lundi, avril 02, 2007

*Changement Climatique : Impacts et Remèdes...!


*** Changement climatique : impacts et remèdes au centre d'une conférence internationale

** Les experts du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) ont commencé, lundi 2 avril, à Bruxelles, une semaine de travaux à huis clos sur les impacts du réchauffement de la planète pour les décennies à venir.

Déclin de la biodiversité, pénurie d'eau, inondations, canicules, chute des rendements agricoles..., cette phase de leurs recherches se concentre sur les effets du changement climatique sur les milieux naturels, mais aussi sur l'agriculture, la santé, l'habitat et l'économie.

Après l'approbation de la première partie du rapport d'évaluation du GIEC, le 2 février à Paris, qui a confirmé la responsabilité de l'humain dans le réchauffement, cette deuxième partie portera sur les conséquences concrètes et les possibilités d'adaptation au changement climatique.

La première partie du rapport a encouragé les pays membres de l'Union européenne à adopter un objectif ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz carbonique (le principal gaz à effet de serre) de 20 % d'ici à 2020, par rapport au niveau de 1990.

DES CENTAINES DE MILLIONS DE PERSONNES MENACÉES

La deuxième partie, débattue cette semaine à Bruxelles, devrait déboucher sur de graves mises en garde. D'ici un quart de siècle, la faim et la mort par diarrhée menacera les pays pauvres, où des récoltes échoueront et où l'eau deviendra plus rare. Plus tard, au cours du XXIe siècle, des centaines de millions d'habitants des régions côtières devraient subir des inondations de plus en plus fréquentes et meurtrières.

Face aux sombres perspectives dessinées par les scientifiques, le premier ministre belge, Guy Verhofstadt, a lancé en ouverture de la conférence : "Les politiques devront prendre des mesures impopulaires, dans tous les pays. Car nous ne pouvons laisser ça se produire."

Les quelque 400 délégués des 190 pays membres du GIEC doivent négocier les termes de leur "résumé à l'attention des décideurs", qui synthétise le rapport élaboré depuis six ans par plus d'un millier de chercheurs. Il sera rendu public vendredi dans la capitale belge. Le 19 mars, Le Monde a publié des éléments d'une version de travail de ce résumé. Les délégués ont une semaine pour débattre ligne par ligne du contenu final du texte.

LES ÉTATS-UNIS ET L'AUSTRALIE INTERPELLÉS

Dans son discours d'ouverture, le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, a donné une dimension politique à la réunion en s'en prenant aux Etats-Unis (premier pollueur mondial) et à l'Australie, les deux seuls pays développés à n'avoir pas ratifié le protocole de Kyoto de réduction des émissions de gaz à effet de serre. "Ils ne pourront pas continuer à avoir une attitude négative dans les négociations internationales", a-t-il prévenu, apostrophant même la délégation australienne : "Si vous ratifiez Kyoto, ça vous coûtera un tiers de ce que ça vous coûte déjà. C'est purement politique !"

Au niveau européen, M. Dimas a annoncé que la Commission allait publier "d'ici quelques semaines un Livre vert sur les stratégies d'adaptation" possibles au changement climatique, comprenant les mesures les plus pertinentes à prendre dans l'Union.

Depuis l'évaluation publiée en 2001, les connaissances sur le changement climatique se sont précisées. De nombreuses études ont traqué des altérations visibles de la nature, provoquées par des changements dans les températures et la météorologie en général.

JUSQU'À + 6,4 °C D'ICI À 2100

L'expertise scientifique rendue par le GIEC en février à Paris prévoit une augmentation probable de la moyenne mondiale des température de 2 à 4 °C d'ici à 2100, par rapport au début de l'ère industrielle. D'après le GIEC, créé en 1988 par les Nations unies, le réchauffement pourra aller jusqu'à + 6,4 °C, en fonction des scénarios démographiques et économiques envisagés, et de la quantité de gaz à effet de serre qui continuera d'être émise dans l'atmosphère par les activités humaines.

Au cours des cent dernières années, la température moyenne de la planète, qui se situe légèrement en dessous de 15 °C, a augmenté de 0,7 °C, selon le GIEC.

LEMONDE.FR avec AP et AFP
02.04.07
*Photo : "Une vue générale de l'ouverture de la conférence du GIEC dans les locaux de l'Union européenne, à Bruxelles le 2 avril 2007". AFP/GERARD CERLES

*** 02/04/2007
*Photo AFP: "Le ciel pollué de Los Angeles au coucher du soleil",
le 17 novembre 2006

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