samedi, avril 30, 2011

*DIPLOMATIE : Bilatérale & Multilatérale...L'Ambassadeur...*France

*L’Ambassadeur*

Ambassadeur : un titre toujours prestigieux, à en juger par l’usage qu’en fait la publicité des fromages ou des chocolats. Mais en réalité un personnage mal connu!

Un « bâton de maréchal » : les ambassadeurs portent en principe ce titre pour la durée de leurs fonctions. Quelques-uns couronnent leur carrière en étant, selon la formule consacrée, « élevés à la dignité d’ambassadeurs de France », ce qui veut dire qu’ils gardent ce titre toute leur vie.

Comment devient-on Ambassadeur?


L’ambassadeur de France dans un pays étranger (ou le représentant permanent auprès d’une organisation internationale) est nommé par le président de la République en Conseil des ministres sur proposition du ministre des Affaires étrangères, c’est-à-dire selon la procédure la plus solennelle. C’est un des " emplois supérieurs à la décision du gouvernement ", qui peut donc, en droit, nommer qui bon lui semble. C’est l’habitude aux États-Unis, où les ambassadeurs changent avec les présidents. En France, le cas est rare. Le choix se porte presque toujours sur des diplomates ayant une bonne pratique de leur métier, autrement dit ayant atteint le grade de ministre plénipotentiaire ou au moins de conseiller de première classe.

Le chef de mission à son poste
L’ambassadeur assume la plénitude des pouvoirs de l’État à son poste. Il est responsable de tout ce qui intéresse la France dans le pays où il se trouve. Le ministère s’efforce de le guider dans l’exercice de cette responsabilité.


Une fois désigné par le Conseil des ministres, le futur ambassadeur doit obtenir l’agrément du pays où il se rend. C’est ensuite seulement que sa nomination sera prononcée et publiée. Arrivé à son poste, il est reçu par le ministre des Affaires étrangères, puis par le chef de l’État, auquel il remet la lettre du président de la République notifiant sa nomination ; c’est cette lettre que l’on appelle " lettres de créance" (toujours au pluriel). Il est alors " accrédité " et jouit des immunités et privilèges garantis par le droit international, qui sont destinés à le mettre à l’abri de toute pression de la part des autorités du pays de séjour.


*La diplomatie multilatérale* 
Relativement récente, la diplomatie multilatérale, c’est-à-dire conduite entre trois États et plus, est devenue primordiale au XXe siècle.

Des conciles aux congrès 

On peut trouver aux négociations multilatérales des précédents aussi lointains que ceux des négociations bilatérales : les souverains envoyaient des ambassadeurs aux conciles dès le XVe siècle. Metternich fut ministre des Affaires étrangères puis chancelier d’Autriche (1821). Il passa sa carrière à défendre l’Europe monarchique de 1815 contre la montée du libéralisme, qui finit par l’emporter en 1848 et le chassa du pouvoir.  

Les célèbres traités de Westphalie concluent en 1648 une conférence qui avait duré cinq ans. Le congrès de Vienne, en 1815, est le premier d’une série qui fera la gloire de Metternich. Mais ce n’est guère avant le milieu du siècle que les États ressentent le besoin de se réunir, en dehors de circonstances politiques exceptionnelles, pour traiter ensemble de questions d’intérêt commun portant sur des domaines nouveaux : par exemple la création de l’Union postale universelle en 1874.


L'expansion du multilatéralisme
Il prend son essor après la Première Guerre mondiale, quand la création de la Société des Nations (SDN) traduit l’espoir qu’une diplomatie publique et collective apportera une paix définitive. Le mouvement s’accélère dans la seconde moitié du siècle. Il répond en effet à une double tendance de notre temps, déjà soulignée : les affaires internationales sont de plus en plus liées entre elles, et elles concernent toujours davantage plusieurs pays, sinon tous. Désormais, devant une situation nouvelle, le réflexe est d’établir un groupe informel des États les plus intéressés à la traiter.


La diplomatie multilatérale en chiffres : la France entretient 17 représentations permanentes auprès d’organisations internationales et 4 délégations auprès d’organismes internationaux.

Le multilatéralisme institutionnel
 Alors que les congrès d’autrefois se séparaient une fois leur mission remplie, le xxe siècle a vu se développer des organisations internationales créées pour durer : l’ONU, l’Union européenne. Les conférences convoquées pour traiter un problème négocient une convention et s’aperçoivent qu’il faudra en suivre l’application. Elles ont tendance à créer pour cela une nouvelle organisation permanente : la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, réunie à Helsinki en 1973, est devenue en 1994 l’organisation du même nom, l’OSCE.


La montée en puissance du multilatéralisme est un trait de notre temps qui ouvre de nouveaux champs d’action à la diplomatie.

Une diplomatie nouvelle    

Les pères de la SDN croyaient qu’une diplomatie conduite " sur la place publique " préserverait mieux la paix que la traditionnelle diplomatie secrète. La diplomatie multilatérale répond dans une certaine mesure à leurs vœux. Les débats de l’ONU sont publics, au risque de se tenir pour la galerie. Mais, en pratique, chacun sait que les séances du Conseil de sécurité sont précédées de pourparlers officieux où la négociation confidentielle reprend ses droits. La diplomatie multilatérale est en réalité plus collective que parlementaire ; les assemblées plénières réunissant toutes les délégations, parfois en public, ne font en général qu’entériner le résultat de tractations en coulisse entre groupes d’États unis par des affinités diverses, où l’ingéniosité des diplomates trouve à s’exercer.


Annuaire des représentations permanentes de la France
Ministère des affaires étrangères et européennes
http://www.diplomatie.gouv.fr  

Bien à vous,

Morgane BRAVO
*Avocat, Etudes & Expérience Diplomatique*

mardi, avril 26, 2011

*Elections des députés par les Français de l’étranger en 2012...*

Les Français établis hors de France

Elections des députés par les Français de l’étranger en 2012 (21 avril 2011)

La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 introduit la représentation à l’Assemblée nationale des Français établis hors de France. En 2012, pour la première fois, onze députés seront élus par les Français de l’étranger.
La loi organique relative à l’élection des députés et sénateurs a été publiée au Journal officiel du 19 avril dernier, après que le Conseil constitutionnel l’ait déclarée conforme à la Constitution. Il convient de relever que le choix fait par l’électeur de voter en France ou à l’étranger vaut dorénavant pour tous les scrutins dont la loi électorale prévoit qu’ils se déroulent également à l’étranger (élections présidentielles, référendums, élections législatives), sans panachage de lieu possible. L’électeur qui choisit de voter à l’étranger pour ces scrutins conserve la possibilité de voter en France pour les élections locales (municipales, cantonales et régionales).
Outre le vote à l’urne en personne et par procuration (modalités en vigueur pour l’élection du président de la République et les référendums), les Français établis hors de France pourront, pour l’élection des députés, également voter par voie électronique/Internet ou s’ils le souhaitent par correspondance sous pli fermé.

