: à quelques exceptions près, comme José Bové, les stars du journal de 20 heures parachutées à Bruxelles n'ont guère brillé par leur activité. Et ce sont des élus nettement moins médiatiques, à l'instar de l'UMP Jean-Paul Gauzès, de la centriste Sylvie Goulard ou encore de la socialiste Pervenche Berès qui font vraiment le travail.  

"La moitié des élus venant de France n'ont presque aucune activité parlementaire", peste un diplomate français installé de longue date dans la capitale belge. Quant à ceux qui ont vraiment de l'influence, "ils sont à peine une petite dizaine", lance-t-il avec un grand soupir. Certes, la France a pesé pendant la mandature sur des textes cruciaux tels que la réforme de la politique agricole commune, l'aide aux plus démunis, les travailleurs détachés, la régulation financière...  
Mais "les Allemands sont les plus influents, tout simplement parce qu'ils sont mieux organisés", admet Alain Lamassoure, le président de la commission du Budget. De fait, ils détiennent 15% des postes clés au Parlement, contre 11% pour les Français. "Sans leur soutien, on ne pèse pas lourd", tranche son collègue Jean-Paul Gauzès. Car, pour compter et laisser son empreinte dans les couloirs du Parlement, la présence dans l'hémicycle lors des fameuses "plénières" est loin d'être suffisante.  


Faire acte de présence pour ne pas perdre son indemnité

"Les Français sont passés maîtres dans l'art de la monétisation de leur temps de présence", ironise le directeur des affaires européennes d'un grand groupe du CAC 40. De fait, lors des sessions plénières qui ont lieu une fois par mois à Strasbourg, les élus tricolores sont pratiquement autant présents (84%) que leurs homologues allemands (88%) et britanniques (80%). "Tout simplement pour ne pas perdre leur indemnité parlementaire", accuse l'eurodéputé socialiste Liêm Hoang-Ngoc. Le reste du temps, lors des réunions en commission à Bruxelles, là où se joue le vrai travail parlementaire, beaucoup, comme Rachida Dati ou Marine Le Pen, sont absents.  

Si l'influence ne se juge pas à la lecture des seuls statistiques de présence, elle se construit par le poids des années et des rapports réalisés. Les Jean-Paul Gauzès, Pervenche Berès, Catherine Trautmann ou encore Sylvie Goulard ont un point commun: ce sont de vieux briscards du Parlement. "Cela fait tellement longtemps que je suis là que je maîtrise toutes les ficelles pour arriver à mes fins", confie Pervenche Berès. Elue la première fois en 1994, elle préside aujourd'hui la commission de l'Emploi et des Affaires sociales et compte pas moins de onze rapports à son actif au cours de la dernière mandature.  
"L'influence, c'est d'abord par le travail qu'on la mesure", affirme la socialiste Catherine Trautmann. Sauf que, à ce petit jeu-là, les élus français ne brillent guère. En moyenne, entre 2009 et 2014, un eurodéputé français aura réalisé 2,03 rapports, contre 2,22 pour un britannique, 2,88 pour un italien et 3,08 pour un allemand. Un chiffre qui monte à 5, voire à 10, pour les députés les plus actifs, et tombe à 1 ou 0 pour plus de la moitié de nos élus, notamment pour ceux qui jouissent d'une forte notoriété dans l'Hexagone. "Pour être reconnu, il faut prendre des rapports, les amender, trouver des compromis. Faire le boulot en commission, c'est le nerf de la guerre", raconte Pervenche Berès. "Rachida Dati, je ne la croise jamais en commission", raille le député vert allemand Sven Giegold.
  

