dimanche, mai 17, 2020

💫100ansCIUP : L’éclatant destin d’une utopie! M.POCHARD.


*Copyright © Photos : Morgane BRAVO*

#NobelCIUP
👉http://chng.it/rZgNZywHkK

Quelques extraits de l'article de M. MARCEL POCHARD, 
en forme d'hymne consacré à la CITE INTERNATIONALE UNIVERSITAIRE,
dans la revue Commentaire.

Nous serons ravis de le rencontrer lors de la célébration prochaine du centenaire de la CIUP!

Ainsi, comme lui, 
nous souhaitons que pour son centenaire,
 le comité d'Oslo reconnaisse la valeur
de la Cité en lui attribuant son prestigieux prix.


La Cité internationale universitaire
L’éclatant destin d’une utopie

MARCEL POCHARD

Créée par la IIIe République au sortir de la Première Guerre mondiale dans l’objet d’accueillir, sous l’égide de l’Université de Paris, des étudiants venus du monde entier et de contribuer ainsi au rapprochement entre les peuples, la Cité internationale universitaire de Paris aborde son centenaire en pleine vitalité. Elle doit sa réussite à sa vocation universaliste, à sa nature internationale, et à sa gouvernance fédérale. Son défi majeur : que son modèle fondé sur des échanges durables entre personnes et entre cultures prenne valeur de référence dans un monde de clics, de tweets et de mobilité exacerbée.
M. P.


Il est des oeuvres dont l’éclatant destin paraît inscrit d’emblée dans la pertinence du projet visionnaire qui en est à l’origine. Tel est le cas de la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP).

Sa réussite est incontestablement éclatante. Elle a été créée au sortir de la Première Guerre mondiale à partir de rien, sur les bastions défensifs de Paris, dont le législateur venait à peine de décider l’arasement. Son premier ensemble de pavillons, inauguré en 1925 et qui porte le nom de ses premiers mécènes, Émile et Louise Deutsch de la Meurthe, est construit au milieu de terrains vagues. Elle abrite aujourd’hui 40 « maisons », permettant d’accueillir chaque année, dans le havre de paix de son parc paysager de 34 ha, plus de 12 000 résidents, étudiants, doctorants, jeunes chercheurs, dont plus des deux tiers internationaux, issus de 150 nationalités. Elle compte une communauté d’anciens de près de 400 000 alumni, souvent particulièrement illustres, dans la ligne de deux de ses plus prestigieux résidents de la toute première promotion, celle de 1925, Jean-Paul Sartre et Habib Bourguiba. Et son Odyssée est loin d’être terminée. Elle connaît actuellement une vitalité renouvelée, comme en témoigne le programme de développement en cours qui va lui permettre d’accroître sa capacité d’hébergement du tiers, et d’accueillir 10 nouvelles maisons, telles celles de la Corée du Sud, ouverte à l’automne 2018, de la Chine en phase de construction et de l’Égypte dont le superbe projet architectural vient d’être arrêté. On peut, sans risque d’être démenti, affirmer qu’elle fait partie de ce qui se fait de mieux de par le monde en matière de campus universitaire, pour ce qui est de l’accueil, de la convivialité qui y règne et de l’état d’esprit qui y est cultivé. Elle est de ce fait une des plus belles réalisations universitaires françaises du xxe siècle. 
Derrière cette réussite, il y a, tout particulièrement au départ, le formidable prestige de l’Université de Paris, sous l’égide de laquelle elle a été créée en 1921, comme on va le voir. Ce n’est pas pour rien que sur le fronton de toutes les maisons on trouve la mention « Université de Paris ». Celle-ci, et en son sein la Sorbonne, constituent alors de véritables mythes, et on ne manque pas, d’inauguration en inauguration de maisons, d’évoquer la glorieuse époque des « collèges des nations » qui regroupaient sur la montagne Sainte-Geneviève, au Moyen Âge, les étudiants venus de toute l’Europe, et que l’on se propose de dupliquer. 
Mais, par-delà cette aura de l’Université de Paris, il y a, au coeur du succès de la Cité internationale, un élément plus fondamental, tenant à la force du projet visionnaire qui en est à l’origine, fait de trois composantes indissociables, qui font l’âme du campus : une oeuvre à la fois utopique dans sa vocation et pragmatique dans son organisation ; un régime institutionnel combinant l’autonomie des fondations et la dynamique fédérale ; et un site et un parc porteurs de magie. 
Les développements qui suivent sont consacrés en premier lieu à l’explicitation de ces trois composantes, oeuvre, institution, site. Et dans un second temps on reviendra sur son bilan et on s’efforcera de dégager les perspectives qui d’offre à elle. 
Une oeuvre utopique 
La Cité, c’est d’abord une oeuvre utopique consacrée à la cause de la paix. Sa vocation profonde consiste, en accueillant et en faisant vivre ensemble des étudiants venus de tous les pays du monde, à les amener, selon les propres termes d’André Honorat (1868-1950), qui en est le principal fondateur, « à se comprendre, à nourrir moins de préjugés les uns envers les autres, à élargir le cadre de leurs horizons et à s’entendre », et ainsi de contribuer à une meilleure compréhension entre les peuples. Précisons que, dans l’esprit d’Honorat, cette vocation première était appelée à aller bien au-delà. Engagé qu’il était dans le grand mouvement pacifiste qui marque alors le monde entier, et nourri de « l’esprit de Genève », il ne se proposait rien moins que de développer un « esprit international » fondé sur la conscience de « l’interdépendance des nations civilisées ». On a d’ailleurs pu parler à propos de la Cité d’« école des relations humaines pour la paix » ou de « Cité mère de la refondation pacifique des relations internationales, en amont de la SDN ». Honorat a même avancé l’idée de faire de la Cité un « lieu de Genève », jouissant d’une sorte d’exterritorialité. La Deuxième Guerre mondiale a eu raison de ces dernières ambitions démesurées. Il est vain de le regretter, même si l’état de notre monde, notamment dans sa remise en cause de tout multilatéralisme, démontre que ce volet de l’utopie visait juste. 

