samedi, juin 11, 2011

*ASEM : poursuivre un développement équilibré...*

Lors de leur réunion conférence du 7 juin, à Gödöllő, les ministres des affaires étrangères de l’ASEM ont abordé le sujet de l’atténuation des répercussions de la crise économique et de la lutte contre la pauvreté, a déclaré János Martonyi, lors de la conférence de presse consécutive à la réunion.

Le ministre hongrois des affaires étrangères et le co-président de la réunion, Thongloun Sisoluith, son homologue laotien, ont estimé que la conférence des 48 pays asiatiques et européens qui s’est tenue en Hongrie, ces deux derniers jours, s’est achevée sur un succès et peut, du reste, être considérée comme visionnaire.
La déclaration des présidents (communiqué final) adoptée à l’unanimité lors de la conférence dispose que même si les partenaires ASEM reconnaissent que le monde est en train de surmonter la crise économique, ils sont préoccupés par le caractère inégal de cette reprise entre les différentes régions d’un même pays et entre les différentes régions du monde. C’est pourquoi les partenaires, au sein de l’ASEM, ont plaidé en faveur d’une coopération et d’une coordination plus étroites dans le domaine de l’emploi et de la croissance.
Lors des discussions en plénière de l’ASEM, plusieurs participants ont souligné qu’ils approuvaient les objectifs fixés par le G20, qui regroupe les dix-neuf plus grandes économies mondiales ainsi que l’Union européenne. « L’ASEM s’est engagée à poursuivre les travaux lancés à l’initiative du G20, tout en renforçant l’économie mondiale afin qu’elle puisse résister aux crises à l’avenir », peut-on lire dans la déclaration adoptée.
La déclaration finale évoque les résultats obtenus au cours du premier jour de la conférence. Les pays participants ont souligné l’importance de la coopération dans le domaine des défis de sécurité non-traditionnels.
Le protectionnisme n’est pas la solution
János Martonyi a rappelé, en séance plénière que la crise ne représentait pas seulement un défi, mais également une opportunité, estimant que les marchés attendaient des solutions élaborées en commun par les différents pays du monde, et qu’au lieu de mettre l’accent sur le protectionnisme, les mesures prises au niveau national devaient par conséquent viser à libéraliser les relations commerciales à l’échelle internationale.
 « C’est grâce au commerce que nous devons sortir de la crise », a même soutenu un participant, lors des discussions. Les 48 partenaires ASEM reconnaissent, dans la déclaration de la présidence, le rôle institutionnel joué par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans l’atténuation de la pression protectionniste, faisant valoir que les membres de l’OMC doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de trouver les solutions nécessaires.
L’Union européenne : un exemple pour l’Asie ?
Le ministre hongrois des affaires étrangères a attiré l’attention des pays asiatiques sur la stratégie de croissance de l’Union européenne, laquelle englobe de nombreux domaines, de l’éducation et de l’emploi à la promotion de l’innovation. Les objectifs que fixe la stratégie Europe 2020 sont, selon M. Martonyi, susceptibles de fixer une trajectoire de croissance qui soit également adaptée aux pays asiatiques.
M. Martonyi a cité, au titre d’un autre exemple à suivre, une autre priorité de la présidence hongroise, à savoir la stratégie de l’Union européenne pour le Danube. « Il s’agit du symbole d’une région que l’on appelle l’Europe centrale », a souligné le ministre, estimant que la participation non seulement de huit Etats membres de l’Union européenne, mais aussi de six pays tiers constituait déjà en soi un symbole. Le Mekong, la « mère de tous les fleuves » pourrait, d’après M. Martonyi, inspirer une coopération de ce type, qui soit au service du développement social et culturel de la région.
La diminution de la pauvreté : une responsabilité commune
La deuxième journée de la conférence de l’ASEM était consacrée la lutte contre la pauvreté, qualifiée par János Martonyi d’un des plus grands problèmes de l’humanité, dans un domaine où « l’action ou l’inaction » joue un rôle clé. « Nous sommes donc tous responsables, il s’agit d’une question mondiale », a affirmé le ministre des affaires étrangères, qui a souligné que la marginalisation de certaines couches sociales représentait également grave problème en Europe. « C’est la raison pour laquelle l’intégration des 10 à 12 millions de Roms vivant en Europe est si importante pour nous », a-t-il ajouté.
Développement institutionnel
Les ministres des affaires étrangères de l’ASEM se sont accordés sur une légère modification institutionnelle, en décidant de mettre en place un groupe visant à soutenir les travaux de la présidence sur le plan technique (ASEM Chairman Support Group – ACSG).
UE TRIO.be

Bien à vous,
Morgane BRAVO

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