lundi, décembre 26, 2011

*PE : À l'agenda : En 2012*

        

Le PE aura un nouveau président et devra notamment s'attaquer aux malheurs de la zone euro, aux risques environnementaux, à la réforme de la PAC et aux règles de Schengen.



Bien à vous,

*Les paiements sans frontières...*

        
Fraude et coûts cachés devraient disparaître lors d'achats transfrontaliers dans l'UE grâce à un nouvel accord sur l'espace unique de paiements en euros.

    *7 jours : Une Europe différente ?...Alain Lamassoure*

       
    Alain Lamassoure analyse les résultats du Conseil européen du 9 décembre et Sandrine Bélier la lutte contre le changement climatique après le sommet de Durban.  

    *Un nouveau portail sur la coopération décentralisée pour le développement*


    Conformément à l’annonce faite par le Comité des Régions et la Commission européenne dans le cadre des Open Days 2011, le nouveau portail de la coopération décentralisée pour le développement a été mis en ligne mercredi 21 décembre, à l’adresse suivante :


    Le Comité des Régions invite les acteurs de la coopération décentralisée à s’enregistrer sur ce portail, afin de participer activement aux échanges, d'y déclarer leurs activités et projets de coopération et/ou de rechercher et proposer des nouveaux partenariats.

    Bien à vous,

    jeudi, décembre 22, 2011

    *Gerhard Schröder : « Les réformes de Sarkozy vont dans la bonne direction »...*


    L'ancien chancelier social-démocrate allemand, auteur des réformes qui ont redonné sa compétitivité à son pays, a été reçu mardi soir par Nicolas Sarkozy. Il explique au Figaro sa vision de la crise de l'euro.

    LE FIGARO. - Vous avez engagé des réformes en Allemagne qui sont souvent citées en exemple. Compte tenu de votre expérience, que pensez-vous du processus de réforme engagé en France ? 

    Gerhard SCHRÖDER. -Je ne conçois pas nos réformes comme un modèle, mais comme une nécessité dont d'autres pays européens vont devoir tenir compte. Les réformes nécessaires en France et en Allemagne ne sont pas toutes les mêmes. En 2003, nous avons lancé l'Agenda 2010 car l'Allemagne était une société vieillissante avec un taux de natalité faible. Il fallait aussi augmenter notre compétitivité face à la mondialisation. La France n'a pas de problème de natalité, mais a les mêmes difficultés en matière de compétitivité. Les réformes entreprises par Nicolas Sarkozy vont dans la bonne direction, en particulier en ce qui concerne les retraites. Même si je ne suis pas certain que la limite de 62 ans soit suffisante. En revanche, il faut peut-être que la France améliore la structure du marché du travail pour obtenir la compétitivité nécessaire.

    Vous avez lancé votre cycle de réformes en 2003, et vous avez été battu en 2005. Considérez-vous que Nicolas Sarkozy court le risque de perdre les élections en France ?

    Il y a dans les démocraties développées un problème de fond. Les réformes sont difficiles, et leurs effets bénéfiques n'interviennent que des années plus tard. Cela crée un décalage entre la décision et son résultat. Et dans cet intervalle, la démocratie peut vous sanctionner. Je sais de quoi je parle, car j'en ai fait l'expérience. Bien des choses qui ont rendu l'Allemagne forte et dont profite Angela Merkel sont liées à l'Agenda 2010. Je n'ai pas de conseils à donner aux candidats français. Nous avons décidé que les réformes étaient indispensables, au risque de perdre les élections. À l'époque, nous avions eu du mal à convaincre. Il faut une meilleure stratégie de communication. Il faut que le coeur de la campagne porte sur l'explication des réformes.

    Daniel Cohn-Bendit a dit qu'il serait plus efficace de conduire les réformes avec un gouvernement d'union nationale. Cela vous paraît-il utile ?

    Il faut toujours s'attendre à des surprises avec Daniel Cohn-Bendit. Plus il vieillit, plus c'est un homme d'État ! Je ne pense pas qu'on ait besoin d'un gouvernement d'union nationale pour imposer des réformes. On a juste besoin de volonté et d'une majorité au Parlement. Nous avons prouvé qu'il était possible de le faire avec un gouvernement rouge-vert.

    Avez-vous vu François Hollande à l'occasion de votre séjour parisien ?

    Non et je n'ai pas prévu de le faire. En tant que premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande a travaillé très étroitement avec Oskar Lafontaine (rival de Gerhard Schröder au SPD, qu'il quittera en 2005 pour fonder Die Linke, un parti « antilibéral », NDLR). Pas avec moi. C'est pourquoi il n'existe pas de relation entre nous.

    François Hollande devrait-il défendre, en tant que candidat à la présidentielle, le principe de la règle d'or ?

    La règle d'or, que nous appelons, en Allemagne, « frein sur la dette », est un principe raisonnable. Mais il doit offrir assez de souplesse pour réagir à des situations comme celle provoquée par la faillite de Lehman Brothers ou la crise de l'euro aujourd'hui.

    Ne craignez-vous pas qu'on plonge l'Europe dans une récession avec toutes ces mesures d'austérité ?

    Je le redoute. Il faut un équilibre entre les mesures d'austérité, qui différeront par pays en fonction de leur dette, et une politique de croissance. Je pense que les fonds européens, les fonds de cohésion, doivent servir à stimuler la croissance. La taxe sur les transactions financières, pour laquelle la France s'est particulièrement mobilisée, doit devenir une taxe européenne destinée à financer la croissance.

    L'Allemagne devrait-elle participer à cet effort de relance ?

    L'austérité seule ne nous sortira pas de la crise, le financement de la croissance doit s'y ajouter. Les pays qui ont encore de la marge de manoeuvre devront en faire davantage. Pour l'Allemagne, cela signifie qu'il faut soutenir la demande intérieure, notamment avec des salaires plus élevés que par le passé.

    Au dernier sommet de Bruxelles, on a constaté un nouvel équilibre européen. Approuvez-vous l'idée d'une Europe du premier cercle, bâtie autour d'une plus forte intégration des pays de la zone euro ?

    C'est dans la logique même de l'union monétaire. L'erreur fut de ne pas l'avoir fait depuis longtemps ! Quand vous avez une monnaie commune, la coordination doit dépasser la politique monétaire. Il faut aussi coordonner la politique économique et financière, voire la politique sociale. Nous n'avons, en mon temps, pas pu faire cela, car nous avons trop veillé à ce que des pays comme la Grande-Bretagne, dont le but n'a jamais été de rejoindre l'euro, puissent participer aux conversations sur le sort de la zone euro. En ce sens, le « non » très net du président Sarkozy, auquel s'est jointe ensuite Angela Merkel, opposé aux exigences britanniques de faire des exceptions pour la City est une vraie avancée. Cela a clarifié la situation. Mais il est décisif de trouver des formes de collaboration entre les pays extérieurs à la zone euro et la zone euro.

    Y a-t-il des précautions à prendre pour que le futur traité ne soit pas saboté par Londres ?

    Il faut que les dix-sept pays de la zone euro transposent rapidement les décisions qui ont été prises, sans se laisser déranger par les Britanniques. On ne doit pas tolérer qu'ils retardent le processus de transposition.

    Comment jugez-vous le fonctionnement du couple franco-allemand depuis la crise grecque ?

    Les décisions qui viennent d'être prises auraient dû l'être il y a dix mois. Mais, à l'époque, l'Allemagne n'était pas prête. C'est une vieille habitude d'entendre les autres pays membres de l'Union se plaindre d'un diktat franco-allemand. Quand les Français et les Allemands renoncent à s'entendre en amont d'un sommet, les autres États membres demandent : « Pourquoi ne vous êtes-vous pas mis d'accord ? Cela aurait fait avancer l'Europe ! »

    Certains socialistes français ont parlé d'une « capitulation » de Paris devant Berlin...

