***Deux soldats britanniques ont été tués lors d'un attentat sur une caserne britannique en Irlande du Nord samedi. On soupçonne des membres de groupes dissidents de de l'organisation dissoute Armée républicaine irlandaise (IRA), d'être les auteurs de l'attaque. La presse européenne discute d'un possible retour du terrorisme en Irlande du Nord.
*Presse européenne :
The Irish Times - Irlande
Après l'attentat sur la caserne en Irlande du Nord, le quotidien The Irish Times met en garde contre un retour de la violence : "C'est une période dangereuse. La confiance de l'opinion publique dans un avenir meilleur a été ébranlée par la récession économique, tandis que le chômage et l'absence d'opportunités constituent un terrain propice au recrutement pour les éléments paramilitaires des deux côtés. La Commission de surveillance indépendante [du processus de désarmement] (IMC) a mis en garde contre une telle perspective. Les dissidents républicains s'efforcent de plus en plus de recruter des membres et d'importer des armes. Les ex-membres de l'IRA provisoire participent également à la contrebande et à la vente de gasoil le long de la frontière. Parallèlement, les paramilitaires loyalistes continuer de vendre de la drogue, de procéder à des extorsions et des vols. Tant que le citoyen lambda fermera les yeux sur de telles actions criminelles, nous continuerons d'être menacés par le retour de la violence." (09.03.2009)
El País - Espagne
Même si l'attentat sur la caserne britannique en Irlande du Nord a peut-être été commis par des dissidents de l'organisation terroriste dissoute IRA, il n'y a pas de marche arrière possible dans le processus de paix, écrit le quotidien El País : "D'abord parce que les dissidents ont certes la capacité d'assassiner, mais ne disposent ni des armes, ni des volontaires ou du soutien public nécessaires à une campagne telle que l'IRA les a menées depuis les années 1970. Mais surtout parce que ni la population ni les politiques de l'Irlande du Nord ne veulent retourner dans le passé. Les progrès politiques en Irlande du Nord sont toujours inopinément longs. Mais l'IRA a détruit son arsenal. Elle s'est vouée au processus politique et a dissous le commando militaire." (09.03.2009)
La Repubblica - Italie
Dans son commentaire, dans le quotidien progressiste de gauche La Repubblica, John Lloyd estime qu'un retour du terrorisme de l'IRA en Irlande est improbable. "Il se trouve encore quelques sécessionnistes républicains marginaux qui soulignent le fait que l'Irlande du Nord demeure toujours sous la couronne britannique, que l'Union Jack [le drapeau du Royaume-Uni] continue de flotter au vent par-dessus les palais du Parlement et du gouvernement et que les objectifs de la révolution irlandaise d'il y a presque cent ans n'ont pas été atteints. Ils voient dans Gerry Adams, le leader du Sinn Féin, et dans le Premier ministre adjoint, Martin McGuinness, des dirigeants qui ont trahi leurs croyances et leur peuple. Les Républicains ont accès à l'argent et aux armes ... et espèrent réveiller de nouveau la révolte et rompre la loi et l'ordre par des attentats comme celui perpétré samedi dernier. Mais ils ont peu d'espoir d'y parvenir. Jusqu'en 1990, l'IRA a bénéficié d'une large base populaire, mais celle-ci s'est progressivement éloignée du terrorisme. Pour l'instant il n'y a aucun signe témoignant de l'interruption de ce processus." (09.03.2009)
The Times - Royaume-Uni
Après l'attaque terroriste en Irlande du Nord, il appartient à la population de la province d'en dénoncer ses auteurs à la police, écrit le quotidien britannique The Times : "Autant [le chef de la police] Sir Hugh Orde que [le chef du Sinn Féin] Gerry Adams ont indiqué qu'un retour des soldats britanniques dans les rues serait catastrophique. Mais la marge de manœuvre des autorités a ses limites. L'IRA [dite] provisoire ne pouvait prospérer en tant qu'organisation terroriste que si les communautés civiles assuraient une couverture à leurs membres. Seules ces communautés peuvent maintenant faire en sorte que justice soit faite pour les meurtres de la caserne de Massareene. Les politiques de tout bord ont souligné hier que l'Irlande du Nord avait changé de manière irrévocable depuis 1997. La population de la province doit désormais le prouver." (09.03.2009)
Eurotopics
09/03/2009
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