***Le président américain Barack Obama se rend à Mexico jeudi. Il doit y discuter d'économie, d'immigration et de questions de sécurité avec le président mexicain Felipe Calderon, avant de poursuivre sa route vers Trinité-et-Tobago, où il participera au Sommet des Amériques de vendredi à dimanche.
Des employés municipaux décorent les rues en prévision de l'arrivée du président Obama.
La question de la lutte contre les puissants cartels mexicains de la drogue constitue un sujet de discussion de premier plan.
Mercredi, la Maison-Blanche a annoncé que trois cartels mexicains avaient été ajoutés à la liste des barons de la drogue actifs à l'étranger, soit le cartel de Siniola, Los Zetas et La Familia Michoacana. Cette désignation, rendue possible grâce à la Foreign Narcotics Kingpin Designation Act, permet au département du Trésor de geler tous les actifs de ces cartels aux États-Unis.
L'administration Obama a aussi annoncé la nomination d'un « tsar de la frontière », qui doit coordonner le travail des différentes agences fédérales concernées par les questions de sécurité et d'immigration à la frontière américano-mexicaine, qui s'étend sur environ 3000 kilomètres. Alan Bersin relèvera de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, auprès de qui il fera office de conseiller.
Ces gestes ne sont pas les premiers destinés à illustrer l'importance que l'administration Obama accorde aux questions mexicaines. Le mois dernier, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est, elle aussi, rendue au Mexique. Elle avait notamment déclaré que les États-Unis étaient en partie responsable des problèmes de narcotrafic en raison de leur appétit insatiable pour la drogue. Mme Napolitano et le procureur général des États-Unis, Eric Holder, se sont aussi rendus au Mexique.
Barack Obama est le premier président américain à se rendre à Mexico depuis que Bill Clinton y est allé, en 1997. Le directeur des communications du Conseil national de sécurité, Dennis McDonough, a affirmé cette semaine qu'il ne s'agissait pas là d'un hasard, mais bien d'un symbole.
« Nous voulons envoyer un message à nos amis de Mexico que nous avons une série de défis communs à affronter en ce qui concerne l'économie, la sécurité, l'insécurité, les menaces de violences et l'impact du narcotrafic dans nos deux pays », a déclaré M. McDonough lors d'une séance de breffage avec la presse.
Les cartels de la drogue mexicains se livrent une guerre particulièrement violente pour le contrôle des routes de la drogue vers le nord. Plus de 5000 morts violentes ont été attribuées à ce seul conflit l'an dernier. Depuis 2006, le président Felipe Calderon a assigné 45 000 soldats à la lutte contre le narcotrafic.
Ces violences, en forte hausse, inquiètent grandement Washington. En mars, le procureur général Eric Holder a annoncé qu'une enquête lancée par l'administration Bush il y a 21 mois au sujet des cartels mexicains s'était traduite par l'arrestation de 750 personnes et la saisie de 23 tonnes de cocaïne et de marijuana.
La Gendarmerie royale du Canada a récemment affirmé que l'augmentation des crimes attribuables aux gangs de rues de Vancouver est directement liée à la guerre que se livrent les cartels mexicains de la drogue. Les gangs du Lower Mainland vancouvérois, expliquait-on, se battent pour mettre la main sur des ressources qui diminuent.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, New York Times et Reuters
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