    Ces affirmations sont fausses. Elles sont dues au contexte électoral. La France n'a pas de raison de penser qu'elle a été lésée. L'Allemagne a par exemple accepté, à Bruxelles, le principe d'une gouvernance économique. C'est une vieille demande française, qui a été longtemps combattue par les partis qui forment aujourd'hui le gouvernement allemand. Je ne dirai donc pas que le point de vue allemand se soit imposé. Les deux côtés ont appris de part et d'autre, et ce n'est pas si mal.

    Au début de la crise, l'Allemagne a semblé tentée de jouer sa carte seule dans la mondialisation. Depuis l'été, le ton a changé. L'Allemagne vous paraît-elle décidée à jouer la carte de l'Europe ?

    Oui, je pense. Je regrette que le gouvernement allemand ait, au début de la crise, cru bon de se joindre à une campagne populiste à l'égard de la Grèce. Entre-temps, le gouvernement a compris que l'avenir de l'Allemagne est en Europe. C'est pourquoi l'Allemagne est en première ligne pour défendre l'intégration de l'euro. Dieu merci, il n'est pas trop tard, mais j'aurais souhaité que cette prise de conscience arrive plus tôt.

    Êtes-vous sûr que la zone euro ne va pas éclater ?

    Personne ne peut en être sûr. Un éclatement de la zone euro représenterait une catastrophe pour les gens et pour leur travail. On doit, sans oeillères ni préjugés, employer tous les instruments qui existent pour stabiliser la zone euro.

    Y compris en encourageant la Banque centrale européenne à intervenir plus fortement encore sur le marché de la dette ?

    Cette question ne doit pas être une question théorique de politique de régulation. Elle doit être abordée sous l'angle de la nécessité d'une intervention de la BCE. S'il n'y a pas d'autre possibilité de stabiliser l'euro, alors il relève de la responsabilité de la BCE de faire quelque chose. Et les responsables politiques devraient soutenir cela.

    Dans la panoplie des instruments, il y a les eurobonds. Y êtes-vous favorable ?

    Sous certaines conditions, certainement. Bien sûr, on ne peut le faire que si on s'est mis d'accord, au préalable, sur des points essentiels de la politique de stabilité. Je suis favorable au financement par des eurobonds jusqu'à un certain taux, ensuite il reviendrait aux États de porter le risque seuls s'ils continuent de s'endetter. On peut aussi envisager de transformer le FESF en banque, comme le demande la France, afin qu'il puisse être refinancé par la BCE. Actuellement, les conditions ne sont pas encore réunies en Allemagne, mais j'espère qu'elles vont l'être. Et je suis assez sûr que le gouvernement allemand va revoir sa position... si les conditions sont bonnes. Je n'ai pas de relations avec François Hollande. Quand il était premier secrétaire du PS, il travaillait avec Oskar Lafontaine...

    Propos recueillis par Charles Jaigu, Marie-Catherine Beuth et Pierre Rousselin
    Article publié dans Le Figaro du 22 décembre 2011

    mercredi, décembre 21, 2011

    *Date of the next informal European Council set to 30 Jan. 2012*


    Message by Herman VAN ROMPUY, President of the European Council, on the setting of the date for the next summit on 30 January 2012.

    Bien à vous,

    *Tranches de vie de l’eurocratie...*

    Qui sont les fonctionnaires européens?

     Qu'ont-ils fait pour en arriver là?

    Accusés de tous les maux et d'avoir pour objectif premier le malheur des citoyens: les eurocrates. Sont-ils humains? Tout d'abord, que désigne ce terme? Dans le «jargon européano-bruxellois», cela regroupe en premier lieu ceux qui possèdent le statut hautement envié de «fonctionnaire européen».
    Par extension, il est aussi appliqué aux personnes qui gravitent autour de ce noyau dur: les contractuels des institutions, les lobbyistes, les consultants, les membres des délégations nationales, les experts des think tanks et les stagiaires croyant à leur bonne étoile.
    Dans le quartier européen de Bruxelles, ils sont faciles à reconnaître: il n'y a qu'eux. Les rares exceptions sont les employés des boutiques, restaurants ou cafés qui donnent à cette ville dans la ville un visage presque humain, cinq jours sur sept. Ne vous aventurez pas dans cette zone le week-end, c'est un véritable no man's land. D’ailleurs, pourquoi y venir? Il n'y a que des bureaux.

    L'inexistence géographique

    Car cet «EU-District» pourrait être localisé n'importe où. Avec ses séries de bâtiments en verre et en acier, ses restaurants de pâtes à 4 euros les 100gr, vous pourriez aussi bien être à Paris, Londres. D’ailleurs, la pluviosité quotidienne est à peu près la même. Sauf que non, vous êtes en Belgique.
    Ce ghetto, comme certains le nomment, est délimité par les bâtiments des institutions qu'il sert. Avec leurs petits noms: l'imposant Berlaymont de la Commission européenne, le tentaculaire Justus Lipsius du Conseil européen et... le Parlement européen tout court. La démocratie n'a pas de surnom. Tout autour: des ambassades, des institutions moins importantes (Comité des Régions, Conseil économique et social), des cabinets d'avocats, de consultants, des ONG, etc.

    Les places sont chères...

    Après avoir brièvement planté le décor, revenons-en à nos personnages principaux, alias les eurocrates pur sucre, ceux qui ont réussi les fameux concours «EPSO». Qu'est-ce donc? Abréviation de «European Personal Selection Office» ou, en français, Office européen de sélection du personnel.
    Le passage obligé pour qui souhaite devenir un vrai fonctionnaire pour le restant de ses jours. Et n'allez pas croire que cela est donné à tous. Les épreuves sont particulièrement ardues (culture générale, connaissances des institutions, tests de logique, entretien individuel, travail en groupe, etc) et le nombre de candidats élève le niveau de façon quasi infinie.
    Dans de petits films de communication, les institutions européennes donnent envie:
    Lors de la session générale (c'est-à-dire ouverte à toutes les nationalités) qui a eu lieu en avril 2010, il y eu 50.000 candidats pour... 300 places. La note moyenne pour passer à la deuxième étape de la sélection? 18/20.

    ...mais ça en vaut la peine

    Autant dire qu'avoir été «un bon élève» parlant «correctement anglais» n'est pas suffisant. Beaucoup des aspirants parlent trois, quatre langues, ont décroché un ou plusieurs masters en étudiant dans les plus prestigieuses universités européennes: London School of EconomicsSciences Po Paris,  la Luiss Guido Carli de Rome, etc.
    Il existe même des écoles dites européennes, annonçant ouvertement former la future élite européenne. L'établissement le plus connu est leCollège d'Europe, œuvrant depuis 1949. Ses anciens sont dissimulés partout dans Bruxelles. Aussi bien dans le privé que dans le public.
    En cas de réussite au concours, les années d'études et de sacrifice seront récompensées par un salaire en début de carrière d'environ4.000 euros (maximum en fin de carrière: 16.000 euros). Les services du personnel dressent des listes d'attentes et les reçus sont appelés selon les besoins. Pendant ce temps, il faut continuer à travailler dans le privé et attendre sagement son tour.

    Des privilèges? Quels privilèges?

    De nombreux mythes entourent ensuite ces gardiens de l'eurocratie. Ils ne paieraient pas d'impôts, ayant encore le statut de fonctionnaire international. Faux. Ils sont soumis à «l'impôt communautaire» qui s'échelonne entre 8 à 45% selon leurs revenus. A quoi il faut rajouter 10,25% de cotisations mensuelles pour la retraite (à 65ans) et 2% pour l'assurance maladie (remboursement à 80% de presque toutes les prestations).
    Les statuts sont largement inspirés de ceux de la fonction publique française. Ces acquis ont été mis en place au début de la construction européenne, quand il n'y avait encore que six États membres et que la place de la France était prédominante. Il existe même des syndicats au sein des institutions européennes, se chargeant de défendre les intérêts des salariés. Parfois, il arrive qu'ils fassent grève comme en 2009, pour défendre leur augmentation de salaire que les chefs d'États voulaient réduire.

