lundi, mai 07, 2007

*La victoire de Nicolas Sarkozy commentée par la presse internationale : Sarkozy félicité dans le monde et rappelé à ses obligations en Europe*

*** SPÉCIAL ÉLECTION

La victoire de Nicolas Sarkozy commentée par la presse internationale :

LE BÉNIN AUJOURD'HUI Sarkozy, le cauchemar des Africains
Selon le journal Le Bénin aujourd'hui, la victoire de Nicolas Sarkozy est une déception pour les Africains. Pas seulement en raison de sa politique en matière d'immigration. Sa personnalité inquiète aussi.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73534

LE TEMPS (GENÈVE) Une victoire qui appelle des résultats
C'est parce que son programme était clair que Nicolas Sarkozy l'a emporté avec un score aussi net, estime le quotidien suisse. A lui de ne pas décevoir.

* Une victoire qui appelle des résultats

C'est parce que son programme était clair que Nicolas Sarkozy l'a emporté avec un score aussi net, estime le quotidien suisse. A lui de ne pas décevoir.

C'est une vague qui porte Nicolas Sarkozy à la tête de la France. Par l'importance de la participation, par la netteté du score, elle donne une très forte légitimité au nouveau président et à son projet. Après des années de cohabitations, après le choc de 2002 qui avait conduit à un plébiscite par défaut de Jacques Chirac, après une série de scrutins qui ont tous sorti les sortants, la France a choisi, au terme d'une compétition très polarisée, un programme clair. Celui d'une droite rassemblée et "fière d'elle-même", selon la formule de Nicolas Sarkozy; celui d'une culture de l'ordre, du mérite, de la morale et du travail; celui d'un libéralisme certes ambivalent, mais résolu à mettre l'entreprise au centre de son action.

Depuis son entrée en candidature, Nicolas Sarkozy a fait deux paris : sur le besoin de changement des Français et sur la méthode de gouvernement. Le premier est amplement gagné. Cette victoire est le prolongement logique d'une campagne marquée par l'expression - partagée de droite à gauche - d'une France en crise, épuisée par trente ans d'un chômage chronique et d'inégalités criantes, par une inquiétante montée des extrêmes en politique et des protestations dans la rue, celle d'un pays désillusionné (celui du non à la Constitution européenne) et revenu de ses rêves de grandeur, d'une France en attente d'un homme à poigne capable de rétablir l'autorité de l'Etat face aux aux inerties et aux promesses oubliées, mais aussi de brandir l'étendard national face aux duretés de la mondialisation.

Le second pari, sur la méthode, est fondé sur la culture de l'engagement et du résultat propre à cet homme d'une énergie sans pareille. Il n'a cessé de promettre la rupture avec ceux qui l'ont précédé, désireux d'incarner un changement radical de comportement politique.

Sera-t-il digne de ces très hautes promesses ? Ses capacités intellectuelles et son désir de pouvoir hors du commun, sa carrière brillante et, aux fonctions excécutives qu'il a occupées, d'une efficacité souvent remarquable, plaident en faveur de ses chances d'atteindre ses objectifs . Nul doute qu'il mènera au pas de charge le programme qu'il s'est donné, puisque les circonstances volent au secours de son tempérament.

Mais il devra lever deux doutes, après en avoir triomphé dans les urnes. Celui de la tentation autoritaire, illustrée par les traits les plus contestables de sa personnalité, qui en font pour beaucoup un épouvantail. Et celui d'une tentation de caste qui décevrait le "peuple" dont il se réclame, si sa politique économique échouait à tenir la plus forte de ses promesses, celle de remettre la France en mouvement. Il doit démontrer que le libéralisme n'est pas destiné à enrichir les riches, mais à améliorer le sort de tous, à commencer par celui des chômeurs.

La défaite de Ségolène Royal la laisse très seule face à un parti socialiste en grande partie hostile et prêt aux déchirures. La gauche entre en crise d'introspection, comme ailleurs en Europe. Et il s'agit d'une crise profonde, qui exige plus qu'un ajustement de programme. C'est bien d'une rénovation culturelle qu'elle a besoin. Comme celle que Nicolas Sarkozy a su accomplir dans son camp, dont il recueille aujourd'hui le fruit si ardemment désiré.