Beaucoup renoncent à leur mandat à la moindre occasion

Etre député européen "n'est pas compatible avec le cumul des mandats", estime Alain Lamassoure. "C'est une vie d'oiseau migrateur. J'ai dû renoncer à être maire d'Anglet", ajoute l'eurodéputé, tête de liste UMP pour la région Ile-de-France. "Je croyais pouvoir être députée européenne et continuer d'exercer mon métier d'avocate à Paris, mais c'est impossible. J'ai perdu tous mes clients", raconte Marielle Gallo.  
De fait, beaucoup plient bagage à la moindre occasion: leur taux de démission en cours de mandat (18%) est presque cinq fois supérieur aux députés allemands (4%) et trois fois supérieur aux britanniques (6%). "Cela traduit un désintérêt pour le mandat européen et nourrit la thèse que les Français vont au Parlement par défaut, faute de mieux sur le plan national", décrypte Thierry Chopin, le directeur des études de la fondation Robert-Schuman. "On recycle à Bruxelles les éclopés de la politique nationale", fustige la centriste Sylvie Goulard.  
Si la France tente bien de "professionnaliser" ses élus européens, elle reste en retrait par rapport aux autres grandes nations du continent. En moyenne, un député français exerce 1,8 mandat, contre 2,4 pour un député allemand ou britannique. Pis, la France se singularise par le nombre de "cumulards" qu'elle envoie au Parlement européen: 40,5% des élus français ont un autre mandat national, contre 22,2% en Allemagne, 11% en Espagne et 4% au Royaume-Uni.  
Le travail, c'est bien, mais la longévité et la connaissance des rouages tortueux de la mécanique bruxelloise sont essentielles pour peser ou faire entendre sa voix. "Le Parlement européen est une machine politique complexe. Pour comprendre son fonctionnement, il faut au moins deux ans. Les Allemands sont élus pour trois mandats: le premier pour apprendre, le deuxième pour exercer, le troisième pour transmettre", décortique Martin Pigeon, membre de l'ONG Corporate Europe Observatory.  
Pourtant, c'est bien l'ancienneté qui permet d'obtenir la présidence des commissions parlementaires les plus influentes, celles à vocation législative et économique. Si la France a raflé quatre présidences de commission au cours de la dernière mandature (contre six pour l'Allemagne), seule celle du Budget, présidée par Alain Lamassoure, a réellement un poids législatif. La commission des Affaires économiques et monétaires (ECON), présidée par Pervenche Berès entre 2004 et 2009, est revenue aux Britanniques. 

Des enjeux bien mal évalués par les partis politiques français

Or cette commission a joué un rôle majeur pendant la crise : entre 2009 et 2014, elle a voté plus de 600 rapports. Certes, la France y a mis sa patte grâce à Jean-Paul Gauzès, coordinateur des députés du PPE au sein d'ECON. Le coordinateur, c'est le capitaine d'équipe. C'est lui qui décide du calendrier, attribue les rapports et établit la liste de vote du groupe. "Jean-Paul Gauzès a eu une véritable influence sur les directives de régulation financière adoptées depuis la crise", reconnaît Martin Wittemberg, lobbyiste à Bruxelles pour Euros Agency. 

Ce discret Toulousain, élu député européen en 2004, s'est imposé à la commission ECON grâce à sa connaissance de la finance. Et pour cause : jusqu'en 2007, il était directeur des affaires juridiques et fiscales de la banque Dexia. C'est lui qui a imposé la supervision européenne des agences de notation et la régulation des fonds alternatifs. Pour les lobbyistes des grandes banques d'Europe, Jean-Paul Gauzès est une cible car son soutien vaut de l'or. Lui n'a qu'un seul regret : " ne pas parler anglais ", même si maîtriser l'allemand est " un atout colossal ".  
A quelques semaines des élections, les partis politiques français ont-ils enfin pris en compte dans le choix de leurs candidats l'expérience et l'implication dans les dossiers européens ? Troisième sur la liste UMP de la circonscription nord-ouest, Jean-Paul Gauzès n'est pas assuré d'être réélu, tandis que ni Joseph Daul ni Daniel Cohn-Bendit ne brigueront un nouveau mandat. Quant à l'ancien syndicaliste de Florange, Edouard Martin, tête de liste socialiste dans le Grand Est (lire aussi page 142), il a pris la place de Liêm Hoang-Ngoc, fin connaisseur des questions économiques et financières. " Cela aurait pu être pire ", confie un des représentants des grandes entreprises françaises à Bruxelles. Pas sûr, cependant, que les nouveaux députés fassent davantage entendre la voix de la France dans les cinq ans qui viennent.  
HYMNE NATIONAL DE L'UNION EUROPÉENNE, 
UNION NATIONAL ANTHEM OF THE EUROPEAN UNION.


A SUIVRE...!

Bien à vous,

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