    Des précaires? Quels précaires?

    Il ne faut pas croire que tous jouissent de ce statut tant envié. Autour de ce noyau de personnes «indéboulonnables», existe d'autres catégories de travailleurs, aux statuts plus souples. Les plus nombreux seraient les agents contractuels (46% des effectifs) qui disposent de contrats de trois ans, renouvelables une fois. Ils gagnent moins que les fonctionnaires. 40% de moins, pour un travail similaire.
    Mais il existe encore plus précaire. En fonction de ses besoins, la Commission européenne a recours à des «agents intérimaires». A Bruxelles, cela se fait via une entreprise nommée «Start People».
    «Nous sommes soumis à la législation belge. Au maximum, nous pouvons faire six mois non-stop. Ensuite, il faut au moins un mois de pause avant de pouvoir refaire un autre contrat. Ce petit manège peut durer six ans», explique Kasia*, jeune polonaise. «Ce système coûte à la Commission, puisqu'en plus de me payer assez bien, elle doit payer l'agence. Mais ils préfèrent cela que d'embaucher. Ils doivent avoir leur logique à eux.»

    L'aspect politique

    Au Parlement européen, la situation est quelque peu différente. Si cette institution compte une part de fonctionnaires, une grande partie du personnel est dépendante du mandat de l'élu pour lequel il travaille, soit cinq ans. A l'exigence intellectuelle, s'ajoute donc l'engagement dans un bord politique. Même si parfois, le second prend le dessus sur le premier.
    Les Commissaires européens ont aussi recours à ce genre de contrat pour pouvoir embaucher leurs proches collaborateurs qui travaillaient avec eux avant leur nomination.

    Une véritable tour de Babel

    Officiellement, la Commission européenne emploie 25.000 personnes. De l'intérieur, c'est une véritable tour de Babel. 27 nationalités, 23 langues, des centaines de services étalés sur des milliers de mètres carrés de bureaux, préparant de futures lois qui auront un impact sur des millions de citoyens.
    «Il ne faut pas croire que c'est facile de travailler là-dedans, explique Sven*, un fonctionnaire qui connait bien les rouages pour y avoir passé 25 ans. Tous ces gens sont pour la plupart brillants. En tout cas, ils ont été recrutés car ils sont censés l'être. Mais cela ne veut pas dire qu'ils savent travailler en équipe. Quand vous additionnez aux différences personnelles les différences culturelles, les clashs sont évidents. Et longs, car c'est un peu le monde de Kafka, comme toute administration
    Selon lui, la culture de travail qui domine est celle du haut-fonctionnaire français. «Il faut être bien avec son chef. Ne pas remettre en cause l'autorité. Rester le plus longtemps possible. Patati, patata. Je me rappelle de Jacques Delors, quand il était président de la Commission européenne. Il organisait des réunions le dimanche! Après la messe!»
    Sans parler de l'existence virtuelle des murs de Berlin internes, il peut parfois avoir des différences de perception assez dures.
    «Une fois, j'ai entendu un supérieur dire qu'il prenait avant tout des Polonais, l'étant lui-même. Sa logique était que les jeunes d'Europe de l'Ouest avaient beaucoup plus d'opportunités que ceux de l'Est. Quand je vois mes amis italiens, grecs ou espagnols, je trouve que c'est n'importe quoi», rapporte Kasia.

    Mercenaires? Militants?