Jean-Jacques Roth
Le Temps


THE INDEPENDENT (LONDRES) Et maintenant, le bras de fer social
Après les législatives qu'il devrait remporter sans problème, Nicolas Sarkozy devra certainement faire face à l'oppositon des syndicats lorsqu'il mettra ses réformes en oeuvre, prévient le quotidien londonien.

* Et maintenant, le bras de fer social

Après les législatives qu'il devrait remporter sans problème, Nicolas Sarkozy devra certainement faire face à l'oppositon des syndicats lorsqu'il mettra ses réformes en oeuvre, prévient le quotidien londonien.

Nicolas Sarkozy a réussi le coup, ou l'imposture fabuleuse de l'emporter en faisant campagne contre le bilan gouvernemental de son propre parti de centre-droit. Il devrait logiquement gagner aussi le "troisième tour" des législatives du mois prochain. Et c'est là que ces problèmes vont commencer.

Les syndicats plus militants, de même que certains des modérés, laissent planer la menace d'un "quatrième tour" qui les verra s'opposer l'automne prochain aux réformes sociales et économiques prétendument "ultra-capitalistes" du nouveau président. La diabolisation de Sarkozy dans les banlieues pauvres et multiraciales des grandes villes a atteint un tel degré que le nouveau président pourrait bien être également confronté à un "cinquième tour", nouvelle mouture des émeutes de l'automne 2005.

Après sa prise de fonctions, la moindre violence policière pourrait déclencher de nouvelles manifestations. La police française, qui le considère comme "son homme", risque fort de ne pas être d'humeur accommodante quand l'ancien ministre de l'Intérieur hyperactif sera installé à l'Elysée. La candidate socialiste Ségolène Royal a lancé ces derniers jours plusieurs avertissements sans grande dignité, prévenant qu'une présidence de Sarkozy serait susceptible de "déclencher une vague de violence et de brutalité dans tout le pays". Elle a eu tort de le dire, mais elle n'est pas la seule à le craindre.

L'ensemble du spectre politique français a nettement basculé à droite en 2007. Cela n'empêchera pas les syndicats de tenter de bloquer les réformes de Sarkozy. Son Premier ministre potentiel, François Fillon, homme aux manières calmes et qui porte beau, assure qu'un programme accéléré sera soumis à la nouvelle assemblée en juillet. Il comprendra probablement - Margaret Thatcher n'est pas loin - des modifications du droit syndical afin d'imposer un vote secret pour les grèves qui durent plus de huit jours et contraindre les syndicats à respecter un service minimum dans les transports durant les arrêts de travail.

Les syndicats s'oppposeront à ces réformes dans les rues en septembre. Lequel des deux Sarkozy réagira ? L'homme raisonnable qui a pris part au débat de mercredi dernier, ou le brûlant croisé défenseur de la majorité silencieuse ?

John Lichfield
The Independent


LE NOUVEL HORIZON (DAKAR) Un Pyromane à l'Elysée
Selon Le Nouvel Horizon de Dakar, la France risque de vivre des moments chauds avec le "petit Napoléon" qui s'est lepenisé.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73536

KOMMERSANT (MOSCOU) Sarko-Ségo, c'était un si beau couple...
Elle nous manque déjà, cette lutte entre deux personnalités complètement opposées, ce jeu avec les nerfs, cette vague d'adrénaline que la France a connue durant ces derniers mois en tentant de se positionner par rapport à son passé, son présent, et de choisir son avenir.

* Sarko-Ségo, c'était un si beau couple...

Elle nous manque déjà, cette lutte entre deux personnalités complètement opposées, ce jeu avec les nerfs, cette vague d'adrénaline que la France a connue durant ces derniers mois en tentant de se positionner par rapport à son passé, son présent, et de choisir son avenir.

DE PARIS. Comme ils sont apparus différents durant cette campagne ! Elle, toute en retenue, froide, presque figée, si on excepte un léger sourire. Lui, hyperactif, gesticulant, tapant sur l'épaule des gens, moulinant avec ses bras. Il me semble parfois que Sarko et Royal auraient fait un assez bon couple, elle l'aurait un peu "calmé" et lui l'aurait un peu "secouée".

Ce soir, elle nous manque déjà, cette lutte entre deux personnalités complètement opposées, ce jeu avec les nerfs, cette vague d'adrénaline que la France a connue durant ces derniers mois en tentant de se positionner par rapport à son passé, son présent, et de choisir son avenir.

