*** Nicolas Sarkozy a critiqué mardi soir la politique monétaire de la Banque centrale européenne et plaidé pour l'abandon de la "politique de surévaluation de l'euro".
"Je le dis à ceux qui parmi vous sont les plus européens", a lancé le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle à 1.500 personnes réunies dans un gymnase de Cormeilles-en-Parisis, dans la banlieue parisienne.
"Je me sens aussi européen que vous mais à force de confondre l'euro et la manière dont il est géré, on va détourner de l'Europe, qui est une grande idée, un nombre sans cesse croissant de nos compatriotes, parce que nous n'avons pas fait l'euro pour avoir moins de croissance que ceux qui sont à l'extérieur de la zone euro", a-t-il ajouté.
"Je proposerai à nos partenaires européens, si je suis élu, que la politique de surévaluation de l'euro, qui accélère la désindustrialisation de l'Europe, soit abandonnée pour être mis au service de l'emploi et de la croissance", a promis le ministre de l'Intérieur.
Nicolas Sarkozy a souhaité que l'euro et la stratégie monétaire deviennent un "sujet du débat économique".
"On peut quand même être européen convaincu et se demander pourquoi ce que font les Américains avec le dollar nous ne pourrions pas le faire avec l'euro", a-t-il fait valoir. "On peut être un européen convaincu et se demander pourquoi ce qu'ont fait les Japonais avec le Yen nous ne pourrions pas le faire avec l'euro. On peut être un européen convaincu et se demander pourquoi ce qu'ont fait magnifiquement les Chinois avec le yuan, qui est devenu une grande monnaie du monde, nous ne pourrions pas le faire avec l'euro."
"Pourquoi ce que les Anglais font avec la livre Sterling au service de leur croissance et du plein emploi nous n'aurions pas le droit de le faire avec l'euro ?" a-t-il ajouté.
CORMEILLES-EN-PARISIS,
Val-d'Oise (Reuters)
mardi 6 mars 2007
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