Ce serait par ailleurs tronquer la vérité que de ne pas reconnaître que la création de la Cité a pu répondre aussi à des objectifs plus ambigus d’intérêt national de la part des pouvoirs publics français, en particulier ceux d’aider l’Université de Paris à retrouver son lustre, voire sa prééminence dans le monde, après les ravages de la guerre, et de favoriser le rayonnement et la diffusion de la « haute culture française ». Un des historiens les plus avertis de l’histoire de la Cité, Guillaume Tronchet, ne manque pas, avec raison, de rappeler cette ambiguïté, quoiqu’en la survalorisant, car, si ces autres objectifs sont restés sous-jacents tout au long de l’histoire de la Cité, ils n’ont jamais pris l’ampleur du projet universaliste. Et l’important est bien cette mission prépondérante, que Guillaume Tronchet, loin de la nier au demeurant, qualifie de « quasi mystique », de la part d’André Honorat. Ajoutons que cette ambiguïté se retrouve, sans que cela ne nuise à l’esprit de la Cité, au contraire, dans la motivation des pays étrangers à se doter d’une maison. Ils le font évidemment pour faire rayonner leur propre culture sur le campus, mais ils sont conscients que c’est aussi une façon de marquer leur adhésion aux objectifs de la Cité. Ce qui explique par exemple que l’Italie fasciste, après avoir souhaité construire sa propre maison pour en faire « un noyau de la pensée fasciste en France », y ait renoncé, comme aussi l’Allemagne nazie, qui avait pourtant obtenu que son drapeau frappé de la croix gammée soit présent, aux côtés de ceux des autres nations intéressées, lors de l’inauguration très symbolique, le 14 novembre 1936, de la Maison internationale, véritable navire amiral de la Cité, fruit du mécénat de John D. Rockefeller. 