"Relis Nietzsche et tu comprendras tout de la France, m'a déclaré André, un ami. Apollon et Dionysos, l'optimisme et le pessimisme, la rupture et la souffrance, l'esprit et le cœur. Nous sommes pris entre ces oppositions, et le balancier oscille d'un bord à l'autre". Son image est très juste. Même en voulant le changement, c'est à dire en ayant voté pour un pragmatique, les Français ont une peur panique de perdre ce qui fait leur "exception", que l'un de mes collègues avait un jour comparée à un vieux lit douillet, un système social confortable où le collectif domine sur l'individuel. Exactement ce qui les distinguait des pays anglo-saxons et les rendait si fiers.

C'est cela aussi qui a finalement engendré la léthargie dans laquelle le pays est plongé depuis plusieurs années. Les Français veulent avancer mais ont peur de se débarrasser du fardeau qui les en empêche. Ils veulent Apollon avec l'âme de Dionysos, et, naturellement, ils ont peur que cela ne marche pas.

C'est pour cette raison que cette présidentielle a été aussi "centriste". C'est pour cette raison que l'extrême-gauche et l'extrême-droite ont été marginalisées. C'est pour cette raison que l'on peut très raisonnablement penser que la base de l'opposition, à la future Assemblée nationale (les législatives vont avoir lieu en juin), sera constituée de centristes de diverses tendances.

Cette dualité de l'esprit français présente un certain danger. Nicolas Sarkozy qui, le 16 mai, va remplacer Jacques Chirac, 74 ans, est condamné à réformer. Toutefois, je crains que la division interne des Français, qui lui ont pourtant confié ce mandat en vue de réformes, entraîne une explosion de mécontentement dès sa première tentative de toucher à leur vieux lit douillet.

C'est pour cela que l'on a tellement entendu dire que Sarkozy était dangereux. Il s'est fait une réputation d'homme qui ne mâche pas ses mots. Beaucoup des personnes avec qui j'ai pu discuter n'ont pas caché leurs craintes que Sarko, contrairement à Ségolène, soit capable d'actions brutales susceptibles de provoquer des réactions tout aussi brutales de la société. Il est comme ça. Cela risque de compliquer beaucoup la mise en œuvre de son programme, que beaucoup de gens de gauche, étrangement, jugent optimal pour la France.


Natalia Guévorkian
Kommersant


VU DE BULGARIE La première bourde du président élu
Lors de son premier discours Nicolas Sarkozy n'a pas manqué d'évoquer le sort des infirmières bulgares emprisonnées à Tripoli, une cause qui lui semble chère depuis sa campagne pour la présidentielle. Sauf qu'il a parlé des "infirmières libyennes"... La presse bulgare s'interroge.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73548

VU D'ALGÉRIE "Cette élection, c'est la victoire de la démagogie"
Selon Akram Belkaïd, chroniqueur au Quotidien d'Oran, l'élection d'un candidat qui "a racolé dans les bas-fonds de l'extrême droite", promet des lendemains difficiles à la France et des relations âpres avec l'Algérie.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73544

VU DU MAROC "Sarkozy va s'accommoder de notre satrape local"
Selon Ali Lmrabet, journaliste marocain et correspondant du quotidien El Mundo au Maroc, rien ne va changer dans les relations entre Paris et Rabat.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73538

VU DU CHILI "Une nouvelle ère politique commence"
Le correspondant à Paris du quotidien chilien La Nación, Ricardo Parvex, analyse les résultats de l'élection.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73551

EL PAÍS (MADRID) Sarkozy ou la soif de pouvoir
Le leader conservateur assouplira le système des 35 heures et durcira les lois d'immigration, estime le quotidien espagnol.

* Sarkozy ou la soif de pouvoir

Le leader conservateur assouplira le système des 35 heures et durcira les lois d'immigration, estime le quotidien espagnol.

Les banlieues françaises brûleront-elles ? Ou au contraire, Sarkozy est-il la seule personne capable de mener à bien les réformes dont le pays a un besoin urgent pour renouer avec la croissance économique ? Jamais un candidat n'avait suscité un mouvement d'adhésion et de rejet aussi fort, et jamais un candidat n'avait déclaré si clairement son ambition : changer radicalement le pays.

Nicolas Sarkozy, 52 ans dont 30 en politique, n'a pas caché sa volonté de mettre fin au système que la France a élaboré tout au long de ces dernières décennies : il assouplira les 35 heures, retirera les allocations chômage à ceux qui refusent deux fois de suite une proposition d'emploi, bouclera à double tour les récidivistes, supprimera presque totalement les droits de succession et réduira les impôts, créera un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, il limitera à deux mandats la fonction présidentielle, il prônera un mini-traité pour l'Union européenne, obligera les élèves à se lever quand le maître entrera en classe, instaurera un service minimum dans les transports et durcira les lois d'immigration pour le regroupement familial…

"Ensemble tout est possible" proclamait son slogan de campagne - une campagne au cours de laquelle il a fait des concessions à l'extrême droite pour le premier tour et au centre pour le second tour ; s'il reflète l'ambition de quelqu'un qui souhaite changer la France de fond en comble, ce slogan tient également compte du rejet de la mondialisation et d'un sentiment de protectionnisme économique que partage la majorité des citoyens (les critiques contre la Banque centrale européenne pour maintenir l'euro à un niveau aussi élevé figure parmi ses thèmes favoris).

"Ils nous reste deux jours pour dire adieu à l'héritage de Mai 68", s'exclamait-il à la fin de son dernier meeting de campagne, à Montpellier, reprenant ainsi une autre de ses obsessions : effacer de la conscience collective française le souvenir de ce printemps où l'on trouvait la plage sous les pavés. Son projet de seize pages est résumé en 15 points, qui vont de "la fierté d'être Français" à "la réhabilitation du travail", en passant par "l'Europe comme résistance à la mondialisation" ou "vaincre le chômage".

"Sarkozy est quelqu'un qui maîtrise parfaitement les moyens de communication publique et le langage politique", explique la politologue Fiammetta Venner. Cette habileté l'aidera à vendre ses premières mesures - en France on dit qu'un président fraîchement élu doit prendre les décisions les plus importantes de son mandat dans les premières semaines ; mais elle lui a également permis de se démarquer de l'action d'un gouvernement dont il a fait partie, détenant deux portefeuilles aussi essentiels que les Finances et l'Intérieur, et de survivre à une campagne qui a été centrée sur les attaques à son encontre.

"Elire Nicolas Sarkozy serait dangereux", déclarait Ségolène Royal le dernier jour de la campagne. "Je crains que des émeutes puissent éclater après son élection ; c'est d'ailleurs quelque chose dont tout le monde parle dans les banlieues", souligne l'écrivain Mohamed Razane, travailleur social spécialiste des jeunes contestataires et auteur du roman Dit Violent (Gallimard), qui vit en Seine-Saint-Denis, département qui concentre une grande part des quartiers les plus chauds. "C'est le département qui a enregistré le plus grand nombre d'inscrits en France, et ce n'est pas parce que les jeunes recommencent à croire à la politique ; cela s'explique davantage par le mouvement anti-Sarkozy", poursuit Razane.

Guillermo Altares
El País

LA LIBRE BELGIQUE (BRUXELLES) La bataille législative sera décisive
Même largement élu, Nicolas Sarkozy ne pourra rien entreprendre s'il ne remporte pas les législatives, remarque le quotidien belge.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73552


DE STANDAARD (BRUXELLES) Non, Sarkozy n'est pas dangereux
Malgré la diabolisation, le nouveau président a gagné parce qu'il a convaincu les électeurs que la politique peut changer les choses, juge le quotidien flamand.

* Non, Sarkozy n'est pas dangereux

Malgré la diabolisation, le nouveau président a gagné parce qu'il a convaincu les électeurs que la politique peut changer les choses, juge le quotidien flamand.

Nicolas Sarkozy a été élu président de la République française. Et non, cette République n'est pas en danger, contrairement à ce que la gauche française et une partie de la presse parisienne ont laissé croire. C'est une habitude particulièrement arrogante de la gauche d'agir comme si la droite n'avait aucune légitimité démocratique. Le scénario se répète à chaque fois.

Le président Charles De Gaulle a été stigmatisé comme un "dictateur" et c'était bien la dernière chose que pouvait être la grande figure historique. Jacques Chirac a été considéré pendant plusieurs années comme un "facho". Le président sortant a certes fait quelques virages politiques durant sa longue carrière mais "fasciste" était peut-être la seule chose qu'il n'a jamais été.

Quand Sarkozy a pris la première place dans les sondages, au début de cette année, la gauche a commencé à le dépeindre comme une sorte de Pinochet, comme si des valeurs telles que la sécurité, le travail, le mérite par le travail, l'exigence de le perfection, le respect de la loi étaient des valeurs fascistes. Vendredi dernier, Ségolène Royal a franchi un pas inadmissible en mettant en garde contre la violence qui éclaterait en cas d'élection de Sarkozy. Quelle était, au nom de Dieu, son intention ? Inciter les bandes des banlieues à mettre le feu à la masse ? Inviter la gauche à contester dans la rue le résultat d'une élection démocratique ? Fournir des idées à un potentiel assassin ?

Cette diabolisation d'un homme politique évoque des souvenirs lugubres et la propagande de haine qui a pris place aux Pays-Bas contre Pim Fortuyn. Nicolas Sarkozy a gagné parce qu'il a persuadé une majorité de Français avec ses idées, mais également avec sa conviction que la politique peut effectivement changer la vie des gens.

La France peut utiliser au mieux ce turbo. Les Français sont plongés dans un pessimisme aussi profond qu'injuste. "Sarko" veut changer leurs habitudes paralysantes qui les maintiennent dans une trop grande dépendance vis-à-vis de l'Etat, un blocage qui mène entre autres à un chômage des jeunes tenace de 20%.

La "cohabitation" avec un gouvernement de gauche serait la recette de l'immobilisme, et ce serait une mauvais pour l'Union européenne que cet État extrêmement important continue de se morfondre dans la lethargie."

LA STAMPA (TURIN) Les raisons d'une victoire

* Les raisons d'une victoire

Selon le quotidien italien La Stampa, Nicolas Sarkozy a été élu parce qu'il a su rénover radicalement la droite française. Il a réussi a à se présenter comme un homme nouveau, prenant ses distances avec Chirac. Il avait compris qu'il fallait parler plus clairement à une France très mécontente et qu'un fossé s'était creusé entre l'élite et la société.

"Sarkozy est beaucoup plus français et beaucoup moins populiste qu'il n'y paraît", ajoute le quotidien de Turin. "C'est un dirigeant qui exalte la bataille politique classique et le rôle de l'Etat dans l'économie. Quand il s'en prenait à la gauche, il qualifiait sa candidate d'incarnation de la vieille gauche stalinienne." Mais surtout, Sarkozy a su s'adresser à la majorité silencieuse, conclut le journal.


THE TIMES (LONDRES) Quel changement avec Sarkozy ?

* Quel changement avec Sarkozy ?

"Maintenant que Nicolas Sarkozy est president, cela fera-t-il une grosse différence ?" se demande The Times. "L'offre de Sarkozy de faire sortir la France de la marginalité a bonne allure - en théorie, explique le quotidien britannique. Mais les électeurs n'ont pas été convaincus par les détails. Beaucoup craignent que les réformes en matière d'emploi déchirent le 'filet de sécurité' des protections dont bénéficient ceux qui travaillent."

Alors que Sarkozy a de bonnes chance de jouer un rôle important dans la relance de la Constitution européenne, The Times estime que la France ne pourra retrouver son influence "que si elle retrouve sa confiance économique et trouve une formule, française ou pas, de faire baisser le chômage. Et là, les chances de Sarkozy sont plus faibles."


ABC (MADRID) La leçon française

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIf

DER SPIEGEL (HAMBOURG) Ce qui attend le nouveau président

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIf


RZECZPOSPOLITA (VARSOVIE) Une victoire bien méritée

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIk


EVENIMENTUL ZILEI (BUCAREST) Un vote rationnel plutôt qu'émotionnel

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIl

EL TIEMPO (BOGOTÁ) Et les législatives ?

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIm

VU D'ESPAGNE Et maintenant, Ségolène ?

http://news.courrierinternational.com/re?l=6m68fpI1u5v9jwIn

COURRIER INTERNATIONAL
Lundi 7 mai 2007

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***Sarkozy félicité dans le monde et rappelé à ses obligations en Europe***

BERLIN (AFP) - Les messages affluaient du monde entier dimanche pour féliciter Nicolas Sarkozy après son élection à la présidence de la République française, mais ses partenaires européens l'ont également rappelé à ses obligations envers l'Europe.
La chancelière allemande Angela Merkel, présidente en exercice de l'Union européenne, s'est dite convaincue qu'"avec le nouveau président, l'amitié entre la France et l'Allemagne continuerait à être le fondement pour assurer durablement la paix, la démocratie et le bien être en Europe".

"J'ai toute confiance en Nicolas Sarkozy, dont je connais les convictions (...) pour exercer un rôle moteur dans la résolution de la question institutionnelle et la consolidation de l'Europe politique", a pour sa part assuré le président de la Commission européenne, le libéral José Barroso.
Le nouveau président élu de la République française a dans sa première déclaration assuré ses partenaires de son engagement en faveur de la construction européenne.
"Après l'élection de Sarkozy, je m'attends à une clarification rapide du traité de l'UE", a lancé le Premier ministre libéral danois Anders Fogh Rasmussen et son homologue belge, le libéral flamand Guy Verhofstadt, a invité le président élu français à se rendre à Bruxelles "le plus rapidement possible".
"J'ai l'espoir de pouvoir travailler avec lui à une Europe où les gens se font confiance", a commenté le Premier ministre chrétien démocrate néerlandais Jan Peter Balkenende.
Les conservateurs autrichiens ont estimé que la victoire de M. Sarkozy allait permettre de "s'attaquer aux grandes tâches" qui attendent le futur président français.
La France et les Pays Bas ont rejeté par référendum le projet de constitution européenne, plongeant l'Union européenne dans une grave crise.
Les dirigeants européens de gauche ont également salué la victoire du candidat de la droite française, élu avec 53,06% des suffrages contre 46,94% à la socialiste Ségolène Royal.
Nicolas Sarkozy incarne "une droite ouverte et moderne capable de canaliser les désirs de changement d'un pays appelé à retrouver sa confiance en lui et à continuer à faire partie de la locomotive de l'Europe", a ainsi déclaré le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.
"Mon pays, son gouvernement et moi continuerons à considérer la France comme un allié central", a pour sa part assuré Romano Prodi, le chef du gouvernement de centre-gauche italien.
Sur le départ après dix ans au pouvoir, le Premier ministre britannique travailliste Tony Blair a également téléphoné à Nicolas Sarkozy pour le féliciter.
La présidente et ministre suisse des affaires étrangères, la socialiste Micheline Calmy-Rey, a adressé ses félicitations à M. Sarkozy en mettant en relief "l'amitié profonde" entre les deux pays.
Nicolas Sarkozy a assuré les Etats-Unis de l'amitié de la France, mais leur a demandé "d'accepter que des amis puissent penser différemment" et les a invités à ne "pas faire obstacle à la lutte contre le réchauffement climatique".
"Le président Bush a hâte de travailler avec le président Sarkozy pour la poursuite de notre alliance solide", a fait savoir un porte-parole de la Maison Blanche, en indiquant que le président américain avait téléphoné personnellement à M. Sarkozy pour le féliciter.
De nombreux messages de félicitations sont également arrivés du Proche-Orient et du continent africain.
"Je suis convaincu que notre coopération sera fructueuse et que nous pourrons oeuvrer à une politique de paix dans notre région", a affirmé le Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Le président égyptien Hosni Moubarak a quant à lui assuré M. Sarkorzy de la "poursuite de l'excellence de la relation franco-égyptienne" .
"Nous félicitons le nouveau président pour la confiance que lui a accordée le peuple" français, affirme le responsable des relations extérieures du Hezbollah Nawaf Moussaoui dans un communiqué dont une copie est parvenue à l'AFP.
Le Hezbollah libanais a félicité M. Sarkozy et souhaité une politique plus équilibrée et "moins alignée sur une partie au Liban ou dans la région", selon un responsable de la milice chiite.
Les dirigeants des pays du Maghreb proches de la France ont également très vite réagi.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a invité le nouveau président français a "impulser les relations franco-algériennes" et le roi du Maroc, Mohammed VI a insisté sur "l'urgence à trouver des solutions à certaines crises persistantes dont l'acuité met en péril la stabilité, la sécurité et le développement de certaines régions, notamment en Afrique et au Proche-Orient".
En Afrique, le président du Sénégal Abdoulaye Wade a salué l'élection de M. Sarkozy comme "l'illustration de la confiance" dans son "projet de société".
Sur le continent sud-américain, les félicitations sont arrivées du Brésil où le président de gauche Luiz Inacio Lula a exprimé "sa ferme disposition" à "renforcer les liens historiques" .

AFP

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