dimanche, juin 20, 2010

*8ème Congrès des patrons de PME : 10 propositions à coût...*

Photo : Morgane BRAVO

***"Pour créer des emplois, les patrons de PME attendent un vrai coup de pouce du Président de la République"

A l’occasion du 8ème Congrès des patrons de PME, Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, dresse 10 propositions à coût zéro pour relancer la croissance et l’emploi dans les PME.

Capital.fr : Lors de votre réélection en janvier, vous tiriez la sonnette d’alarme sur la situation des PME françaises. Six mois plus tard, les chefs d’entreprises français ont-ils retrouvé le moral ?
Jean-François Roubaud : Près de 80% de nos 550.000 adhérents se disent encore inquiets. Et pour cause, leur chiffre d’affaires a chuté en 2009, un tiers d’entre eux avaient des difficultés de trésorerie et leurs carnets de commandes peinent à se remplir. Même une majorité garde confiance et croit à la pérennité de leur entreprise, près de la moitié n’osent plus solliciter les banques.

Capital.fr : Justement les banques ont-elles rouvert le robinet du crédit ?
Jean-François Roubaud : Pas vraiment. Selon notre dernier baromètre, 76 % des PME déclarent être confrontées à au moins une mesure de durcissement de la part de leur établissement bancaire. Le seul recours est alors la Médiation du crédit. Depuis sa création en novembre 2008, 2.663 milliards d’euros ont été débloqués pour aider 10.836 entreprises, ce qui a permis de conforter près de 200.000 emplois. Nous demandons donc que la médiation du crédit soit pérennisée.

Capital.fr : Avec 560.000 créations d’entreprises en 2009 dont la moitié d’autoentrepreneurs, l’entrepreneuriat a pourtant le vent en poupe ?
Jean-François Roubaud : Les Français se sont découvert une fibre entrepreneuriale. Mais ce statut d’autoentrepreneur doit rester transitoire. Il faudrait limiter sa durée à 2 ans afin de les inciter à opter pour un autre régime.

Capital.fr : Seulement ont-ils vraiment intérêt à se développer ? Le dispositif zéro charge sur les embauches dans les très petites entreprises va, par exemple, se terminer fin juin.
Jean-François Roubaud : J’ai demandé au Président de la République de le prolonger et de l’étendre aux seniors de plus de 55 ans. Pour embaucher plus facilement, nous voudrions aussi un système de CDI pour les jeunes en alternance qui s’engagent à rester dans l’entreprise après leur formation. Nous voulons enfin généraliser l’utilisation du contrat de travail intermittent, forme de CDI pour les saisonniers, sans passer par un accord de branche. Nous attendons aussi que, comme promis, le gouvernement simplifie les mesures de chômage partiel pour les entreprises de moins de 50 salariés, que Pôle Emploi développe la "préparation opérationnelle à l’Emploi" pour former les demandeurs d’emploi en fonction des besoins des entreprises locales. Pour créer des emplois, les patrons de PME attendent un vrai coup de pouce du Président de la République.

Capital.fr : Si ces mesures ne sont pas au rendez-vous et si la reprise tarde, le nombre de défaillances risque-t-il de s’accélérer encore ?
Jean-François Roubaud : J’espère que non. Après deux années de forte hausse, le nombre de défaillances a eu tendance à se stabiliser. Le retour de la croissance est un enjeu majeur pour la survie des PME et pour l’avenir de l’économie française. A elles seules, les PME créent près de la moitié de la richesse nationale en valeur ajoutée, et 80% des emplois du secteur marchand.

Capital.fr : Les PME ont-elles les moyens de mieux résister aux assauts de la conjoncture économique ?
Jean-François Roubaud : L’avenir des PME n’est pas en France mais sur le marché mondial. Actuellement, sur 1,6 million de PME en capacité de se développer à l’international, à peine plus de 95.000 PME exportent. Il existe donc un potentiel de développement énorme. A nous de les inciter à sauter le pas.

Propos recueillis par Sandrine Chauvin
CAPITAL
15/06/2010

*CLÔTURE DE LA PLÉNIÈRE PLANETE PME 2010 : par Nicolas Sarkozy, Président de la République...
http://bit.ly/bQ0eDb

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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