THINK TANK UNIONEUROPEENNE EUROPÄISCHEUNION EUROPEANUNION UNIONEUROPEA *EUROPIONEERS By MorganeBRAVO
EUROPIONNERS, 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des européens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversité).*Unie dans la diversité: l'Union Européenne (UE) se compose de 27 pays européens qui partagent les mêmes valeurs démocratiques et se sont engagés à travailler ensemble pour la paix et la prospérité. Il ne s'agit pas d'un Etat destiné à se substituer aux Etats existants. En fait, c'est une organisation unique en son genre!
lundi, août 13, 2007
*Les bourses européennes très tourmentées*
*** La Banque centrale européenne a de nouveau volé au secours des marchés financiers en injectant 61 milliards d'euros dans le circuit, après son intervention record d'hier.
La crise du « subprime », ces prêts immobiliers accordés aux ménages américains les moins solvables, continue de peser sur les bourses mondiales. A la Bourse de Paris, le CAC 40 baisse de 3.13% à 5448.63 points. La même tendance est observable sur l'ensemble des places du vieux continent. Ainsi, l'Eurostoxx recule de 2.35%, à 4174 points. En Grande-Bretagne, l'indice FT100 est malmené, s'inscrivant en fort repli, de 3.3%, à 6064 points. Le Dax 30 rétrocède 1.26%, à 7359 points.
Le Nikkei 225 abandonne 2.37% à 16764.09 points après avoir plongé de plus de 3% en début d’après-midi. Il retrouve ainsi ses niveaux atteints au plus bas du mois de mars 2007. En quinze jours à peine, ce sont cinq mois de hausse qui sont partis en fumée. A Hong Kong, la séance a dû être interrompue 75 minutes avant la clôture face à la menace d'un cyclone. Le Hang Seng perdait 2.88% à 21792.71 points. En Chine, l'indice composite de Shanghai qui regroupe les valeurs A, libellées en yuans, et les valeurs B, libellées en dollars a été relativement épargné, abandonnant un léger 0.1% à 4749 points.
A Bombay, le Sensex abandonne 1.54% à 14868.25 points. L'ASX 20 australien lâche 3.76% à 3163.2 points.
Aux Etats-Unis, c’est la même inquiétude qui règne, alors que des rumeurs de faillite d'un hedge fund américain, Global Alpha, détenu par la banque Goldman Sachs, circulaient hier. A la clôture, le Dow Jones plongeait de 2.83%, le Nasdaq Composite de 2.16%, et l’indice large S&P 500 chutait lui de 2.96%. Aujourd'hui, le Dow Jones perd encore 0.73%, le Nasdaq Composite 1.02% et le S&P 500 lache 2.96%.
Un climat de défiance
Alors que les propos rassurants du président de la Fed avaient dissipé les craintes d’une contagion de la crise du crédit à risque au reste de l’économie, chaque jour qui passe semble apporter la preuve du contraire, instaurant un climat de défiance. Les banques elles-mêmes entretiennent ce climat en minimisant leur exposition au risque, pour ensuite être rattrapées par les faits. Dernière en date, le premier organisme financier américain sur le marché hypothécaire Countrywide Financial a annoncé hier soir que la crise actuelle pourrait avoir un impact négatif sur ses résultats financiers et sa santé financière, surtout à court terme.
Hier, l’Europe, qui se croyait épargnée par la crise, a été touchée en plein cœur. Dans l’hexagone, BNP Paribas a annoncé le gel de trois de ses fonds sous gestion, investis en partie en « subprime ». Outre-Rhin, la banque allemande WestLB a été contrainte de démentir les rumeurs concernant sa forte exposition (17 milliards de dollars) sur ce segment à risque.
Un climat de panique s’est alors emparé du marché monétaire. Les banques ont suspendu net leurs opérations de refinancement, refusant de prêter aux autres établissements financiers, provoquant une flambée du taux interbancaire qui est passé de 4,10 % à plus de 4,70 % en quelques minutes. La Banque centrale européenne, est intervenue une première fois pour apaiser les craintes d'un assèchement du crédit en injectant un montant record de 94,8 milliards d'euros. Elle a dû de nouveau intervenir aujourd'hui en émettant un nouvel appel d'offres à trois jours et à taux variable, pour un montant de 61 milliards d'euros, sous la forme de fonds d'urgence aux banques européennes. Ces montants sont bien supérieurs à ceux injectés après le 11 septembre 2001. 69,3 milliards d'euros avaient été injectés au lendemain des attentats aux Etats-Unis, puis 40,3 milliards le jour suivant. La Fed, elle, a été contrainte d'injecter 24 milliards de dollars aux réserves du système bancaire américain. Elle a encore injecté 19 milliards de dollars dans la matinée, puis 16 milliards supplémentaires cet après-midi.
L’Asie n’est pas épargnée. La Banque centrale du Japon a dû injecter 1000 milliards de yens (environ 6,2 milliards d'euros) sur ses marchés pour réfréner les hausses de taux dues au manque de liquidité.
Pour autant, il semble que les investisseurs n’aient pas pris toute la mesure de l’étendue de la crise. Le marché estime à plus de 300 milliards de dollars l'exposition des banques au « subprime », alors que 3 milliards de dollars seulement ont pour le moment été identifiés. D’autres mauvaises nouvelles pourraient affluer dans les prochains jours.
D. P..
Publié le 10 août 2007
Le Figaro
*Photo : Un opérateur assiste, impuissant, à la chute des cours sur son écran à la bourse de New York.
Drew/AP.