  Le Guichet d’Administration ELectronique (GAEL)
espace sécurisé réservé aux Français de l’étranger.


***Députés...Français de l'étranger: onze candidats investis par l'UMP,
Trois Ministres :

L'Union pour un mouvement populaire (UMP) a investi, pour la première fois, onze candidats, dont trois ministres, pour représenter les Français de l'étranger, dans la prochaine Assemblée qui sera élue en 2012, a-t-on appris mercredi auprès de l'UMP.

Les trois ministres investis sont Christine Lagarde (Economie), dans la 1ère circonscription, celles des Etats-Unis et du Canada, Eric Besson (Industrie) dans la 5è ((Espagne, Portugal, Andorre, Monaco) et Thierry Mariani (secrétaire d'Etat aux Transports, dans la 11ème (Russie, Asie, Océanie).
L'ancien juge anti-terroriste Alain Marsaud a également été investi, dans la 10ème circonscription (Afrique de l’Est et du Sud, Moyen-Orient).
Valérie Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour le processus de paix au Proche-Orient, a été investie dans la 8ème circonscription (Chypre, Grèce, Israël, Italie, Malte, Turquie).

En tout, six femmes et cinq hommes se partageront les onze circonscriptions réparties entre l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient, l'Asie et l'Océanie.

Les autres candidats investis sont Pascal Drouhaud (2ème circonscription, Amérique du Sud), Emmanuelle Savarit (3è, Europe du Nord), Pascale Andreani (4ème, Benelux), Claudine Schmid (6ème, Suisse, Lichtenstein), Ronan Le Gleut (7ème, Allemagne, Europe Centrale et Orientale) et Khadija Douk Kali (9ème, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest).
Jusqu'à présent, les Français établis hors de France (1,27 million inscrits sur les listes consulaires, sur quelque deux millions en tout) sont représentés par 12 sénateurs, élus au suffrage indirect via l'Assemblée des Français de l'étranger.
La révision constitutionnelle de juillet 2008 a prévu qu'ils soient également représentés à l'Assemblée nationale.
Agence France Presse.

Bien à vous,
Morgane BRAVO 

* « L’invité » de TV5Monde souligne le 50e anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris *

*BREF APERCU : Dévoilement de la programmation du "50e anniversaire" de la Délégation Générale du Québec à Paris*  http://t.co/jNZq03X



Du lundi 18 au vendredi 22 avril, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Délégation générale du Québec à Paris, TV5Monde délocalise son émission « L’Invité » au Québec pour recevoir, à Montréal et à Québec, quelques uns des grands acteurs de la relation franco-québécoise.

Le présentateur Patrick Simonin recueillera les témoignages de cinq grandes personnalités québécoises qui incarnent les liens fraternels du Québec avec la France :

  • Lundi : le premier ministre Jean Charest, signataire avec le président Nicolas Sarkozy de l’Entente Québec – France sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles;
  • Mardi : Luc Plamondon, auteur des comédies musicales Starmania et Notre-Dame de Paris, parolier de nombreux chanteurs québécois et français, et grand vecteur d’échanges culturels entre le Québec et la France;
  • Mercredi : Paul Gérin-Lajoie, artisan de la « Révolution tranquille », initiateur et signataire des premiers accords de coopération entre le Québec et la France, auteur de la doctrine qui fonde en droit l’action internationale du Québec et pionnier du concept de la Francophonie;
  • Jeudi : le directeur du Festival d'été international de Québec Daniel Gélinas, qui a joué un rôle déterminant dans le succès des fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008, auxquelles la France a largement participé et qui ont donné un nouvel élan à la relation franco-québécoise;
  • Vendredi : Robert Charlebois, figure essentielle et icône de la chanson québécoise en France.
  Dans le cadre de « L’Invité », Patrick Simonin reçoit du lundi au vendredi des personnalités internationales francophones sous les feux de l’actualité politique, économique, scientifique ou culturelle, pour un entretien exclusif de huit minutes. L’émission est diffusée en France à 18h20 et au Québec à 12h25. « L'Invité » est également diffusé en Europe, en Afrique, en Asie, en Orient, en Amérique latine et aux États-Unis, en plus d’être accessible sur le site Internet de TV5Monde. Rappelons que Patrick Simonin a reçu la ministre québécoise des Relations internationales et ministre responsable de la Francophonie Monique Gagnon-Tremblay, lors de sa mission en France en novembre dernier.

TV5Monde est la première chaîne mondiale généraliste en français et le deuxième réseau mondial de télévision après MTV et devant CNN. TV5 Monde diffuse depuis Paris sept chaînes couvrant tous les continents. 189 millions de foyers dans plus de 200 pays et territoires reçoivent TV5Monde, qui est regardé par 54 millions de téléspectateurs chaque semaine.

La Délégation générale du Québec a 50 ans !

Inaugurée en 1961 par le premier ministre Jean Lesage et le ministre de la Culture André Malraux, la Délégation générale du Québec à Paris a joué un rôle central dans la construction de la relation directe et privilégiée entre le Québec et la France. Tout au long de l’année 2011, plusieurs manifestations souligneront les 50 ans de cette relation audacieuse.

Cette programmation est rendue possible grâce à la collaboration de nombreux partenaires, ainsi qu’à la participation financière entre autres d’Air Canada, transporteur officiel du 50e anniversaire de la DGQP, et de Bombardier.

Gouvernement du Québec, 2011
Bien à vous,
Morgane BRAVO

lundi, avril 25, 2011

*Arnold Schwarzenegger quitte ses fonctions de gouverneur de la Californie*


Ce fidèle républicain avait fait de l'écologie son cheval de bataille. La crise budgétaire de l'Etat de Californie a eu raison de la popularité de la star d'Hollywood...
 
Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Conférences de la présidence organisées à Budapest en faveur des personnes handicapées*

Le 20 avril, une conférence de haut niveau sera organisée par la présidence hongroise de l’Union européenne sous le titre « Nouveaux défis d’une stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées ». Le 21 avril, une autre conférence se tiendra également à Budapest sur la capacité de travail des personnes vivant avec des maladies rhumatismales ou des troubles locomoteurs.

