samedi, février 06, 2010

Vers une armée européenne «sous contrôle parlementaire»?


***«L'UE doit assumer son rôle politique en tant qu'acteur mondial» et «réagir de manière souple et rapide» aux crises internationales. C'est ce qu'a prôné le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, qui ambitionne une «gestion de crise européenne forte».

Westerwelle s'est donc fixé, samedi devant la 46e Conférence sur la sécurité à Munich, comme «objectif à long terme», la «mise sur pied d'une armée européenne sous plein contrôle parlementaire».

Selon lui, le traité de Lisbonne a «ouvert un nouveau chapitre» d'une Union européenne «plus démocratique et parlementaire» mais «ne constitue pas une fin mais un début». Le chef de la diplomatie allemande voit dans ce traité l'ébauche d'une «politique de sécurité et de défense commune», voie que Berlin «veut poursuivre».

La principale innovation du traité de Lisbonne en matière de défense tient dans la possibilité de créer des «coopérations structurées permanentes» entre plusieurs pays pionniers sur des domaines militaires particuliers, sans que l'unanimité des 27 ne soit requise.

Westerwelle s'exprimait en présence de la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton, qui s'est, jusqu'à présent, montrée réservée et discrète sur les développements futurs de l'Europe de la défense.

Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait également défendu, le 1er décembre, devant le premier président permanent du Conseil européen, le Belge Herman Van Rompuy, l'idée d'une «défense commune européenne», demandant à ce qu'elle figure en bonne place dans les projets de sa présidence.

Libération
06/02/2010

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