    Feraient-ils donc cela pour l'argent? Ou parce qu'ils croient à cette Union européenne?
    Nicolas*, ancien de la Commission européenne est catégorique:
    «J'y croyais oui. Il était évident pour moi qu'en rentrant au service des institutions européennes, j'allais pouvoir apporter un plus par rapport au niveau national. La majorité de mes anciens collègues pensaient de même. Le problème, ce n'est pas la motivation de départ. C'est d'arriver à la conserver face à une machine administrative qui peut broyer n'importe qui. D'ailleurs, c'est pour cela que je suis parti à un moment donné. Je me sentais décliner. Malgré la sécurité de la place, j'ai pris le risque de me lancer dans un autre projet.»
    Pour d'autres, en plus de croire au projet, ils espèrent contourner la situation existante dans leur pays. C'est en particulier le cas pour les ressortissants de pays où la corruption fait rage, comme la Roumanie ou la Bulgarie. Mais ce discours se retrouve aussi chez certains Italiens totalement désabusés.

    Une sociologie à part

    Ainsi, l'argent et les privilèges ne seraient pas les uniques motivations de l'eurocratie?
    «Bien sur que non!» lance Sven.
    «Nous sommes humains. Nous avons nos problèmes, nos soucis personnels. Même si nous sommes privilégiés, j'en suis le premier conscient. Mais il n'y a pas que des avantages. Nous sommes loin de chez nous. Pour un Français, rentrer à Paris, c'est une heure trente de train. Mais pour un Lituanien? Un Grec? Parfois, on ne voit pas ses proches pendant une longue période. Quand vous rentrez, vous avez cette étrange sensation d'être devenu un étranger. Et certains couples ne résistent pas au dépaysement.»
    A Bruxelles, l'eurocratie est un milieu à part. Si les eurocrates travaillent ensemble la journée au sein du quartier européen, ils se retrouvent aussi le soir dans d'autres zones spécifiques, souvent par nationalités. Cela s'explique logiquement par la présence des écoles pour les enfants: les Français autour de l'école française, les Allemands autour de l'école allemande, etc.
    Depuis une dizaine d'années, c'est pourtant l'anglais qui domine au sein des institutions. En particulier depuis l'élargissement à l'Est de 2004. Pour s'en persuader, il suffit de se retrouver sur la place du Luxembourg un jeudi soir et d'écouter les conversations.
    Située en face du Parlement européen, presque aucune chance de tomber sur un Bruxellois. C'est là que se retrouve la jeunesse de l'eurocratie. Beaucoup de nouveaux actifs, mais aussi les bataillons de stagiaires. Tous les semestres, ils sont 600 à travailler pour la Commission européenne, et 250 pour le Parlement européen. La plupart sont rémunérés, un peu plus de 1.000 euros.
    Leurs camarades du privé sont souvent bien moins chanceux: des stages payés parfois le minimum légal, ou pas du tout alors que les compétences requises peuvent être dignes d'un recrutement cadre. Bac+5, deux ou trois langues et un sens de l'abnégation professionnelle.
    La Tour n'est pas en ivoire pour tout le monde. 

    Jean-Sébastien Lefebvre
                   *les noms ont été modifiés pour garantir l'anonymat des personnes interrogées.
    SLATE

    *L’UE appelle à une action immédiate pour réduire le chômage des jeunes...*


    La nouvelle «Initiative sur les perspectives d’emploi des jeunes», adoptée par la Commission, invite les États membres à œuvrer à la prévention du décrochage scolaire, à aider les jeunes à acquérir des compétences utiles sur le marché du travail, à organiser des stages, à dispenser une formation sur le terrain et à aider les jeunes à trouver un premier emploi de qualité.
    La Commission incite également les États membres à faire un meilleur usage du Fonds social européen qui dispose encore d’une enveloppe de 30 milliards EUR non engagés dans des projets. En outre, la Commission a présenté une série d’actions concrètes à financer directement par des fonds européens.