In the European Union, around 80 million citizens are disabled, warned Miklós Soltész, State Secretary for Social, Family and Youth Affairs of the Ministry for National Resources, at a press conference, advancing the two events, on 19 April. Mr Soltész pointed out that disabled people and their relatives must be heeded in every field, and families must also be supported and prevented from disintegration, in the interest of seriously ill and disabled children.
Education: a key issue
Mr Soltész called for an education system that can achieve the highest possible number in aiding disabled people to gain employment and to enter into the open labour market. At the same time, he added there is another large group which still cannot receive appropriate education or enter the open labour market either. This group also needs protected employment, he explained.
The Secretary of State noticed that traditional light industries, such as apparel, footwear and paper manufacturing, may provide suitable employment to people with such disabilities. Such sectors have disappeared from the continent during the past decades, it is time to revive some of them in Europe.
UN Convention for the disabled
Appreciating the work on disability issues from the Belgian Presidency, Mr Soltész expressed hope that the upcoming Polish Presidency will take-on and continue to improve the living conditions of disabled people.
Speaking on behalf of Belgium, Secretary of State for Social and Disability Affairs, Jean-Marc Delizée, said that the Spanish-Belgian-Hungarian Presidency Trio should be proud of its achievements so far. Mr Delizée highlighted that his country had worked hard during its term of EU Presidency, when encouraging the EU to ratify the UN Convention of 2006, on the Rights of Persons with Disabilities. The Belgian Secretary of State welcomed the Hungarian Presidency’s decision to hold a conference on the highly important but often disregarded issue of the European Disability Strategy 2010-2020, which was presented by the European Commission in November 2010; and of the work capacity of people living with rheumatism and locomotor diseases.
Implementing adopted strategy
Counsellor for Employment and Social Policy of the Polish Permanent Representation in Brussels, Janusz Galeziak, said since we have adopted the Disability Strategy, it is now time for Member States and the EU to begin implementation procedures. Mr Galeziak underlined that disability is a multi-dimensional phenomenon; therefore, action must be taken in all fields of policy, such as education, employment, healthcare and transportation. The Polish Counsellor reassured his counterparts that the life of disabled people will remain a key item on the EU’s agenda during the Polish Presidency’s term.

Bien à vous,
Morgane BRAVO

dimanche, avril 24, 2011

*Amnesty International : 50e Anniversaire...*



Pour son 50ème anniversaire, AI France et l'agence la chose lancent l'application Bulletproof (disponible en 5 langues sur iphone et ipad).

Vos téléchargements contribueront à l'indépendance financière de l'association et donc à continuer sa lutte pour la défense des droits humains.

Téléchargez Bulletproof pour 0.79€ :
http://itunes.apple.com/us/app/bulletproof/id431368009?mt=8


Bien à vous,
Morgane BRAVO

samedi, avril 23, 2011

*1989 Michel ROCARD : "Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde"...2011 : Plus de 5.000 Tunisiens ont accosté sur l'île touristique de Lampedusa en Italie depuis la chute de Ben Ali...*

                                                           

***XXe Siècle***

Extrait 7/7 : Michel Rocard
SOIR 3 - 03/12/1989
Après la victoire de Marie France STIRBOIS, candidate du Front national, au deuxième tour des élections législatives de DREUX, extrait d'une déclaration de Michel ROCARD au cours de l'émission sept sur sept : 

"Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde...
La France doit rester une terre d'asile politique.... Il faut savoir qu'en 1988, on a refoulé 66000 personnes. Le Front national, c'est l'intégrisme en politique. C'est l'incitation à la haine et à la violence. L'intégrisme est toujours fanatique".
                                                           

Rocard a oradour

MIDI 2 - 15/05/1987 
Extrait discours de Michel ROCARD a oradour consacré a Jean Marie LE PEN :"nul n'oserait plus pas même le front national diffuser les thèses du nazisme...monsieur le pen n'est pas hitler certes mais hitler non plus n'a pas toujours été hitler...il a été un dirigeant isole puis un chef de parti puissant...hitler est un produit du suffrage universel nul ne doit l'oublier...".

***XXIe Siècle***

Plus de 5.000 Tunisiens ont accosté sur l'île touristique de Lampedusa en Italie depuis la chute de Ben Ali. La population locale est partagée entre hospitalité et méfiance...
                   
                           
                     
 





La présidence aide l’Italie à résoudre la question des immigrés africains

La présidence hongroise donnera toute l’aide nécessaire à l’Italie pour la gestion de la situation exceptionnelle survenue suite à la vague migratoire venue d’Afrique du Nord. De ce fait, une communication a été publiée par le ministère de l’Intérieur le 14 février 2011.
Selon le document, la présidence suit avec attention la situation exceptionnelle développée sur les côtes italiennes, coopère avec les autres institutions de l’Union, dont la Commission, et donne tout le soutien nécessaire à l’Italie.
Auparavant, l’Italie a déclaré la situation de crise humanitaire, et le 11 février, le ministre de l’Intérieur italien, Roberto Maroni a affirmé que l’aide de l’Union Européenne peut s’avérer nécessaire pour l’Italie, étant donné que les crises égyptiennes et tunisiennes pourront entraîner une migration de masse vers le pays.
Depuis la révolution tunisienne éclatée au mois de décembre, l’île de Lampedusa doit faire face à une vague accrue de réfugiés, ce qui inquiète non seulement les autorités locales, mais celles de Rome aussi. C’est en petites barques de pêche que la plupart des immigrés d’Afrique du Nord s’efforcent d’arriver en Italie, où les gardes-côtes italiens arrête les bachots et les accompagnent aux ports de Lampedusa. Le nombre des réfugiés est considérablement supérieur à la capacité d’accueil des stations de Lampedusa et de Sicile.


*** 
Asile : aide en faveur de l’Italie et de Malte
 A l’issue d’un long débat, le Conseil des ministres de l’intérieur est parvenu, le 11 avril 2011, à Luxembourg, à un accord à l’unanimité sur l’aide que l’Union européenne pourrait fournir à l’Italie et à Malte pour faire face à l’afflux de réfugiés en provenance d’Afrique du Nord. Dans la foulée, ils ont convoqué une réunion extraordinaire du Conseil pour le 12 mai afin de débattre des questions que pose l’asile à long terme.