Si la Cité a le succès qu’elle connaît, c’est grâce à ce principe, qui en fait une oeuvre de nature internationale, un « village planétaire » a-t-on pu dire, et la distingue de tous les campus universitaires de par le monde. Ajoutons qu’à ces maisons de pays sont venues s’ajouter des maisons voulues par les pouvoirs publics français, et dont le titre dit l’objet (Maison des Provinces de France et Maison de la France d’outre-mer, devenue plus tard Résidence Lucien-Paye), et d’autres issues de l’initiative de grandes écoles : Maison des Arts et Métiers, Maison de l’Institut national agronomique et Maison des industries agricoles et alimentaires… 

Deuxième principe : le brassage, qui veut qu’une maison ne doive pas comprendre plus des deux tiers de ses résidents de même nationalité. Le troisième tiers doit être formé d’étudiants et de chercheurs d’autres nationalités. Il en résulte qu’en moyenne on trouve dans une même maison, selon l’importance de celle-ci, entre 20 et 40 nationalités (pour l’année 2019- 2020, la plus grande diversité est atteinte à la Fondation Deutsch de la Meurthe, avec 67 nationalités ; et il est intéressant de noter qu’en 2019 la Fondation des États-Unis a accueilli 22 étudiants chinois). Précisons tout de suite que le brassage s’étend à d’autres nationalités que celles représentées à la Cité par une maison qui lui est propre (il y a 154 nationalités présentes en 2019), grâce d’une part aux maisons gérées par la fondation nationale elle-même et grâce aux maisons d’écoles. Dans ces maisons, sont accueillis des étudiants venus d’universités du monde entier, notamment de celles avec lesquelles les établissements d’enseignement supérieur français ont des accords. 


Perspectives et défis 
L’évidente réussite de la Cité, en cette première partie du xxie siècle, n’exonère toutefois pas de s’interroger sur ses perspectives et sur les défis auxquels elle se trouve confrontée. 
Défi lié à l’absence de perspectives de développement après achèvement du programme en cours. Pour la Cité, le temps du « monde fini » semble arrivé. Il reste au moment où ces lignes sont écrites un seul terrain disponible, alors que de grands pays sont encore absents comme la Russie, la Turquie, la Colombie, de même que les pays d’Europe centrale et orientale… Le mieux que l’on puisse espérer est de récupérer quelques terrains qui la jouxtent, de l’autre côté du boulevard Jourdan, et dont André Honorât avait obtenu l’affectation à la Cité, avant qu’ils ne le soient à l’École normale supérieure et l’École d’économie de Paris, et encore disponibles. Ce ne sera pas facile, mais cela doit être tenté. Par contre il paraît vain de rêver d’une sorte de Cité hors les murs, hors du site historique. Les chances d’y renouveler le miracle de la Cité initiale sont faibles. Restent deux voies. La première est de compenser cette absence de perspective d’extension par un approfondissement dans l’exercice des missions, par exemple en prenant des initiatives autour de la notion d’« esprit international » chère à André Honorat. La seconde, de valoriser le savoir-faire et l’expérience incomparable de la Cité en matière d’accueil universitaire. Il y a là un capital d’ingénierie sociale qui pourrait être utile aux institutions qui ont le même type de responsabilités ailleurs, par exemple sur le plateau de Saclay ou sur le campus Condorcet, et pourquoi pas à l’étranger. 


