jeudi, mars 24, 2011

*Martonyi : le plus urgent est d'aider ceux qui fuient la Libye*

 

Si les frappes aériennes n'avaient pas commencé, la situation serait devenue ingérable à la frontière entre la Libye et l’Egypte. C'est ce qu'a déclaré dit János Martonyi, ministre des affaires étrangères, dans l'interview qu'il a accordée au site eu2011.hu, après qu'il s'est rendu sur place en sa qualité de président du Conseil et a évalué les mesures que l’Union pourrait prendre pour aider les réfugiés.

Les autorités égyptiennes gardent le contrôle de la situation, a affirmé le ministre des affaires étrangères, lors d'un entretien téléphonique qu'il accordait d’Egypte. János Martonyi estime que ceci est en partie dû à l’excellente collaboration entre les autorités et les organisations internationales, notamment le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ainsi que la Croix rouge/ le Croissant rouge.
En sa qualité de représentant de la présidence tournante du Conseil, le ministre hongrois des affaires étrangères s’est rendu, le 22 mars, à Salloum, ville égyptienne située à proximité de la frontière libyenne, pour y rencontrer le gouverneur de la province, le chef des autorités locales et le commandant local de l’armée ; il s'est également rendu au poste de frontière et a été informé de la situation humanitaire des réfugiés. « Nous avons étudié la situation, nous avons écouté tout le monde », a résumé János Martonyi.
Cette région accueille actuellement un peu plus de mille réfugiés, pour la plupart des ressortissants d’Afrique noire, les Tchadiens constituant le groupe le plus important. Le plus grand problème est que la majorité d’entre eux n’ont pas de documents de voyage, mais grâce à la bonne coopération de l’ambassade du Tchad au Caire, ce problème a pu être résolu. Le plus urgent est aujourd’hui de gérer la situation des réfugiés, a souligné M. Martonyi.
L’intervention militaire engagée en vertu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies a permis, ces derniers jours, une amélioration de la situation des réfugiés, Benghazi pouvant désormais être considérée comme une ville sûre. Si les frappes aériennes n'avaient pas commencé, la situation à la frontière serait devenue ingérable en raison de l'afflux potentiel de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de réfugiés, a affirmé le ministre des affaires étrangères. Il a ajouté qu'un soutien financier demeurait nécessaire, tout comme l’échange permanent d'informations avec les organisations internationales et les autorités égyptiennes.
Le 23 mars, János Martonyi se rendra au Caire, où le rejoindra Cecilia Malmström, commissaire européenne compétente. Ensemble, ils rencontreront Mansour al-Issaoui, ministre égyptien de l’intérieur, ainsi que Nabil al-Arabi, ministre des affaires étrangères.
23 mars 2011

Bien à vous,
Morgane BRAVO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire