***La Presse européenne :
Lors d'un sommet à Bruxelles, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont prononcés en faveur d'un deuxième mandat de l'actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Cette décision dépend toutefois de l'approbation du Parlement européen, dans lequel les sociaux-démocrates et les verts veulent empêcher sa réélection.
Le Soir - Belgique
Le quotidien Le Soir analyse le débat portant sur le poste de président de la Commission européenne : "Le bilan de José Manuel Barroso ... est - à juste titre - controversé. L'homme est certes charmant. Mais est-ce un motif suffisant pour le reconduire jusqu'en 2014 ? 'José Manuel Barroso, c'est la stabilité', dit-on. Qu'importe le fond ! Il s'agit là d'un argument de communication à destination des masses apeurées face à la crise. Et, surtout, il n'y a pas d'autre candidat. Extraordinaire ! ... Angela Merkel et Nicolas Sarkozy soutiennent-ils vraiment José Manuel Barroso ? Ou ont-ils une idée derrière la tête ?... José Manuel Barroso ne fait peut-être pas l'affaire. Mais la fonction impose, de la part des capitales, davantage de dignité." (18.06.2009)
Jornal de Notícias - Portugal
Le quotidien Jornal de Notícias ne tarit pas d'éloges sur José Manuel Barroso, président de la Commission européenne : "Il a revalorisé l'image de la Commission européenne, après les échecs de [Jacques] Santer et de [Romano] Prodi [les ex-présidents de la Commission], il s'est attelé aux dossiers les plus importants et surtout, il a proposé des stratégies. Il a été l'un des premiers à attirer l'attention sur la crise de l'énergie et sur l'extrême dépendance de l'Europe à l'ex-bloc de l'Est, et à entreprendre quelque chose pour lutter contre. Il a négocié un élargissement compliqué de l'Europe, … il est parvenu à instaurer un nouveau dialogue avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Afrique et le Proche-Orient. Il a expliqué l'Europe aux sceptiques et aux incrédules. Il a renoncé à utiliser un ton autoritaire ce qui lui a permis de faire de l'Europe un édifice plus sensé, … plus familial. …. Sa 'liberté économique' ne s'est jamais confondue avec le 'néolibéralisme'. Il a réussi à gérer les tensions culturelles entre sociaux-démocrates et conservateurs, entre socialistes et libéraux, et est maintenant sur la bonne voie pour incarner le visage de l'Europe pendant les cinq prochaines années." (19.06.2009)
Der Standard - Autriche
Les critiques portant sur la nouvelle nomination du président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont plus que justifiées, écrit le quotidien Der Standard : "Au cours de ces cinq dernières années, le Portugais ne s'est distingué ni par une direction politique brillante et créative, ni par une gestion de crise énergique. Il a plutôt été un brave administrateur des prescriptions des chefs d'Etat et de gouvernement qu'un avocat courageux et rénovateur dans l'intérêt de toute la Communauté. … Il ne devrait plus être possible de retenir Barroso. L'attribution du prix est désormais entre les mains des Etats, des fractions et des partis. Si un conservateur d'un petit pays dirige la Commission, le premier président permanent du Conseil de l'UE devrait être un social-démocrate, issu peut-être d'un grand Etat. Tony Blair par exemple. Le Polonais conservateur Jerzy Buzek va probablement devenir président du Parlement, un Danois est déjà secrétaire général de l'OTAN."
(19.06.2009)
Der Tagesspiegel - Allemagne
Personne ne peut vraiment dire ce que représente réellement Barroso, estime le quotidien progressiste de gauche der Tagespiegel : "La personne de Barroso est caractéristique de l'état de l'Union européenne dans son ensemble. Plus celle-ci grandit, plus il est difficile de dépasser les différences des cultures, des intérêts économiques et de richesse. Sans que les citoyens prennent conscience de vivre dans une communauté de valeurs, d'histoire et de culture, l'unité de l'Europe sera toutefois vouée à l'échec. L'élargissement aveugle à de nouveaux grands Etats, sûrs d'eux-même mais faibles économiquement, comme la Turquie, détruira ainsi le travail d'unité jusque là réussi et sans précédent de l'Europe. Au cours des cinq prochaines années, on devra évaluer les efforts de Barroso et de ses commissaires et constater s'ils seront parvenus à éviter l'autodestruction de l'UE."
(19.06.2009)
Eurotopics
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