Deuxième défi, celui du respect de la nature internationale de la Cité et de son caractère fédéral et autonome. L’histoire montre qu’il ne manque jamais, dans les institutions fédérales, de grippages dans l’articulation entre les composantes fédérées et le centre fédéral. La Cité n’y fait pas exception. Régulièrement des grains de sable s’invitent dans le mécanisme de la gouvernance, et on entend, de la part de certaines directions de maison, l’expression d’insatisfactions à l’égard de la Fondation nationale. Il serait erroné de n’y voir que la défense par leurs auteurs de leur pré carré ou le fait qu’ils prendraient ombrage de ce que la Fondation nationale capte toute la lumière. Il y a dans ces attitudes le rappel de ce que la Cité est une oeuvre internationale, qui, sans les pays, ne serait pas ce qu’elle est. Et elles sont d’autant plus compréhensibles que la partie française donne le cas échéant le sentiment de vouloir l’oublier. On peut rappeler que c’est à la suite d’un tel oubli que s’est produite une crise qui aurait pu être grave dans les années 2004- 2006, en raison d’une tentative malheureuse de la partie française, sur recommandation hasardeuse de la Cour des Comptes, qu’il soit procédé à une « intégration comptable du patrimoine et des activités des maisons dotées de leur propre conseil ». Cela a été perçu, on le comprend, comme une tentative de mainmise de la Fondation nationale sur les finances des maisons. On a vu alors les ambassadeurs concernés s’émouvoir fort légitimement, et faire une démarche de protestation à Matignon. La grande réforme de la gouvernance déjà évoquée, intervenue dans les années 2006-2012, première mission du signataire de ces lignes après son élection comme président de la Cité, et qui consacre organiquement fédéralisme et autonomie, en est directement issue. Tout cela témoigne de la nécessité pour la Fondation nationale, et plus largement pour la France, d’être très respectueuse des spécificités de la Cité, comme l’y invitait le Pr Rivero dans sa note prophétique sur le sujet de juin 1959, mettant en garde contre toute mesure, « même inspirée de motifs parfaitement louables », de « nature à froisser les susceptibilités des États étrangers ou à ébranler leur confiance dans l’institution ». 

Troisième défi, celui de l’articulation avec le monde universitaire. C’est un problème devenu récurrent à la Cité au fil des années. Très étroite à l’origine, cette articulation s’est en effet progressivement diluée. Au départ, comme il a été dit, l’Université de Paris est au coeur du projet, et les grandes universités et les grands universitaires étrangers ne sont pas de reste, qui sont parties prenantes de toutes les créations de maisons. La Cité est décrite comme un vecteur de diplomatie universitaire. Ces liens se sont malheureusement estompés. Certes, les directeurs de maisons restent dans de nombreux cas de grands universitaires et entretiennent des contacts avec le monde universitaire. Mais le compte n’y est pas. Il est indispensable que la Cité, Fondation nationale et Maisons, retrouve une place en matière de coopération interuniversitaire, en relais des institutions d’enseignement supérieur des différents pays. Une opportunité est à saisir en ce sens, liée au développement du vaste réseau interuniversitaire francilien. La Cité est remarquablement située sur l’axe nord-sud de ce réseau, et elle a une prédisposition naturelle à en être un maillon fort, au coeur de la Métropole du Grand Paris. 

Dernier et ultime défi, qu’il faut bien aborder, car on en entend la petite musique, celui de l’obsolescence du modèle de la Cité. Défi lié à deux phénomènes qui modifient complètement le contexte de son action. Celui de la généralisation de la mobilité universitaire internationale, qui démultiplie les occasions pour les jeunes de vivre dans des campus différents, et celui parallèle de l’explosion des réseaux sociaux, qui démultiplie tout autant les occasions pour eux d’entrer en contact et de se familiariser avec d’autres façons d’être et de penser. On peut effectivement se demander dès lors quel sens peut avoir dans le futur, dans ce monde de clics, de tweets et de mobilité exacerbée, censés, par leur seule existence, faire, comme par enchantement, tellement plus et mieux, que cet îlot d’utopie humaniste qu’est la Cité, fondée sur les échanges interpersonnels. Mais ce n’est pas jouer aux Cassandre que de pointer le risque que, si l’on n’y prend garde, comme pour tant d’autres promesses de la mondialisation, cette belle mobilité universitaire ne devienne un nouvel avatar de la compétition entre les individus, entre les systèmes universitaires ou entre les pays, et ne se ramène pour les étudiants à un mouvement brownien d’accumulation de diplômes jamais assouvie… L’expérience suffit à nous enseigner que si l’on veut que la mondialisation ne dérive pas, il faut lui assigner un sens, et se donner les moyens qu’il en soit ainsi. C’est d’autant plus vrai que la mobilité universitaire qui se développe est de courte durée, un petit semestre le plus souvent, durée bien courte pour en faire un temps d’échanges en profondeur. À la Cité même, la durée moyenne de séjour est à peine d’un an. C’est en quoi le modèle de la Cité, organisé systématiquement en vue du brassage et de la rencontre, reste de pleine actualité. On peut même penser qu’il est de nature à servir de source d’inspiration en d’autres lieux et pays. L’idée a été avancée en ce sens, par le passé, à l’échelon européen, par le conseil des ministres de l’enseignement supérieur, d’un « label européen de l’accueil des étudiants en mobilité » reprenant peu ou prou les principes de la Cité. Il y a là de quoi nourrir un bel avenir pour celle-ci. Ajoutons au surplus que la Cité a su, au fil des temps, étoffer ce qui fait le coeur de sa vocation. Aux thématiques du rapprochement entre les peuples et du respect d’autrui, elle a su ajouter une dimension très mobilisatrice chez les jeunes, celle de la préservation de la planète, qui est de nature à actualiser son message. 