    Informations complémentaires

    Les principales actions financées directement par la Commission dans le cadre de la nouvelle «Initiative sur les perspectives d’emploi des jeunes» sont:
    • l’utilisation de 4 millions EUR destinés à aider les États membres à mettre en place des «programmes de garantie d’emploi» afin que les jeunes, dans un délai de quatre mois à compter de leur sortie de l’école, soient assurés de trouver un emploi ou une formation;
    • l’organisation de sessions d’apprentissage grâce à une aide de 1,3 million EUR octroyée par le Fonds social européen; l’offre de 370 000 nouvelles places d’apprentissage grâce à une augmentation de 10 % d’ici la fin de 2013;
    • l’instauration de programmes d’aide aux jeunes entrepreneurs et entrepreneurs sociaux par l’entremise du Fonds social européen et d’un financement de 3 millions EUR au titre de son volet d’assistance technique;
    • l’affectation des fonds, autant que possible, à des placements en entreprises, avec pour ambition minimale de placer 130 000 jeunes en 2012 dans le cadre d’Erasmus et de Leonardo da Vinci;
    • l’octroi en 2012-2013 d’une aide financière à 5 000 jeunes pour les aider à trouver un emploi dans un autre État membre, dans le cadre de l’initiative «Ton premier emploi EURES»;
    • le renforcement de la dotation budgétaire pour le Service volontaire européen, afin d’offrir au moins 10 000 possibilités de bénévolat en 2012;
    • la présentation en 2012 d’un cadre pour des stages de haute qualité dans l’Union européenne;
    • l’organisation en 2012 d’environ 600 échanges supplémentaires dans le cadre de l’action Erasmus pour entrepreneurs.
    • Commission européenne 

    vendredi, décembre 16, 2011

    *Reconstruisons le Château de Saint-Cloud...France*


    Le Parc de Saint Cloud - les jeux d’eau
    La grande cascade se compose de deux ouvrages en pierre séparés par l'allée du Tillet : la cascade haute, construite sur le dessin de le Pautre en 166-1699 et la cascade basse, aménagée par Hardouin-Mansart en 1698-1699.
    Le Grand jet s'élève à 32 mètres de hauteur. 

    Le château de Saint-Cloud, aujourd'hui détruit, était un château royal situé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) dans un site surplombant la Seine. Il ne subsiste aujourd'hui que le parc de 460 hectares (dénommé officiellement « Domaine national de Saint-Cloud »).

    Saint-Cloud :
    Le domaine national de Saint-Cloud est aujourd'hui affecté au ministère de la culture et donné en gestion au Centre des monuments nationaux. Il est ouvert au public et il est même possible d'y circuler en voiture, moyennant l'acquittement d'une taxe.

                           Reconstruction du château de Saint-Cloud 

    Depuis 2006, l'association "Reconstruisons Saint-Cloud !" milite activement en faveur de la reconstruction du château dont subsiste l'ensemble des fondations, soit 25 % de l'édifice, que ce soit en termes de volume ou de coût financier (selon l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, M. Pierre-André Lablaude).

    S'inspirant directement de l'actuelle construction (totalement autofinancée) du château fort de Guédelon dans l'Yonne, cette association propose que la reconstruction du château de Saint-Cloud soit effectuée également dans le cadre d'un chantier ouvert au public dont les entrées payantes serviraient au financement des travaux, permettant ainsi la création d'un musée vivant des métiers d'art. Ce projet - soutenu entre autres par Jack Lang - reçoit un excellent accueil, aussi bien des partis politiques (de droite et de gauche), que de la presse...

    N'étant pas situé en plein cœur de Paris mais à cinq kilomètres de la capitale, d'une part, se trouvant au milieu d'un espace vert de 460 ha, d'autre part, la reconstruction du château de Saint-Cloud apparaît à beaucoup - notamment pour des raisons urbanistiques - comme un projet plus réaliste que la reconstruction du palais des Tuileries...

    LA SUITE : 

    La version définitive (avec la cour pavée) de l'AQUARELLE du château, peinte en 2011, par M. VALENTIN FIUMEFREDDO

    Laurent Bouvet, Président « Reconstruisons Saint-Cloud »

    Site officiel  : www.reconstruisonssaintcloud.fr

    Bien à vous,