***Un véritable dithyrambe. Interrogé par Libération sur la probable élection de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad (établissement public chargé d'aménager le quartier d'affaires de la Défense), en marge d'une interview sur sa politique d'immigration, Eric Besson s'est livré à un éloge appuyé du fils du chef de l'Etat. Verbatim.
RTXPL4R_Comp Question de Libération: Est-ce que Jean Sarkozy fait un bon candidat à la tête de l’Epad?
Réponse d'Eric Besson: La France a quand même quelques principes fondamentaux: quelque soit votre statut, vous pouvez être candidat à une élection. Jean Sarkozy a été candidat au Conseil général. Je lis sous la plume de Laurent Joffrin, dans un éditorial, qu’il a été élu, mais à Neuilly. Il se trouve qu’il y est né, qu’il y a vécu et, sauf erreur de ma part, qu’il a été élu par 42 conseillers généraux chef de file de la majorité départementale UMP au Conseil général des Hauts-de-Seine.
Après, il y a la question de l’âge comme si quinze ans dans le sillage d’un animal politique comme l’est son père, vous ne pensez pas que c’est une formation accélérée? Ce garçon regorge de talents. Il va vite, très vite. Je prends date avec vous, s’il poursuit en politique, il ira très loin, il n'a pas besoin de grand monde pour le faire. Beaucoup de fées se sont penchées sur son berceau, je l’ai remarqué dès que j’ai fait sa connaissance.
Quand un joueur éclate sur un terrain de foot à 16 ou 17 ans, vous ne vous demandez pas s’il a tous les titres de noblesse, vous ne le laissez pas sur le banc de touche. Lui, son talent est éclatant au sens propre du terme. Je pense qu’il a des ambitions fortes et des atouts.
Moi je croyais que le seul diplôme du suffrage universel, c’était le vote. J’avais cru comprendre que le combat que nous voulions mener était celui de la réhabilitation du politique. Le rôle du politique n’est-il pas de définir les grandes orientations politiques, la technostructure étant chargée de les mettre en application? Je pense qu’il y a dans mon cabinet, dans mes services, des personnes plus compétentes que moi sur les questions qui relèvent de mon ministère, mais elles sont au service du politique que je suis.
Libération: on sait que le politique est intervenu pour préparer le terrain à Jean Sarkozy, est-ce que c’est une bonne façon de réhabiliter le politique?
Eric Besson: je pense qu’il n’y a pas un député, un sénateur, un ministre, un Président de la République qui ait vraiment envie que son enfant fasse de la politique, tous les politiques ont plutôt envie que leurs enfants fassent autre chose que de la politique. Ils en connaissent les charmes, les délices et la cruauté.
Libération
Rédigé le 16 octobre 2009
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