lundi, janvier 07, 2008

***L'UMP face au casse-tête des listes dissidentes à Paris***


***Refusant les investitures de l'UMP, nombre d'élus ou militants de droite menacent de se présenter en «indépendants». :

Il en sort de partout ! Des élus et des militants de droite qui contestent les têtes de liste choisies par l'UMP dans la capitale ont décidé de briguer eux aussi les suffrages des Parisiens. De quoi compliquer l'issue du second tour puisque l'unité est, le plus souvent, indispensable pour l'emporter face à la gauche.

Ainsi Olivier Bidou, imprimeur et conseiller prud'homal, présente-t-il une liste contre Rachida Dati dans le VIIe. «Le parachutage de Mme Dati a provoqué un raz-de-marée médiatique, explique-t-il. Or, la discrétion fait partie des valeurs de notre arrondissement. De nombreux habitants sont choqués que Michel Dumont, notre maire sortant, soit écarté au profit d'une star.» Sauveur Boukris, médecin de quartier à La Chapelle depuis vingt-cinq ans, qui s'est vu préférer le jeune porte-parole de Françoise de Panafieu, Pierre-Yves Bournazel, comme numéro 2 sur la liste UMP du XVIIIe l'ancien secrétaire d'État Nicole Guedj est pour sa part numéro 3 a décidé de se présenter. «On n'apprend pas à connaître chaque rue de notre arrondissement en quelques mois», explique Sauveur Boukris.

Dans le Xe, Bernard Quesson, ancien gérant de la grande boucherie du boulevard Magenta, lève l'étendard de la révolte contre Lynda Asmani, intronisée au titre des candidats issus de l'immigration. «Elle parle aux militants comme je n'ai jamais parlé à mes salariés», accuse le rebelle. Le délégué de circonscription élu par les adhérents UMP, Cyprien Laurelli, soutient Bernard Quesson contre Lynda Asmani, malgré les menaces de sanctions de la fédération UMP.

«Pas d'autre avenir à droite»

Autre endroit sensible: le XXe. Raoul Delamare, écarté au profit de Jean-Claude Beaujour, candidat de la «diversité», refuse de s'incliner. «Beaujour aurait dû être tête de liste dans le XIe, assure Delamare. Mais voilà : la tête de liste dans le XIe, Claude-Annick Tissot, est une femme, et on n'écarte pas une femme aujourd'hui.»

Dans le Quartier latin, Jean-Charles Bardon, maire de l'arrondissement entre 1995 et 2001 et rétrogradé au profit de l'ex-UDF-MoDem Christian Saint-Étienne, n'exclut pas de présenter sa propre liste contre Jean Tiberi. Le maire sortant devra en tout cas affronter Rudy Desnos, président de l'association Esprit Mouffetard. «On ne nous propose pas d'autre avenir à droite que de voir le fils Tiberi succéder à son père», accuse cet ingénieur informaticien de 33 ans. Rudy Desnos soupçonne Tiberi de vouloir placer son fils Dominique en 5e position sur la liste de l'arrondissement afin qu'il puisse lui succéder en cours de mandat.

Dans le XVIIe, l'ancien directeur de cabinet de Panafieu lors de sa brève expérience de ministre du Tourisme en 1995, François Asselineau, se présente contre elle. Et dans le XVe, le sortant, René Galy-Dejean, et son lieutenant, Alexandre Galdin, en guerre ouverte contre l'UMP Philippe Goujon, présentent leur propre liste.

G. P.
Le Figaro
07/01/2008

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