Le communiqué final du Conseil Affaires intérieures dispose qu’« il convient de témoigner d’une solidarité réelle et concrète envers les Etats membres qui sont les plus touchés par le mouvement migratoire », et appelle l’Union ainsi que les Etats membres à continuer à fournir l’aide nécessaire. Le Conseil se félicite de l’intention de la Commission, appuyée par la présidence hongroise actuelle ainsi que par la future présidence polonaise, d’étendre, sur une base volontaire, le projet pilote de soutien aux personnes séjournant à Malte et nécessitant une protection internationale.

Le Conseil est parvenu à un accord sur la nécessité d’accélérer les négociations relatives à la modification du règlement correspondant, en permettant d’élargir le champ des compétences de l'agence FRONTEX, de manière à ce que l’accord puisse être conclu d’ici juin 2011. Le Conseil a appelé FRONTEX à surveiller l’évolution de la situation, à procéder à une analyse détaillée des risques, et à accélérer le rythme des négociations avec les pays de la région, notamment la Tunisie.
Elaborer une stratégie durable à long terme
Par ce document, les pays d’Afrique du Nord sont invités à prendre des mesures contre la migration illégale et à accepter la réadmission de leurs ressortissants.
Le communiqué final insiste sur le fait que pour certains réfugiés, notamment pour ceux vivant dans cette situation depuis des années sans aucune autre perspective, la réinstallation, sur une base volontaire, dans un autre Etat membre pourrait constituer une solution à long terme.
Le document fait ressortir que ces mesures spécifiques sont prises dans le cadre de la crise de la région méditerranéenne, mais qu’une stratégie durable en matière de migration, de protection internationale, de mobilité et de sécurité doit également être élaborée.
Pintér: « Nous avons surmonté une journée difficile, mais fructueuse »
Lors de la conférence de presse consécutive à la réunion, Sándor Pintér, ministre de hongrois l’intérieur, a déclaré que l’adoption d’un document final par le Conseil constituait un succès. « Nous avons surmonté une journée difficile, mais fructueuse ; des questions ardues figuraient à l’ordre du jour, mais tous les Etats membres et tous les ministres ont fini par adopter les conclusions, ce qui nous permet de poursuivre dans notre démarche », a conclu M. Pintér. Il a ajouté que « ce document définissait les mesures à court terme, sans apporter à l’évidence de solution (définitive) au problème, et que nous devions également prendre des mesures à long terme dans la région ».
M. Pintér a annoncé que le Conseil « Affaires intérieures » tiendrait, le 12 mai, une réunion extraordinaire afin de débattre de ces mesures à long terme. Il espère que « d’ici le mois de mai, des décisions seront proposées qui nous permettront, d’une part, de réduire l’afflux de réfugiés en provenance d’Afrique du Nord et, d’autre part, de trouver une solution à long terme à ce problème au sein de l’Union ».

 En réponse aux questions des journalistes, M. Pintér a déclaré que même l’Italie avait approuvé l’acte final. En effet, Roberto Maroni, ministre italien de l’intérieur, avait déclaré devant la presse qu’il n’approuverait pas le document mais qu’il s’abstiendrait, se demandant même pourquoi cela avait encore un sens pour l’Italie de rester au sein de l’Union.
Réserves italiennes
M. Pintér a affirmé : « M. Maroni n’a pas tenu ces propos au cours de la réunion. Le document du Conseil a été adopté, moyennant quelques réserves, à l’unanimité absolue, ce qui veut donc dire que l’Italie a également adopté ces conclusions. De longues consultations s’en sont suivies, à l’issue desquelles ce document a été adopté par M. Maroni, qui a certes émis des réserves ».
Pour illustrer ses dires, M. Pintér a lu la phrase qu’avait prononcée M. Maroni : « Nous adoptons ces conclusions, mais nous n’en sommes pas satisfaits ». « Nous considérons cette phrase comme l’expression d’une réserve », a ajouté M. Pintér. « Il n’a pas été question, au cours de la réunion, que l’Italie sorte de l’Union », a affirmé M. Pintér.
En réponse à une question, M. Pintér a admis que M. Maroni s’était plaint du manque de solidarité européenne (vis-à-vis de l’Italie). « Il était aussi fermement opposé à ces décisions, affirmant que la solidarité que l’Union avait témoignée (à l’égard de l’Italie) de par le passé s’était avérée insuffisante ; mais nous sommes finalement parvenus à un consensus », a fait valoir le ministre de l’intérieur.
Résumant l’accord, M. Pintér a noté que l’Italie accorderait aux réfugiés tunisiens arrivés avant le 4 avril un visa de six mois leur permettant de circuler librement sur tout le territoire de l’Union, tandis que les réfugiés arrivés après le 4 avril seraient réadmis par la Tunisie.
Aide volontaire en faveur de Malte
Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue durant la pause, le ministre hongrois de l’intérieur a souligné que de nombreux Etats membres avaient offert une aide volontaire à Malte « où la situation était la plus dangereuse du point de vue démographique ». « Pour venir en aide à Malte, l’Allemagne prendra à sa charge cent réfugiés, la Slovaquie, dix, d’autres pays davantage encore plus », a déclaré M. Pintér lors de la conférence de presse. Cette aide volontaire contribuera de manière considérable à la future solution au problème des migrations en provenance d’Afrique du Nord, a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence de presse, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, avait de nouveau appelé à la solidarité des Etats membres en faveur des réfugiés en provenance de Libye et de Tunisie. Elle s’est déclarée satisfaite que la Belgique, la Suède, la Norvège, le Portugal et l’Espagne aient déjà fait des propositions, encourageant d’autres Etats membres à faire de même.
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FRANCE
La France s'interroge sur la possibilité d'une suspension provisoire de Schengen, estimant que la gouvernance de Schengen est déficiente face à l'afflux de migrants, venus de Tunisie et de Libye notamment, en Europe via l'Italie, a-t-on appris vendredi à l'Elysée.


***XXIe Siècle... 2011 : A SUIVRE...!***


Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Le cerveau des bilingues vieillit mieux...*

Si les personnes âgées ne comprennent pas toujours le sens d'une conversation, ce n'est pas forcément à cause du sujet abordé ou d'une ouïe défaillante. La perte de capacité à saisir rapidement les mots est une conséquence naturelle du vieillissement, mais qui semble moins concerner les bilingues.
Une étude de l'université de Concordia, rapportée par Planet Techno Science, montre que les cerveaux bilingues ont des stratégies de compréhension du langage qui pallient les déficiences biologiques.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs canadiens ont étudié deux groupes de personnes bilingues d'âges différents: des personnes âgées de 19 à 35 ans et des personnes âgées de 60 à 81 ans.
Ils ont confronté ces groupes à des homographes, ces mots qui ont la même orthographe dans deux langues mais des sens différents, par exemple «coin», dans son sens français et anglais (pièce de monnaie).

Résultat? Les personnes les plus âgées se sont davantage référées au contexte fourni avec le mot, une gymnastique qui leur permet d'accéder rapidement au sens du mot.
Natalie Phillips, co-auteure de l’étude, professeure au Département de psychologie et membre du Centre de recherche en développement humain de Concordia, explique:
«À mesure que nous vieillissons, notre mémoire de travail et notre capacité de saisir rapidement les mots diminuent. Par conséquent, les personnes âgées utilisent leurs facultés de façon un peu plus stratégique. Il est important de souligner que ces changements liés à l’âge sont normaux et bénins. Les participants ne souffraient d’aucun déficit intellectuel. Au contraire, ils employaient leurs ressources mentales de la meilleure façon en utilisant le contexte pour mieux comprendre le langage.»
L'expérience n'a pas concernée des monolingues, mais les chercheurs estiment qu'il semble que les personnes bilingues disposent d’un avantage cognitif comparativement aux monolingues. En effet, comme l'expérience le montre, leur cerveau a l’habitude de «manipuler» deux langues depuis longtemps.
«Notre étude suggère que les adultes bilingues trouvent en vieillissant des stratégies pour compenser l’évolution de leur compréhension du langage», conclut Natalie Phillips. Une optimisation des capacités en quelque sorte. Selon l'étude, 50% de la population mondiale est bilingue.


Bien à vous,
Morgane BRAVO

jeudi, avril 21, 2011

*Michel Barnier : "Il y a de la croissance possible en...*




Le 12 avril dernier la Commission européenne a adopté l'Acte pour le Marché unique : 12 actions-clés qui ambitionnent de relancer le marché intérieur d'ici 2012, en simplifiant la vie à toutes les parties prenantes : entreprises, citoyens, consommateurs et travailleurs. A l'occasion de son passage au Centre Gulbenkian à Paris le 18 avril, Toute l'Europe a rencontré Michel Barnier, le commissaire en charge du Marché intérieur et des Services. Il nous présente les principaux objectifs de cette proposition.


Bien à vous,
Morgane BRAVO

mercredi, avril 20, 2011

*François Fillon s'adresse aux français : travaillant pour les institutions communautaires...*


François Fillon s'adresse aux français travaillant pour les institutions communautaires lors de sa visite de travail à Bruxelles le jeudi 14 avril 2011. 
Mes chers compatriotes,
   
Cela fait longtemps que j’avais formulé le vœu de vous réunir, vous les Français qui travaillez dans les institutions européennes. Et la rencontre que je viens d’avoir avec Herman VAN ROMPUY et José Manuel BARROSO m’en donne enfin l’occasion.
Je voudrais vous remercier d’avoir répondu à l’invitation de notre représentant permanent, Philippe Etienne.
On me dit que ce genre de rencontre est rare.
 
Je l’ai voulue parce que le sort de la France dans l’Europe est très grande partie lié à votre engagement professionnel.
C’est un engagement passionnant, c’est un engagement exigeant, c’est un engagement parfois éreintant parce que la marche de l’Europe est parsemée d’embûches. C’est un engagement où se mêle une part d’idéal, parce que l’Union doit viser sans cesse plus haut pour ne pas régresser et ne pas succomber à ses travers.
Je voudrais vous dire que je ne regarde pas l’Europe comme une mécanique froide, mais comme un inlassable destin qu’il faut tracer jour après jour et vous en êtes, dans vos fonctions les acteurs.
 
On a souvent suspecté la France de négliger le fonctionnement quotidien de l’Europe, comme si ses rouages allaient de soi, comme si les idées et les projets s’imposaient naturellement.
Eh bien non, le fonctionnement de l’Europe est une affaire politique et cette affaire politique n’est pas dissociable de l’action que vous conduisez.
 
Je suis venu vous féliciter pour le travail que vous accomplissez ici.
Vous êtes nombreux à occuper des fonctions de responsabilité dans l’administration du Parlement européen, du Conseil, de la Commission et des autres institutions….
Au sein de ces organismes, vous êtes actifs, vous êtes estimés et votre sens de l’intérêt général dément les caricatures injustes que certains dressent à l’égard du fonctionnement de l’Union.
 
Je veux vous dire que votre engagement personnel au sein de l’Europe, c’est aussi l’engagement de la France.
C'est celui d’une France qui assume la nécessité de l’intégration européenne, qui est la seule réponse efficace aux défis de la mondialisation.
 
C'est celui d’une France engagée, qui travaille avec ses partenaires en tenant compte de leurs sensibilités.
Il est de bon ton de critiquer l’Europe, de la suspecter de tous les maux.
Il est de bon ton de dire qu’elle n’a plus de projet et de dénoncer les contradictions des Etats membres.
 
Toutes ces attaques insidieuses, tous ces préjugés, tout ce populisme, tout ce scepticisme qui entourent l’aventure européenne, je veux vous dire que les combats avec vous.
 
Je les combats au nom de l’avenir de notre continent qui possède en lui de belles promesses, je les combats au nom de la vérité et de la réalité.
Quelle est cette réalité ?
 
Pendant la Présidence française de 2008, en pleine crise économique, nous avons prouvé notre capacité à réagir, à travailler plus efficacement en faveur de l’intérêt général européen.
Récemment, nous avons montré notre capacité à agir sans relâche avec notre partenaire allemand et avec tous les Etats membres pour limiter les dégâts de la crise financière et de la crise de confiance qui a touché plusieurs pays de la zone euro.
 
On dit souvent que l’Europe se révèle dans l’épreuve.
Cette crise nous défiait. Eh bien, nous avons relevé le gant ensemble, qu’il s’agisse de la mise en place du Fonds européen de stabilisation financière, du mécanisme permanent de stabilité ou du Pacte pour l’euro.
Et à chaque fois, vous reconnaîtrez que la France a été au centre des impulsions et des décisions.
Vous avez été partie prenante de ces actes politiques. Sans vous, les décisions qui ont sauvé l’économie européenne et l’euro n’auraient pas pu être mises en œuvre.
 
Mais l’Histoire s’accélère.
Après la crise financière, après la récession économique, voici que de l’autre côté de la Méditerranée, une grande partie du monde arabe se dresse pour conquérir ses libertés.
L’Europe pouvait-elle demeurer indifférente ?
Pouvait-elle, comme autrefois, se satisfaire de son statut de grande puissance économique dépourvue de puissance diplomatique ?
Avec notre partenaire britannique, nous avons été à l’avant-garde européenne pour empêcher une répression sanglante de la révolution libyenne par le régime de Kadhafi.
Nous avons été à l’origine de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU puis des conclusions unanimes du Conseil européen sur la crise libyenne.
Une position européenne unanime sur cette crise, vous le savez, était loin d’être gagnée, et pourtant le sens de la responsabilité, le sens de la cohésion européenne, de l’audace collective l’a finalement emporté.
Eh bien, nous ne devons pas relâcher nos efforts sur le pouvoir libyen.
Dans ce pays, une espérance est née et cette espérance a valeur de symbole pour l’ensemble de la région et je crois que la vocation de l’Europe c’est de parier sur la victoire de la liberté et de la démocratie. Elle est d’imaginer et de bâtir un espace de progrès qui relie tous les rivages de la Méditerranée.
 
Soyons fiers de l’Europe, et soyez fiers de la servir.
Vous avez un devoir de loyauté à l’égard de l’administration européenne, et sans cette loyauté, l’Union ne pourrait pas fonctionner. Mais votre influence au sein des institutions est importante pour la France et pour les Français.
 
En apportant, comment dirais-je, une sensibilité française à cette administration qui, par ailleurs, nous doit tant, vous contribuez à la rendre plus légitime aux yeux de nos concitoyens à qui elle paraît souvent lointaine.
 
N’abdiquez jamais votre foi en l’Europe.
L’Europe c’est une construction complexe, mais c’est une réussite immense, et disons-le, c’est une réussite unique dans l’Histoire.
500 millions d’Européens qui n’ont cessé de se déchirer pendant des siècles et qui travaillent ensemble. Ils y parviennent sans autre contrainte que la volonté politique et la force du droit européen.
 
Il y a quelques jours, en inaugurant la Foire de Hanovre avec la Chancelière Angela MERKEL, j’ai dit ma conviction que le XXIème siècle sera beaucoup plus européen qu’on ne le dit. Alors que tellement d’observateurs prophétisent notre déclin, pourquoi est-ce que j’affirme cette conviction ?
Parce que je pense que durant les prochaines décennies, les conditions du progrès auront pour noms: l’innovation, l’éducation, le consensus social et démocratique.
Et ces conditions, elles sont puissamment réunies sur le continent européen, bien plus qu’ailleurs. Voilà pourquoi j’estime que la force singulière de l’Europe s’affirmera dans la mondialisation.
 
Bien sûr, nous sommes confrontés à d’immenses défis: le dynamisme de la Chine, de l’Inde, du Brésil qui bouscule notre ancienne suprématie, mais en même temps on voit que l’Europe s’organise et on voit que l’Europe s’est remise à faire de la Politique.
 
Face à la crise de la zone euro, nous avons, en quelques mois, fait plus de progrès en termes d’intégration financière, économique et budgétaire qu’en 20 ans !
Et cela a été possible grâce au dynamisme franco-allemand, grâce au Président permanent du Conseil européen, grâce à la Commission, grâce à la réactivité de la Banque centrale européenne.
Désormais, avec le Pacte pour l’euro, même la coordination fiscale est officiellement au programme.
 
 
Plus de coordination politique, plus de responsabilité budgétaire, plus d’innovation, plus d’harmonisation fiscale, moins de naïveté face à nos grands concurrents: voilà l’Europe à laquelle nous devons nous consacrer.
 
A tous nos défis, s’est ajouté celui de la catastrophe de Fukushima.
Les principaux Etats membres ont réagi de façon, comment dirais-je, un peu dispersée.
Mais j’ai confiance dans la capacité européenne à tirer les leçons de Fukushima, sans renier ses engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique et en respectant le droit de chaque Etat membre à choisir son bouquet énergétique.
Le 25 mars, le Conseil européen a rendu des conclusions unanimes sur ce sujet.
Des tests de résistance crédibles vont être menés sans délai pour toutes les centrales nucléaires européennes, dans un cadre européen coordonné.
Je veux vous dire que la France continue à croire à l’avenir de l’énergie nucléaire civile. Mais elle y croit à condition que soient assurées les plus hautes normes de sûreté pour les centrales présentes et futures.
 
Et, comme vous avez pu le constater, malgré certaines divergences bien connues, la France et l’Allemagne ont finalement défendu les mêmes amendements sur ce sujet lors du Conseil européen.
 
Mesdames et Messieurs,
Les espoirs des citoyens européens sont tournés vers leurs responsables politiques, mais ils sont aussi tournés vers vous.
Derrière les projets de directive ou de règlement, derrière des notifications d’infractions, c’est finalement d’eux qu’il s’agit.
Bien sûr, vous allez me dire que vous n’êtes pas les législateurs.
Mais votre rôle est considérable et vous devez conserver en vous cette capacité d’écoute, cette réactivité qui font parfois défaut à nos institutions européennes.
C’est vous qui pouvez dire si une mesure est vraiment nécessaire; si elle ne crée pas plus de problème qu’elle ne cherche à en résoudre; c’est vous qui devez et qui pouvez mesurer l’image que vos initiatives donnent de l’Europe.
 
Nous ne sommes qu’au début du développement des études d’impact.
Je pense qu’elles devraient être complétées par des études spécifiques à chaque Etat membre, en coordination avec la Commission.
Je voudrais dire aussi qu’il faut encourager davantage les échanges de fonctionnaires entre la Commission et les Etats membres.
Vu de France, certaines orientations de la Commission apparaissent parfois incompréhensibles.
 
Je me souviens de la difficulté que j’ai eue à faire comprendre à Bruxelles, lors du débat sur le budget de l’UE pour 2011, que l’on ne peut pas proposer près de 6% d’augmentation des crédits de paiement alors qu’en France les moyens des ministères sont soumis au gel.
 
Je crois que ces échanges de fonctionnaires permettraient aux agents des administrations nationales de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur les institutions européennes.
Vous oeuvrez pour 27 Etats, pour 500 millions d’Européens. Vous seriez mieux compris dans les capitales si plus de fonctionnaires venaient travailler quelque temps avec vous, au-delà du système des «experts nationaux détachés», qui est utilisé avec beaucoup d’intérêt par l’administration française.
 
Je suis venu parmi vous, pour vous dire, mes chers compatriotes, que la France est et restera résolument européenne.
Elle le restera parce que l’Europe nous protège.
Sans l'Euro, la dette française serait insoutenable, le pouvoir d'achat des Français en pâtirait et la valeur de nos biens serait brutalement réduite.
La France restera européenne parce qu’elle y gagne des moyens indispensables pour faire entendre sa voix dans le monde.
Sans l'Union européenne, c’est toute notre politique étrangère qui perdrait de sa portée dans les négociations internationales, commerciales, financières et environnementales.
 
Sans le marché unique et sans les règles du marché unique, pas de croissance possible pour les grandes entreprises françaises.
Sans l'Union, la France se replierait sur son pré carré et alors elle subirait de plein fouet les vents de la mondialisation.
 
Mais j’ai aussi la conviction que l'Union n’est encore qu’à mi-chemin de son potentiel.
L’Europe a besoin d'une zone Euro plus stable, plus compétitive, plus prospère.
Il nous faut aussi conduire ensemble plus d'aventures industrielles européennes, plus de succès comparables à celui d’Airbus.
Il faut une recherche européenne, un brevet de l’Union européenne, un système européen de capital risque, une excellence européenne en matière d’enseignement supérieur.
Dès maintenant, je crois que nous pouvons préparer, par la culture, par l'éducation, ce qui au fond est le but de notre projet européen, c’est-à-dire, l'émergence d'une identité européenne au sein de laquelle les Français et tous les peuples de l’Union seraient fiers de leurs réalisations communes.
 
Pour faire advenir cette Europe plus forte, plus fraternelle, je sais que je peux compter sur l’engagement de chacun d’entre vous. Et c’est le message de confiance, d’amitié et de respect que je voulais aujourd’hui partager avec vous.
 
 Bien à vous,
Morgane BRAVO


*François Fillon à Bruxelles : nous sommes plus forts ensemble...*


François Fillon effectue une visite de travail à Bruxelles le 14 avril 2011.
 
Merci monsieur le Président de la Commission.
 
Ma visite à Bruxelles aujourd’hui se situe dans le cadre des relations excellentes de travail entre la France et la Commission, entre le Gouvernement français et la Commission, relations dont je voudrais dire qu’elles sont empreintes d’une très grande confiance.
 
J’ai eu l’occasion avant de déjeuner avec le Président de la Commission, de rencontrer le Président du Conseil européen. Avec José Manuel BARROSO, nous avons bien entendu abordé les principaux sujets de l’actualité européenne, et en particulier le renforcement de la zone euro, la sécurité de l’espace Schengen et le renforcement de la sécurité nucléaire en Europe et dans le monde.
 
Nous avons fait aussi le point sur la prochaine négociation du budget européen pluriannuel. L’utilité du budget européen et en particulier de ses grandes politiques, la politique agricole commune, la politique régionale, la recherche et l’innovation ou l’aide extérieure n’est remise en cause par personne.
Il faut simplement se rendre compte que ces négociations vont se dérouler dans un contexte de très grande contrainte pour les budgets nationaux et cette contrainte doit être prise en compte, ici à Bruxelles.
Pour la France, notre contribution annuelle au budget européen se monte à 20 milliards d’euros. Nous ne remettons pas en cause cette contribution, mais nous demandons pour le budget européen le même effort que celui qui s’impose au budget national, c'est-à-dire la stabilité des dépenses, ce qui doit conduire naturellement à des choix et à des arbitrages.
 
Nous avons bien sûr à cette occasion parlé de la politique agricole commune. J’ai rappelé au président BARROSO l’importance de cette politique pour la France et pour l’Europe. Ce n’est pas à l’heure où la sécurité alimentaire devient un enjeu planétaire qu’il faut renoncer à la politique agricole commune, en tout cas à une politique agricole ambitieuse. Au contraire, la politique agricole commune est une politique qui contrairement à d’autres politiques européennes n’a jamais cessé de se reformer et cette réforme continue. Nous y sommes d’ailleurs, je l’ai indiqué à José Manuel BARROSO, prêts, mais en aucun cas l’agriculture ne peut devenir une priorité européenne de second rang. Nous serons donc très vigilants sur le budget de la politique agricole commune.
 
Je vais profiter de l’occasion qui m’est donnée de venir à Bruxelles à l’invitation de José Manuel BARROSO pour m’adresser dans quelques minutes aux agents des institutions européennes qui sont de nationalité française pour les remercier de leur travail en faveur de l’Europe, mais aussi pour les encourager à continuer à croire à l’action européenne qui est plus indispensable que jamais.
 
L’Europe a fait preuve depuis plusieurs années d’une extraordinaire capacité d’adaptation face à une succession de crises. A chaque fois, nous avons démontré, avec les Etats membres, avec le Parlement européen, avec la Commission que nous étions plus forts ensemble et au fond c’est le principal message de ma visite aujourd’hui au Président de la Commission.


François Fillon répond aux questions de la presse lors de sa visite de travail à Bruxelles le 14 avril 2011.
 

 Bien à vous,
Morgane BRAVO

*François Fillon...nucléaire : des exigences de sureté les plus hautes...*




François FILLON s'exprime au nom de la Présidence française du G8 à la conférence des donateurs de Tchernobyl à Kiev, le mardi 19 avril 2011. 

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Présidence : il faut renforcer la protection des infrastructures d'information*




Lors de la conférence de haut niveau qui a eu lieu, les 14 et 15 avril 2011, à Balatonfüred, les Etats membres et les représentants de la Commission européenne ont débattu de la protection, au niveau européen, des infrastructures d'information. Zsolt Nyitrai, ministre délégué en charge de l'information et de la communication, a déclaré, à cette occasion, qu’il fallait moderniser la protection des réseaux européens.

« Ces dernières années ont vu l’apparition d’attaques de plus en plus sophistiquées et dangereuses ; les malfaiteurs sont mieux préparés que jamais », a souligné Zsolt Nyitrai, mettant ainsi l’accent sur les défis auxquels sont confrontés les Etats membres. Selon le ministre délégué en charge de l'information et de la communication, l’Internet est devenu indispensable aussi bien dans la vie privée des citoyens que dans l’économie européenne ; il faut donc moderniser la protection des réseaux européens. Le ministre délégué a souligné que l’objectif était de mettre en place une coopération à un niveau paneuropéen qui, sur le long terme, deviendrait mondiale, en associant les Etats-Unis.
La protection européenne des infrastructures d'information
La Commission européenne avait publié, en 2009, une communication relative à la protection des infrastructures d'information critiques et, dans ce cadre, un Forum européen pour le partage d'information entre États membres a été créé. Ce forum vise à favoriser l’élaboration de principes et de lignes directrices européens. M. Nyitrai a affirmé qu’avait été étudiée en détail, lors de la conférence de Balatonfüred, la communication de la Commission intitulée « Réalisations et prochaines étapes : vers une cybersécurité mondiale », publiée le 31 mars, laquelle dresse l'inventaire des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d'action de 2009 ainsi que les mesures supplémentaires à prendre dans ce domaine.
Zsolt Nyitrai a exprimé son espoir de voir le Conseil « Télécommunications » du 27 mai parvenir à un consensus sur les questions soulevées lors de la conférence de Balatonfüred. Le ministre délégué a souligné que la présidence souhaiterait qu’un accord soit obtenu concernant la prorogation du mandat de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA) et que les incertitudes qui pèsent sur ladite agence soient dissipées.
Une mise en place progressive
« Les Etats membres doivent améliorer leur état de préparation et leur planification », a déclaré Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la société numérique. Elle n’a pas caché que les Etats membres n’avaient, selon elle, pas encore fait suffisamment d’efforts pour améliorer la sécurité numérique. « Une stratégie numérique n’est, à elle seule, pas suffisante mais nous devons nous mettre au travail dès maintenant », a-t-elle noté. La commissaire a indiqué qu’en vertu de la ligne directrice de la Commission, les Etats membres devaient s’engager à créer, d’ici 2012, un réseau d’équipes d'intervention en cas d'urgence informatique (CERT).
En vertu des dispositions d’une autre proposition de la Commission, un plan européen en cas d’urgence doit être élaboré sur la base des engagements nationaux d’ici 2012. Les Etats membres doivent organiser, sur une base régulière, des exercices paneuropéens dans le domaine de la cybersécurité portant sur la réaction en cas d’incident grave. « Nous dresserons, à la suite de la réunion d’aujourd’hui, une liste des mesures à prendre », a affirmé Mme Kroes, avant d’ajouter : « tous les Etats membres doivent agir en matière de sécurité numérique et nous devons donner aux Etats européens la possibilité d’entrer dans le monde numérique ».

UE

Bien à vous,
Morgane BRAVO

*Le budget de l’Union modifié lors d’une simulation...*


Lors d’une simulation de réunion du Conseil, des étudiants en économie de Budapest ont modifié le budget de l’Union. Lors de cet atelier exceptionnel organisé le 16 avril à l’Université Corvinus, la performance des étudiants était notamment évaluée par les porte-paroles de la présidence hongroise.

La négociation de près de sept heures a finalement abouti à un compromis. L’équipe représentant la présidence a joué un rôle important dans la conclusion de l’accord et a pu faire l’expérience de la pression pesant sur les ministres hongrois qui président les réunions.
L’évènement était organisé par la Compagnie de simulation de négociations (Tárgyalási Szimulációs Társaság), fondée en 2008 par Márton Hajdú et Gergely Polner. Ces derniers sont actuellement porte-paroles de la présidence hongroise et siégeaient dans le jury lors de la simulation. La compagnie a pour objectif principal d’organiser des jeux de simulation pour étudiants universitaires, appelés EU Negotiation Moot. Márton Hajdú a déclaré, au sujet de la création de la compagnie, qu’en tant qu’eurocrates bruxellois, ils avaient souhaité rapprocher l’Union des citoyens hongrois. Lors de la simulation de négociations, les étudiants apprennent le fonctionnement de l’Union européenne et acquièrent des aptitudes qui ne figurent pas aux programmes universitaires, notamment les techniques de négociation, les capacités oratoires et le travail d’équipe.
Doyen adjoint chargé de l’éducation à l’Université Corvinus de Budapest, Sándor Gyula Nagy a défendu l’idée de la compagnie et le cours de techniques de négociation de l’Union a été intégré, en tant que cours facultatif, au programme des étudiants en maîtrise de la Faculté d’économie.
Aux côtés des deux porte-paroles et de Sándor Gyula Nagy, siégeaient également dans le jury Piroska Bakos, porte-parole en Hongrie, Tamás Szűcs, représentant de la Commission européenne à Budapest, István Joó, spécialiste de l’Union européenne, Ákos Madari, attaché de communication du bureau d’information du Parlement européen à Budapest, et István Perger, attaché de presse du Parlement européen à Bruxelles.
Réunis en groupes de travail de trois personnes, les étudiants ont approfondi leurs connaissances sur le pays qu’ils avaient choisi et qu’ils représentaient au cours du débat budgétaire. Suite à la présentation de la position de chaque pays, le jury a procédé à une évaluation à mi-parcours et le débat budgétaire a ensuite commencé. Les échanges informels bilatéraux et pléniers n’ont pas été fructueux et un second tour de négociation a été tenu. A l’issue d’un long débat, le nouveau budget a été adopté vers 18 heures. Comparé au budget précédent, celui-ci diminue les dépenses administratives et augmente (à divers degrés) les fonds alloués au renforcement de la compétitivité, à la cohésion, au développement agricole et rural et à la gestion des migrations.
Etudiantes de maîtrise en économie internationale, Kinga Bakos, Kata Bors et Kinga Krupanics ont eu l’occasion de faire l’expérience des difficultés de la mission présidentielle. Selon elles, leur tâche était plus difficile que celle des autres équipes car elles devaient représenter la position hongroise et coordonner, parallèlement, les négociations, gérer les tâches administratives et, avant tout, favoriser l’émergence d’un compromis.
« Les filles ont bien montré que si la présidence ne les oriente pas, les négociations risquent de dérailler. A la fin des négociations, il est apparu que si la présidence prenait les choses en main, même des différends apparemment inconciliables pouvaient être réglés », a souligné Márton Hajdú. L’une des conclusions les plus importantes de la simulation était de montrer la marge de manœuvre et les moyens dont la présidence dispose pour influencer le cours des négociations (en définissant, par exemple, l’ordre des votes).
A la fin de l’exercice, tous les étudiants ont fini par obtenir la meilleure note possible (qui est de cinq en Hongrie) et le jury a attribué le premier prix à la délégation allemande. Les gagnants des trois premières places se sont vu offrir un voyage d’études à Bruxelles.

UE

Bien à vous,
Morgane BRAVO