THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
vendredi, avril 13, 2007
*** THE ECONOMIST VOTE SARKOZY! ***
*** Dans son éditorial, le prestigieux quotidien britannique estime que le candidat de l'UMP est le mieux à même d'entreprendre les réformes dont a besoin l'Hexagone. Extraits.
** L'élection présidentielle française va être un événement majeur. La France est le deuxième pays de la zone euro et compte dix des cinquante plus grandes entreprises européennes. Mais c'est un pays en pleine confusion.
Le plus urgent est de relancer la croissance économique. Cela implique une libéralisation radicale des marchés, notamment celui de l'emploi, plus de concurrence et moins de protection, une baisse des impôts et des dépenses publiques, ainsi qu'une refonte des services publics trop choyés. Rien de tout cela n'a été fait au cours des 26 dernières années alors que d'autres pays européens comme l'Angleterre, l'Espagne, les Pays-Bas, l'Irlande et les pays nordiques se transformaient pour le mieux, tout en maintenant leurs chers modèles sociaux et leur Etat providence. Ce sera la principale tâche du prochain président français.
Que peut-on dire des candidats ? Seuls trois sur douze sont des concurrents sérieux et un quatrième, Le Pen, peut influer sur les résultats du scrutin. Il est essentiel pour la France et son image que Le Pen ne passe pas le premier tour.
La présence de Ségolène Royal au second tour serait souhaitable en permettant une confrontation directe entre gauche et droite. Mais elle a d'autres points forts : première femme à pouvoir prétendre sérieusement à l'Elysée, elle a eu le courage d'écarter les éléphants de son parti pour être désignée candidate. Elle a également osé briser certains tabous socialistes en faisant les louanges du Britannique Tony Blair et en critiquant les 35 heures. Malheureusement, son programme est nébuleux. Et dans le domaine économique, elle se place solidement derrière la doctrine de la vieille gauche : intervention de l'Etat, protection rigide du travail, impôts élevés.
Au centre, Bayrou est plus prometteur. Il semble plus déterminé à réduire la dette publique que Ségolène Royal et même Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas réussi à défendre l'idée d'un marché libre et soutient désespérément les subventions agricoles et l'intervention de l'Etat. On ne sait pas non plus très bien comment il gouvernerait : son parti est minuscule et ses œillades aux personnalités proches de ses idées, de gauche et de droite, semblent n'être qu'une recherche du plus petit dénominateur commun.
Tout cela fait ressortir Sarkozy du lot. Contrairement aux autres et en dépit de ses états de service en tant que ministre de Chirac, il ne cache pas que la France a besoin d'un changement radical. Il n'est pas du sérail, est né dans une famille de l'aristocratie hongroise. Il admire ouvertement les Etats-Unis et le modèle économique anglais, et prévoit de rapidement porter le fer sur certains tabous comme la libéralisation du marché du travail, la baisse des impôts sur le revenu et sur les entreprises et la refonte des régimes spéciaux du secteur public.
Reste deux doutes sur Sarkozy. Ainsi qu'en atteste son bref passage au ministère des Finances, il présente les mêmes travers interventionnistes que la plupart des hommes politiques français et soutient une politique industrielle forte, la protection des champions nationaux et n'a pas hésité à intervenir dans la politique des prix des supermarchés. Récemment il a multiplié les attaques contre la Banque centrale européenne, l'accusant d'être responsable des erreurs françaises.
Ce populisme économique n'est peut-être qu'une ruse pour séduire un électorat largement hostile au libéralisme économique. Mais il s'ajoute à un deuxième travers chez Sarkozy : une sorte de nationalisme qu'il exprime à travers ses commentaires sur les immigrés et son attachement à l'identité nationale. Il a atteint un tel niveau d'impopularité dans les banlieues que – contrairement à Le Pen – il y a à peine mis les pieds pendant sa campagne. Le ministre de l'Intérieur qu'il était s'est fortement engagé pour améliorer la vie des musulmans de France, mais le candidat a oublié tous ces discours.
Ceci explique peut-être le principal défaut de sa politique étrangère : son opposition féroce à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Sur d'autres questions européennes, comme l'avenir de la Constitution, Sarkozy défend une position plus raisonnable et plus pragmatique que ses principaux rivaux. Il est aussi le candidat le plus à même de réchauffer les relations entre Paris et Washington.
Au vu de son passé politique et sa campagne, on comprend que Sarkozy est moins un libéral à principes qu'un pragmatique brutal. Il est pourtant le seul candidat à avoir le courage de prôner la "rupture" dont la France a tellement besoin. On dit que la France progresse par une révolution de temps en temps mais qu'elle ne réussit presque jamais à réformer. Sarkozy offre au moins une chance de démontrer le contraire.
The Economist
Courrier International
13 avr. 2007
* L'article en langue originale : ci-dessus!
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