Autant dire in fine, que la Cité est moins un îlot dépassé qu’un de ces lieux de référence où encore et toujours souffle l’esprit, et qu’elle a un bel avenir d’oeuvre de paix au service d’une humanité plus fraternelle et solidaire, faisant sien le magnifique message de Léon Tolstoï à Romain Rolland : « N’a de valeur que ce qui sert à unir les hommes. » Peut-être même un jour le comité Nobel d’Oslo le reconnaîtra-t-il en lui attribuant son prestigieux prix. Ce serait la suprême consécration et c’est le voeu le plus ardent que, pour conclure, l’auteur de ces lignes se permet de formuler. 

MARCEL POCHARD


Les maisons, houses, casas.

Avec 5 800 chambres répartis dans 40 maisons, la Cité internationale universitaire de Paris constitue le plus important site d’accueil pour des étudiants et chercheurs étrangers en île de France.Attachées à des pays ou à des grandes écoles, 18 d’entre-elles sont gérées directement par la Fondation nationale, Cité internationale universitaire de Paris, et placées sous son égide. Les autres sont elles-mêmes des fondations reconnues d’utilité publique, et possèdent leur propre personnalité juridique.


Dont, Morgane BRAVO...








*RAPPORT : 

"Rassemblement des anciens résidents de la Cité Internationale Universitaire de Paris" *

Phillipe MASSONI, Préfet de Paris -1993-2001 (France). 
Morgane BRAVO (France-Mexique). Alberto TOSCANO (Italie).


*Rapport : RIAC 2010
"Rassemblement des anciens résidents de la Cité Internationale Universitaire de Paris » * 


*RIAC 2014: Rencontres internationales des Anciens Résidents CIUP*




Morgane BRAVO
@MorganeBravo
Ancienne CIUP, de 1980 à 1984 :
Résidente à la "FONDATION HELLENIQUE",
Passagère :
-FONDATION Emile et Louise DEUTSCH DE LA MEURTHE,

-MAISON DES PROVINCES DE FRANCE.
💫
*Ancienne stagiaire (Blue Book) de la Commission Européenne, au Secrétariat Général*
Former trainee (Blue Book) of the European Commission, 
at the General Secretariat in Brussels. 

Founder,
"THE HUB EUROPEAN UNION"🇫🇷

Fondatrice du HUB (2006)
UNION EUROPÉENNE, EUROPEAN UNION, UNION EUROPEA.
🇪🇺CANDIDAT PRIX EUROPCOM 2017:
"THE HUB EUROPEAN UNION"🇫🇷
👉https://unioneuropeenne.blogspot.com 

President & Founder
HUB « DIGITAL DIPLOMACY» «DIPLOMATIE NUMERIQUE ».

Fondatrice en 2006, 
 « ECOLOGIE&INNOVATION : DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIE SIÈCLE!».


President & Founder
@EuropeMex


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire